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Définition: ÉTRON, substantif masculin.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTRON, substantif masculin. Trivial. A.— Matière fécale (de l'homme ou de certains animaux) consistante et moulée. Étron de chien (Dictionnaire de l'Académie française. 1835). Une de ces fortes latrines, où l'on marche à chaque pas sur un étron (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1865, page 177) : Ø À chaque fois qu'ils cambriolent on retrouve dans la cuisine les restes d'un festin impromptu; sur la table, des bouteilles vides et deux verres; et des étrons sur le tapis du salon. ANDRÉ GIDE, Souvenirs de la Cour d'assises, 1913, page 639. — Par analogie, vieux. Étron de Suisse. Petit cône fait avec de la poudre à canon mouillée, que les enfants allument par le sommet. Où est le temps quand (...) tous ou presque tous les gosses de la rue (...) suscitaient d'entre les pavés, de dessus les rebords des fenêtres (...) de facétieux étrons de Suisse (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 4, Mes hôpitaux, 1886, page 350 ). B.— Par métaphore ou au figuré, avec une valeur dépréciative ou injurieuse. 1. Vieux. Chose vile, sans valeur. Bouilhet est comme toi indigné des réclames qu'on fait au grand Mocquard. Je n'ai pas lu son étron, c'est trop cher pour mes moyens (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1861, page 441 ). 2. Personne insignifiante, méprisable. Il n'existe qu'une grande machine à digérer qui nous rejettera en autant de petits étrons diplômés. Rien d'autre à espérer. Attendre calmement d'être ramollis, fluidifiés à point (GEORGES MAGNANE, La Bête à concours, 1941, page 352 ). Vieille noix (...), cornichon confit, tu peux toujours causer. Je t'emmerde à pied et à cheval (...). Je te laisse sur place, étron hiérarchique. Je mets les voiles! (ALEXANDRE ARNOUX, Double chance, 1958, page 145 ). Remarque : On rencontre dans la documentation une attestation de étroniforme, adjectif. On vit ici entre la double vase du ciel et de la terre, aussi crottés l'un que l'autre, avec des bourgeois étroniformes et plus laids encore en dedans qu'en dehors (ÉMILE ZOLA, Documents littéraires, Théophile Gautier, 1881, page 120). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2

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