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Définition: ÉTRÉCIR, verbe transitif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTRÉCIR, verbe transitif. Vieilli. Rendre plus étroit. Synonyme usuel : rétrécir. Devant lui, deux clayons de genêt étrécissaient encore le sentier, que barrait complètement, entre eux, la trappe d'un assommoir (MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 282 ). · Emploi pronominal à sens passif. La dent s'étrécit d'avant en arrière dans la même proportion qu'elle se raccourcit dans le sens vertical (GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 3, 1805, page 122 ). La vallée où elle [la Fontaine d'Eure] coule, à demi cachée par des aulnes, en approchant d'Uzès, s'étrécit (ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 381 ). — MANÈGE. Étrécir un cheval. " Le ramener graduellement sur un terrain moins étendu que celui qu'il parcourait " (Dictionnaire de l'Académie Française). — Au figuré. [Le complément d'objet désigne une chose abstraite] Amoindrir, diminuer. L'idée de tuer, ce but à atteindre dans la chasse, étrécit mon plaisir (ANDRÉ GIDE, Voyage au Congo, 1927, page 847 ). Le monde libre a intérêt à ne pas étrécir son horizon économique spatial et temporel plus que ne le fait le monde totalitaire (FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe. siècle. 1964, page 539 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Étréci, ie, participe passé adjectivé. Qui est rendu plus étroit. Le lendemain, il nous fallut réembarquer nos appareils et entreprendre dans les Vosges une course chaque jour écourtée, dans le cercle chaque jour étréci que nous laissait l'adversaire (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 24). b) Étrécissant, ante, participe présent en emploi adjectival. Qui rend plus étroit. Des fictions et des préjugés étrécissants (BLONDEL, Action, 1893 page 2). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 11 DÉRIVÉS : Étrécissement, substantif masculin. Action d'étrécir; résultat de cette action. Une sorte d'économie sordide semble avoir dicté l'emplacement et l'étrécissement des demeures, où seuls puissent réaliser un semblant de bonheur des êtres également sordides (ANDRÉ GIDE, Journal, 1930, page 1000 ). L'idée d'un étrécissement progressif du temps est éminemment suggestive et fertile en applications (JEAN ROSTAND, La Vie et ses problèmes, 1939, page 125 ).

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