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Définition: ÉTRIQUER, verbe transitif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTRIQUER, verbe transitif. A.— 1. [Le complément d'objet désigne une chose concrète et en particulier un vêtement] Rendre étroit, priver d'ampleur. Pourquoi ces fronces, qui étriquaient le vêtement? (ÉMILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 634 ). Le personnel subalterne étriquait ses toques en moule à charlotte (PIERRE HAMP, Marée fraîche, 1908, page 66 ). 2. [Le complément d'objet désigne une personne ou une partie du corps humain] Serrer. Ce costume est mal taillé; il vous étrique (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). Les corsets, les corps de jupe de nos femmes étriquent leur taille (HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Philosophie de l'Art, tome 2, 1865, page 299) : Ø 1. Ce genre d'accoutrement, si mal approprié à sa grande taille, qui l'étriquoit dans une sorte de fourreau prêt à éclater, et qui laissoit sortir des manches étroites de son frac vert plus de la moitié de l'avant-bras, avait quelque chose de tristement burlesque. CHARLES NODIER, Jean-François les bas-bleus, 1832, page 4. Remarque : Plusieurs dictionnaires du XIXe. siècle enregistrent le sens en marine " amincir (une pièce de bois) pour qu'elle s'applique exactement à une autre " (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)).G). B.— Au figuré. 1. [Le complément d'objet désigne un discours, une oeuvre...] Écourter, raccourcir : Ø 2.... ce serait trop étriquer le débat de réduire la protestation et la supplique de nos pétitionnaires à une plainte en faveur de pierres sculptées. MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 9, 1911-12, page 387. 2. [Le complément d'objet désigne une chose abstraite] Restreindre, empêcher le développement de. La raideur crée la raideur, une attention trop contrainte étrique l'action en rétrécissant le champ de conscience (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 462) : Ø 3.... les deux côtés de la scène étaient comme envahis par des spectateurs privilégiés qui gênaient les passages, étriquaient l'action et ne laissaient que le fond du théâtre au décor. ALPHONSE DAUDET, Pages inédites de critique dramatique. 1897, page 208. 3. [Le complément d'objet désigne une personne] Rendre mesquin, médiocre. Ils [le concours et la réclame] surmènent, étriquent, surexcitent et gâtent l'homme (HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Notes sur Paris, 1867, page 298 ). Au lieu d'étriquer la vie, il épanouit devant son intelligence la part de beauté qui sommeille dans le médiocre (MAURICE BARRÈS, Un Homme libre, 1889, page 162 ). · Emploi pronominal réfléchi. Constantin Guys (...) a vieilli, s'est étriqué, estompé, engrisaillé (LÉON DAUDET, Mes Idées esthétiques, 1939, page 250 ). — Argot. Étriquer la peau à quelqu'un. " Le rosser " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Étriquage, substantif masculin. Action d'étriquer. Des costumes bouffes pour des opéras-comiques, très bouffes, presque hoffmannesques, mais que l'étriquage du costumier a tout-à-fait déflorés comme extravagance de plis (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1861, page 887). b) Étriquement, substantif masculin. Action d'étriquer; état de ce qui est étriqué. L'aspect général manque de grandeur, avec l'étriquement moderne de la coiffure, du drap noir et de la redingote (ALPHONSE DAUDET, Les Rois en exil, 1879, page 289). Pas un pli d'étriquement, une ampleur ajustée, une aisance stricte (ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, page 189). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 11

« (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)).

Remarque : On rencontre dans la documentation a) Étriquage, substantif masculin.

Action d'étriquer.

Des costumes bouffes pour des opéras-comiques, très bouffes, presque hoffmannesques, mais que l'étriquage du costumier a tout-à-fait déflorés comme extravagance de plis (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1861, page 887).

b) Étriquement, substantif masculin.

Action d'étriquer; état de ce qui est étriqué.

L'aspect général manque de grandeur, avec l'étriquement moderne de la coiffure, du drap noir et de la redingote (ALPHONSE DAUDET, Les Rois en exil, 1879, page 289). Pas un pli d'étriquement, une ampleur ajustée, une aisance stricte (ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, page 189). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 11 2. »

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