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Définition: ÉTUVE, substantif féminin.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTUVE, substantif féminin. A.— Vieux, au pluriel. Salle ou établissement de bains : Ø 1. La plupart des grands seigneurs (...) ne s'étaient lavés ni rasés depuis six jours. Ordinairement, ils n'avaient jamais passé de temps si long sans aller aux étuves. MAURICE DRUON, Les Poisons de la couronne, 1956, page 72. B.— Lieu clos dont on élève à volonté la température pour provoquer la sudation. Étuve sèche (à chaleur sèche); étuve humide (où l'on fait pénétrer la vapeur d'eau); prendre un bain de vapeur dans une étuve : Ø 2.... le baigneur se dépouille de ses habits pour revêtir un pagne de coton; il chausse des sandales de bois, et on l'invite à passer dans la salle voisine. Il traverse clopin-clopant un petit cabinet chauffé à vingt degrés environ, et pénètre sans autre transition dans l'étuve. Au premier moment on est un peu suffoqué; on n'avait pas contracté l'habitude de respirer de la vapeur d'eau chauffée à cinquante degrés. EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, page 411. — Par analogie. Pièce, endroit où il fait trop chaud, où la chaleur est humide. Atmosphère, buée, chaleur, vapeur d'étuve : Ø 3. Je l'ai amenée ici, parce que le paysage est un rideau vert. L'été, fournaise partout, est ici une simple étuve. On n'y rôtit pas, on y fond. C'est plus doux. VICTOR HUGO, Correspondance, 1866, page 559. C.— Lieu clos ou appareil où l'on maintient une température plus ou moins élevée, avec ou sans vapeur d'eau, pour permettre certaines opérations. Faire sécher du bois, des peaux, du sucre, des grains, des fruits, du linge dans une étuve. On ne peut guère faire des pâtes d'abricots et de coings, des fruits glacés (...) si on n'a une étuve (LOUIS-EUSTACHE AUDOT, La Cuisinière de la campagne et de la ville, 1896, page 516 ). · Récipient destiné à maintenir les mets au chaud, à chauffer les plats : Ø 4.... elle souleva un des couvercles de l'étuve de melchior. C'était le côté des andouilles, des saucisses et des boudins. Le réchaud était froid, il n'y avait plus qu'une saucisse plate, oubliée sur la grille. ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 668. — Spécialement. MÉDECINE. · Appareil dans lequel on entretient une température déterminée et constante pour la culture des microbes. Étuve à thermostat (GEORGES DUHAMEL, Les Maîtres, 1937, page 8 ). Le liquide, après un bref séjour à l'étuve, se trouble et se peuple de microorganismes (JEAN ROSTAND, La Genèse de la vie, 1943, page 109 ). · Étuve à désinfection, à stérilisation. Chambre ou enceinte métallique dans laquelle on entretient une chaleur élevée pour désinfecter ou stériliser. Passer du linge à l'étuve. Étuves municipales (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Mort du père, 1929, page 1353 ). La verrerie et les instruments non tranchants sont stérilisés à l'étuve à sec (JULES VERNE, La Vie cellulaire hors de l'organisme, 1937, page 19) : Ø 5. Les poux de vêtement sont pires encore que les poux de corps. — Faut passer les vêtements à l'étuve. Ou bien les tuer un à un. RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 69. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 133. Forme dérivée du verbe "étuver" étuver ÉTUVER, verbe transitif. A.— Vieilli. Baigner dans de l'eau chaude. Quand on les a baignés [des enfants] , étuvés, épongés soi-même (HONORÉ DE BALZAC, Mémoires de deux jeunes mariées, 1842, page 331 ). — Par analogie. MÉDECINE. Étuver une plaie, une contusion. On baignera et étuvera l'intérieur de la bouche avec du lait tiède (ÉTIENNE-LOUIS GEOFFROY. Manuel de médecine pratique, 1800, page 540 ). B.— Faire passer à l'étuve. Étuver les vêtements d'un malade, des instruments de chirurgie; étuver des bois, des peaux de mouton. C.— Cuire à l'étuvée. Épluchez deux cent cinquante grammes de crevettes roses, les étuver au beurre en ajoutant un peu de poivre (Les Grandes heures de la cuisine française, Fernand Point, 1955, page 204) : Ø ... Françoise, commandant aux forces de la nature devenues ses aides, comme dans les féeries où les géants se font engager comme cuisiniers, frappait la houille, donnait à la vapeur des pommes de terre à étuver et faisait finir à point par le feu les chefs-d'oeuvre culinaires d'abord préparés dans des récipients de céramistes... MARCEL PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, page 120. Remarque : On rencontre dans la documentation étuverie, substantif féminin Action de s'étuver. Les baignades, parfumeries, étuveries de son Altesse reprirent donc leur cours (ÉLÉMIR BOURGES, Le Crépuscule des dieux, 1884, page 189). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 4. DÉRIVÉS : 1. Étuvage, substantif masculin. Action de soumettre une substance à la chaleur d'une étuve. Étuvage des biscuits, des pastilles, des peaux de mouton, du linge. On peut aussi préparer le contreplaqué, par étuvage à la vapeur (...) et le cintrer comme le bois massif (JEAN CAMPREDON, Le Bois, 1948, page 137 ). Remarque : La plupart des dictionnaires généraux enregistrent étuvement, substantif masculin. Spécialement. MÉDECINE. Action d'étuver. « Étuvement d'une plaie » (DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ) ). 2. Étuveur, -euse, substantif. a) Vieux. Personne qui tient un établissement de bains : Le règlement du métier d'étuveur spécifie, en 1268, que la porte des bains doit être interdite non seulement aux malades, mais aussi à tous les gens de mauvaises moeurs, hommes ou femmes (EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 193 ). b) Appareil servant à cuire des tubercules pour l'alimentation du bétail. Confer Quelques aspects de l'équipement agricole en France, 1951, page 9. Remarque : On rencontre dans la documentation étuviste, substantif (Confer supra 2 a). À quelques pas d'un étuviste où se faisaient les plus gaies orgies nobles du seizième siècle, des bouquetières offraient des fleurs (VICTOR HUGO, Actes et paroles, 4, 1885, page 306 ).

