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Définition du terme: croassant CROASSANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 05/12/2015

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Définition du terme: croassant CROASSANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de croasser* II.— Adjectif. A.— [En parlant du corbeau ou de la corneille] Qui émet le cri particulier à ces oiseaux. Corneilles croassantes (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 253 ). — Par métaphore ... les croassants oiseaux de la morale... (JACQUES PRÉVERT, Paroles, 1946, page 263 ). B.— Par analogie. [En parlant de pers] Qui émet des sons rauques et discordants. Sulphart imitait la voix croassante du commandant (ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 245 ). — En particulier, figuré. Qui émet des critiques, ou propage des rumeurs, généralement malveillantes, d'une manière désagréable et bruyante : Ø On n'est pas trop fâché, à part soi, qu'un homme de mérite vienne à mourir : c'est un rival de moins; son bruit importun empêchait d'entendre celui des sots et le concert croassant des médiocrités. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Essai sur la littérature anglaise, tome 2, 1836, page 213. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 Forme dérivée du verbe "croasser" croasser CROASSER, verbe intransitif. A.— [En parlant du corbeau ou de la corneille] Pousser le cri (rauque et discordant) spécifique de leur espèce. Synonyme : crailler. C'était un vol de corneilles qui passaient et croassaient dans les airs (LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 136 ). Ils [des corbeaux] viennent toujours en grand nombre se poser et croasser sur ses branches (MAURICE BARRÈS,La Colline inspirée, 1913, page 281 ). · Par métaphore. Les corbeaux de la démagogie planent et croassent sur ce grand cadavre féodal (JULES MICHELET, Journal, 1834, page 132 ). — Par extension. · [En parlant d'autres oiseaux] Tes colombes noires qui croassaient comme des corbeaux (GUSTAVE FLAUBERT, La Tentation de Saint Antoine, 1849, page 461 ). Elles [les mouettes] venaient croasser tout autour (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 151 ). Remarque : La documentation atteste l'emploi de croasser, en parlant de grenouilles, au lieu de coasser*. Il avoit entendu croasser les grenouilles (Michel-Guillaume-Jean, dit Saint-John de Crèvecoeur, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'État de New-York, tome 2, 1801, page 42). · [En parlant d'un instrument; avec complément d'objet interne] D'indiscrets trombones ont beau croasser, à ce moment (...), leurs Bouakh! (HENRI GAUTHIER-VILLARS, DIT WILLY, La Mouche des croches, par l'ouvreuse du Cirque d'été. page 299 ). — [En parlant d'une personne] Imiter, par dérision, le cri du corbeau. Celui qui croasse, de loin, au passage de soutanes ou de la procession. (ALEXANDRE ARNOUX, Algorithme, 1948, page 93 ). B.— Par analogie. Produire des sons rauques et discordants. 1. Parler ou chanter d'une façon rauque et discordante. Le joconde tabellion ricanait et croassait, tout triomphant de ses vieilles folies, peut-être de ses turpitudes (PETRUS BOREL, Champavert, les contes immoraux, 1833, page 115 ). Aucun de ces gens ne chante, mais des femmes à lunettes dont les dents s'évadent des gencives croassent (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Foules de Lourdes, 1906, page 148 ). · En particulier, figuré. Parler de manière désagréable, médisante. Il [Suif] détestait Cauchon (...) mais prudent comme un corbeau, il croassait de loin à l'adresse du patron (HERVÉ BAZIN, La Tête contre les murs, 1949, page 309 ). 2. [Avec un complément d'objet interne] On l'entendait seulement croasser « la mort! » (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 387 ). — Je vous disais bien qu'il y a un bon Dieu! croassait à son tour la vieille Grand (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 265 ). Nous comprenons ainsi que l'âme n'est pas, comme tant de perroquets le croassent matin et soir sur leurs perchoirs universitaires, une espèce de fluide (PAUL CLAUDEL, Un Poète regarde la croix, 1938, page 224) : Ø Enfin, un grand poëte anglais était venu s'abattre sur Venise comme un corbeau sur un cadavre, pour lui croasser en poésie lyrique, dans ce premier et dernier langage des sociétés, les stances d'un De Profundis! HONORÉ DE BALZAC, Massimilla Doni, 1839, page 388. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 DÉRIVÉS : Croasseur, -euse, adjectif et substantif masculin. a) Adjectif, rare, généralement péjoratif. Qui émet des cris rauques et discordants. Cette pagaïe de nègres surexcités et croasseurs (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 176 ). b) Substantif masculin, argotique. Corbeau. Attesté dans le Dictionnaire de la langue verte (Hector France) 1907 et dans le Dictionnaire historique, étymologique et anecdotique de l'argot parisien (Lorédan Larchey), 2e. Supplément, 1883.

« du corbeau.

Celui qui croasse, de loin, au passage de soutanes ou de la procession.

(ALEXANDRE ARNOUX, Algorithme, 1948, page 93 ). B.— Par analogie.

Produire des sons rauques et discordants. 1.

Parler ou chanter d'une façon rauque et discordante.

Le joconde tabellion ricanait et croassait, tout triomphant de ses vieilles folies, peut-être de ses turpitudes (PETRUS BOREL, Champavert, les contes immoraux, 1833, page 115 ). Aucun de ces gens ne chante, mais des femmes à lunettes dont les dents s'évadent des gencives croassent (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Foules de Lourdes, 1906, page 148 ). · En particulier, figuré.

Parler de manière désagréable, médisante.

Il [Suif] détestait Cauchon (...) mais prudent comme un corbeau, il croassait de loin à l'adresse du patron (HERVÉ BAZIN, La Tête contre les murs, 1949, page 309 ). 2.

[Avec un complément d'objet interne] On l'entendait seulement croasser « la mort! » (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 387 ).

— Je vous disais bien qu'il y a un bon Dieu! croassait à son tour la vieille Grand (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 265 ).

Nous comprenons ainsi que l'âme n'est pas, comme tant de perroquets le croassent matin et soir sur leurs perchoirs universitaires, une espèce de fluide (PAUL CLAUDEL, Un Poète regarde la croix, 1938, page 224) : Ø Enfin, un grand poëte anglais était venu s'abattre sur Venise comme un corbeau sur un cadavre, pour lui croasser en poésie lyrique, dans ce premier et dernier langage des sociétés, les stances d'un De Profundis! HONORÉ DE BALZAC, Massimilla Doni, 1839, page 388. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 DÉRIVÉS : Croasseur, -euse, adjectif et substantif masculin. a) Adjectif, rare, généralement péjoratif.

Qui émet des cris rauques et discordants.

Cette pagaïe de nègres surexcités et croasseurs (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 176 ).

b) Substantif masculin, argotique.

Corbeau.

Attesté dans le Dictionnaire de la langue verte (Hector France) 1907 et dans le Dictionnaire historique, étymologique et anecdotique de l'argot parisien (Lorédan Larchey), 2e.

Supplément, 1883. 2. »

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