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Définition: ÉTRIPER, verbe transitif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTRIPER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne un animal] Vider un animal de ses tripes ou de ses viscères. Étriper un veau, un cochon (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932). Synonymes : déboyauter, éviscérer. Elle regarde étriper un agneau, dont l'aubergiste suspend au plafond bas les viscères (ANDRÉ GIDE, Journal, 1910, page 317 ). — emploi absolu. Il [le cuisinier] prend l'oiseau puis il le plume Il vide étripe et puis parfume (RAYMOND QUENEAU, Si tu t'imagines, 1952, page 324 ). — Participe passé en emploi adjectif. Une volaille étripée (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 4, 1857, page 100 ). Les chevaux étripés des corridas (ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 267 ). — Locution adverbiale au figuré. À étripe(-)cheval. À toute allure, au risque d'éventrer le cheval. Synonymes : ventre à terre, à bride abattue. Randonnées à étripe-cheval (PAUL MORAND, Le Flagellant de Séville, 1951, page 216 ). Remarque : On peut rencontrer la locution au pluriel à étripe-chevaux. Des charges furieuses, à étripe-chevaux (ESPARBÈS, Vent du boulet, 1909, page 270). B.— Par extension, familier. [Le complément désigne une personne] 1. Blesser ou tuer une personne en lui perçant le ventre de manière à en faire sortir les entrailles. Synonyme : éventrer. Il avait un deuxième coutelas à la main (...) et il m'eût étripé si j'avais fait un pas en avant (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 175) : Ø 1. Juan pousse un cri et tombe sur un genou, saisissant à la cuisse Barraou qui lui arrache les cheveux, et le frappe, à coups redoublés, dans les reins; d'un coup de revers, il lui étripe le ventre. Terrassés tous deux, ils roulent dans la poussière... PETRUS BOREL, Champavert, les contes immoraux, 1833, page 57. — Participe passé en emploi adjectif. Vidé de ses entrailles. Yeux arrachés, ventres étripés (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Foire sur la Place, 1908, page 717 ). — Par analogie. On l'entendit qui étripait le fourrage (JEAN GIONO, Le Chant du monde, 1934, page 279 ). Village étripé et qui perd ses boyaux dans les champs (JEAN GIONO, Le Grand troupeau, 1931, page 242 ). — Emploi pronominal à valeur réciproque. [Souvent dans un sens atténué] Se battre au corps à corps, échanger des coups violents. On ne songeait plus qu'à s'étriper, les coups donnés et reçus ayant tourné tous ces hommes en bêtes fauves (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1925, page 276 ). On ne parle que de s'étriper, de « se bouffer », de donner des « calottes » (PAUL MORAND, 1900, 1931, page 40 ). — Participe passé en emploi substantif. Nous avons dix-huit étripés, dans ce petit pavillon là-bas. Tenez, c'est de la bouillie humaine (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1871, page 763 ). Tous les gazés, tous les déchirés (...), les étripés, les exsangues et les autres (PAUL VIALAR, Risques et périls, 1948, page 18 ). 2. Au figuré. Critiquer violemment, faire du tort à quelqu'un par des paroles ou des actes malveillants. Synonyme : éreinter. Ce sera bien le diable si je ne réussis pas à étriper quelqu'un (LÉON BLOY, Journal, 1900, page 379 ). Confer aussi aiguiser exemple 5. — Emploi pronominal. · à valeur réciproque. Même sens. · à valeur réfléchie. Se fatiguer excessivement dans l'accomplissement d'une tâche. Synonymes populaires : se crever, se tuer : Ø 2. Si Mottl veut, il peut déjà en monter le premier acte [de Briséis] que j'ai fini d'orchestrer avant-hier; 1 h 25 m de musique, mon petit coco! Je me suis étripé; et je m'esbats dans le second. [Lettre de Chabrier à Van Dyck] . JOSEPH DESAYMARD, Chabrier d'après ses lettres, 1934, page 299. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 DÉRIVÉS : 1. Étripade, substantif féminin. Action d'étriper une personne ou un animal; échange de coups entre deux ou plusieurs adversaires. Un ramassis impitoyable des pires carnassiers fous féroces (...) horriblement agressifs (...) ils se ruaient à l'étripade... il restait rien du malheureux (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 542 ). 2. Étripage, étripement, substantif masculin. a) Action d'étriper et plus particulièrement d'étriper les poissons. L'étripage des sardines (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) Supplément). Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux, au mot étripage.s.voir étripage. b) Familier. Action de donner ou de se donner des coups; résultat de cette action. Au figuré. Désaccord, incompatibilité profonde entre deux personnes ou deux idées. Marchenoir demandait le divorce du Hasard et de la Liberté, absurdement unis sous le régime de l'étripement réciproque (LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 135 ). La variente étripement n'est pas attestée dans les dictionnaires, hormis dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) Supplément qui cite l'exemple supra.

« (...), les étripés, les exsangues et les autres (PAUL VIALAR, Risques et périls, 1948, page 18 ). 2.

Au figuré.

Critiquer violemment, faire du tort à quelqu'un par des paroles ou des actes malveillants.

Synonyme : éreinter.

Ce sera bien le diable si je ne réussis pas à étriper quelqu'un (LÉON BLOY, Journal, 1900, page 379 ). Confer aussi aiguiser exemple 5. — Emploi pronominal. · à valeur réciproque.

Même sens. · à valeur réfléchie.

Se fatiguer excessivement dans l'accomplissement d'une tâche.

Synonymes populaires : se crever, se tuer : Ø 2.

Si Mottl veut, il peut déjà en monter le premier acte [de Briséis] que j'ai fini d'orchestrer avant-hier; 1 h 25 m de musique, mon petit coco! Je me suis étripé; et je m'esbats dans le second.

[Lettre de Chabrier à Van Dyck] . JOSEPH DESAYMARD, Chabrier d'après ses lettres, 1934, page 299. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 DÉRIVÉS : 1.

Étripade, substantif féminin.

Action d'étriper une personne ou un animal; échange de coups entre deux ou plusieurs adversaires.

Un ramassis impitoyable des pires carnassiers fous féroces (...) horriblement agressifs (...) ils se ruaient à l'étripade...

il restait rien du malheureux (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 542 ).

2.

Étripage, étripement, substantif masculin.

a) Action d'étriper et plus particulièrement d'étriper les poissons.

L'étripage des sardines (Grand dictionnaire universel du XIXe.

siècle (Pierre Larousse) Supplément). Attesté dans la plupart des dictionnaires généraux, au mot étripage.s.voir étripage.

b) Familier.

Action de donner ou de se donner des coups; résultat de cette action.

Au figuré. Désaccord, incompatibilité profonde entre deux personnes ou deux idées.

Marchenoir demandait le divorce du Hasard et de la Liberté, absurdement unis sous le régime de l'étripement réciproque (LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 135 ).

La variente étripement n'est pas attestée dans les dictionnaires, hormis dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) Supplément qui cite l'exemple supra. 2. »

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