« (JULES VERNE, La Vie cellulaire hors de l'organisme, 1937, page 19) : Ø 5.

Les poux de vêtement sont pires encore que les poux de corps. — Faut passer les vêtements à l'étuve.

Ou bien les tuer un à un. RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 69. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 133. Forme dérivée du verbe "étuver" étuver ÉTUVER, verbe transitif. A.— Vieilli.

Baigner dans de l'eau chaude.

Quand on les a baignés [des enfants] , étuvés, épongés soi-même (HONORÉ DE BALZAC, Mémoires de deux jeunes mariées, 1842, page 331 ). — Par analogie.

MÉDECINE.

Étuver une plaie, une contusion. On baignera et étuvera l'intérieur de la bouche avec du lait tiède (ÉTIENNE-LOUIS GEOFFROY.

Manuel de médecine pratique, 1800, page 540 ). B.— Faire passer à l'étuve.

Étuver les vêtements d'un malade, des instruments de chirurgie; étuver des bois, des peaux de mouton. C.— Cuire à l'étuvée.

Épluchez deux cent cinquante grammes de crevettes roses, les étuver au beurre en ajoutant un peu de poivre (Les Grandes heures de la cuisine française, Fernand Point, 1955, page 204) : Ø ...

Françoise, commandant aux forces de la nature devenues ses aides, comme dans les féeries où les géants se font engager comme cuisiniers, frappait la houille, donnait à la vapeur des pommes de terre à étuver et faisait finir à point par le feu les chefs-d'oeuvre culinaires d'abord préparés dans des récipients de céramistes... MARCEL PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, page 120. Remarque : On rencontre dans la documentation étuverie, substantif féminin Action de s'étuver.

Les baignades, parfumeries, étuveries de son Altesse reprirent donc leur cours (ÉLÉMIR BOURGES, Le Crépuscule des dieux, 1884, page 189). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 4. DÉRIVÉS : 1.

Étuvage, substantif masculin.

Action de soumettre une substance à la chaleur d'une étuve.

Étuvage des biscuits, des pastilles, des peaux de mouton, du linge.

On peut aussi préparer le contreplaqué, par étuvage à la vapeur (...) et le cintrer comme le bois massif (JEAN CAMPREDON, Le Bois, 1948, page 137 ).

Remarque : La plupart des dictionnaires généraux enregistrent étuvement, substantif masculin.

Spécialement.

MÉDECINE.

Action d'étuver. « Étuvement d'une plaie » (DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ) ).

2.

Étuveur, -euse, substantif.

a) Vieux. Personne qui tient un établissement de bains : Le règlement du métier d'étuveur spécifie, en 1268, que la porte des bains doit être interdite non seulement aux malades, mais aussi à tous les gens de mauvaises moeurs, hommes ou femmes (EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 193 ).

b) Appareil servant à cuire des tubercules pour l'alimentation du bétail.

Confer Quelques aspects de l'équipement agricole en France, 1951, page 9.

Remarque : On 2. »

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