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Définition: ÉTRILLER, verbe transitif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTRILLER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne un animal] Frotter, nettoyer avec l'étrille. Étriller une vache. Ce matin qui suit, tôt levé, j'étrille le mulet et je prépare le harnais (JEAN GIONO, Un de Baumugnes, 1929, page 79 ). · Par extension. Il s'activait autour de la vache (...) l'étrillait d'un bouchon de paille (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1930, page 157 ). — Par analogie. Nettoyer en grattant Contre un vieux puits aux pierres déchaussées et usées, une chèvre blanche, balançant la tête, va se frottant et cherchant les aspérités qui l'étrillent (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860 page 385 ). Emploi pronominal réfléchi. Elle se frottait à son mari, comme un âne qui se frotte à un arbre, qui s'étrille! (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1869, page 501 ). · En particulier. [Le complément désigne une chose] Une pierre magnifique, d'un éclat (...). Je la gratte, je l'étrille. J'enlève la patine (JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 139 ). · Par plaisanterie. [Le complément désigne une personne] Il me prie de lui frotter le dos avec une serviette mouillée et savonneuse (...) tandis que je l'étrille, il me redit l'indignation de Barrès devant ma préface aux « Fleurs du mal » (ANDRÉ GIDE, Journal, 1917, page 633 ). Emploi pronominal réfléchi. — As-tu fini de te frotter la peau, Arsène? Y a-t-il du bon sens, pour un homme de ton rang, à s'étriller comme un âne? (GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1436 ). B.— Au figuré, familier. 1. Maltraiter, malmener. Les petits polissons se seront amusés dans ma barque hier soir, pensa-t-il, si je les attrape, je les étrillerai d'importance (PROSPER MÉRIMÉE, Mosaïque, 1833, page 324) : Ø 1. Il ne se contentait pas d'étriller les artistes. Il enjambait la rampe, et rossait le public, qui assistait bouche bée à ces exécutions. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Révolte, 1907, page 439. · Étriller la peau. Toutes les lois de la terre ne m'empêcheront pas de vous étriller la peau, si vous levez encore la patte sur votre femme (MAXENCE VAN DER MEERSCH, L'Empreinte du dieu, 1936, page 100 ). a) Vaincre, écraser (un adversaire). Sévèrement étrillés par le P.U.C. à Paris, les Cadets de Toulouse attendent les étudiants de pied ferme (Le Figaro. 19-20 janvier 1952, page 8, colonne 8 ). b) Critiquer violemment : Ø 2.... il harcelait sans pitié les politiciens du parti, dénonçant leurs moindres faux pas (...) et ses flèches portaient toujours. Ceux qu'il étrillait, se vengeaient en faisant courir sur son compte les bruits les plus fâcheux. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 203. 2. Faire payer trop cher. On l'a étrillé dans cet hôtel (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ) ). Ce marchand étrille ses clients (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Étrillé, ée, participe passé en emploi adjectival [En parlant d'un gros animal domestique et surtout d'un cheval] Dont le poil a été nettoyé avec l'étrille. Tout était bien tenu, les bêtes étrillées, luisantes (HENRI POURRAT, Gaspard, 1922, page 170). Emploi substantival, au figuré Personne malmenée, atteinte physiquement et moralement par la vie. Un malheureux étrillé (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1882, page 148). b) Étrillade, substantif féminin Raclée. Il a l'intention de régler ça d'homme à homme et là on s'entendra toujours (...) on ne peut guère envisager d'autre chose qu'une étrillade moitié-moitié (JEAN GIONO, Chant monde, 1934, page 161). c) Étrillage, substantif masculin Action d'étriller un cheval. L'étrillage des roussins galeux (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 10). Au figuré, familier Raclée. Recevoir un bon étrillage (Larousse du xxe. siècle en six volumes). d) Étrilleur, substantif masculin, argotique Individu qui frappe, donne des coups. — Ouais, Goddam, à la gêne point de plaisir; soulage-toi! bientôt l'étrilleur en chef t'apprendra la politesse; va, toujours, va (LÉON CLADEL, Ompdrailles, 1879, page 328). e) Étreillir, verbe transitif, régionalisme Synonyme de étriller. Huriel, qui avait grand soin de son cheval, se mit à l'étreillir et à le panser (GEORGE SAND, Maîtres sonneurs, 1853, page 324). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6

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Faire payer trop cher.

On l'a étrillé dans cet hôtel (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ) ).

Ce marchand étrille ses clients (Dictionnaire de l'Académie française.

1932). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Étrillé, ée, participe passé en emploi adjectival [En parlant d'un gros animal domestique et surtout d'un cheval] Dont le poil a été nettoyé avec l'étrille.

Tout était bien tenu, les bêtes étrillées, luisantes (HENRI POURRAT, Gaspard, 1922, page 170). Emploi substantival, au figuré Personne malmenée, atteinte physiquement et moralement par la vie.

Un malheureux étrillé (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1882, page 148).

b) Étrillade, substantif féminin Raclée.

Il a l'intention de régler ça d'homme à homme et là on s'entendra toujours (...) on ne peut guère envisager d'autre chose qu'une étrillade moitié-moitié (JEAN GIONO, Chant monde, 1934, page 161).

c) Étrillage, substantif masculin Action d'étriller un cheval. L'étrillage des roussins galeux (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 10).

Au figuré, familier Raclée.

Recevoir un bon étrillage (Larousse du xxe.

siècle en six volumes).

d) Étrilleur, substantif masculin, argotique Individu qui frappe, donne des coups.

— Ouais, Goddam, à la gêne point de plaisir; soulage-toi! bientôt l'étrilleur en chef t'apprendra la politesse; va, toujours, va (LÉON CLADEL, Ompdrailles, 1879, page 328).

e) Étreillir, verbe transitif, régionalisme Synonyme de étriller.

Huriel, qui avait grand soin de son cheval, se mit à l'étreillir et à le panser (GEORGE SAND, Maîtres sonneurs, 1853, page 324). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6 2. »

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