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Définition du terme: CUISINE, substantif féminin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CUISINE, substantif féminin. A.— Pièce, lieu destiné à la préparation des aliments (voir arrière-cuisine). Dans le jardin, au pied du mur brodé de joubarbes, des foyers fument : la cuisine de toutes les escouades. Ici de la soupe, là du rata (ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 74 ). Cherche à Paris (...) 2 pièces cuisine, salle d'eau, WC (Le Monde, 25 mars 1976, page 26, 7e. colonne) : Ø 1.... une cuisine où il n'y a que la cuisinière noire, l'évier, les casseroles très propres dont on ne se sert pas, par terre un linoléum délavé (...) une table avec la toile cirée écaillée, usée, des chaises paillées, un placard qui sert de buffet et sur la cheminée, une série de pots en porcelaine, fleuris, avec dessus : poivre, sel, thé, farine... ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 292. SYNTAXE : Cuisine équipée; cuisine blanchie à la chaux, dallée, enfumée; cuisine de cantine; installation d'une cuisine; cuisine attenante à la salle à manger; cuisine voisinant avec les commodités. — De cuisine. Utilisé dans la cuisine ou pour faire la cuisine (sens B 1). Assiette, couteau, matériel, récipient, tablier, torchon de cuisine; buffet, carreaux, chaise, cheminée, éléments, fourneau, placard, poêle, réchaud, table de cuisine; batterie de cuisine (voir batterie exemple 10: Ø 2. Depuis environ deux siècles, les architectes flamands se sont imaginé que rien n'était plus beau que des pièces de vaisselle et des ustensiles de cuisine élevés à des proportions gigantesques et titaniques. VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 48. Remarque : Dans ce type de syntagmes, il est difficile de distinguer le sens A du sens B 1 de cuisine. · Au figuré. De mauvaise qualité. Compte de cuisine, latin de cuisine. Il prendra un parapluie de cuisine, je ne lui en donnerai pas un nouveau en soie (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Le Parapluie, 1884, page 447 ). Un roman absurde, écrit en français de cuisine, intitulé : Janik d'Argent (SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Un Raté, 1891, page 135 ). — Locution, vieillie. · Familier. la cuisine est bien froide, n'est guère échauffée dans cette maison, " On y fait mauvaise chère " (Dictionnaire de l'Académie Française). · Populaire. Se ruer en cuisine, " Manger beaucoup et avidement, ou Faire beaucoup de dépense en bonne chère " (Dictionnaire de l'Académie Française). — [Au pluriel, dans des maisons, des établissements importants] Les cuisines d'un hôpital, d'un hospice, d'un hôtel, d'un restaurant; les cuisines du Palais. Le feu des cuisines, des cuisines royales où les marmitons préparaient le festin du soir (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Sensations et souvenirs, 1895, page 250 ). Le cuisinier (...) prétendait avoir servi dans les cuisines de l'empereur (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 54 ). — Par extension. (Cuisine) roulante. Fourneau monté sur roues, qui suit une unité en campagne, et qui est parfois utilisé par les campeurs en plein air. Local où était installée la cuisine roulante de la...e. compagnie du...e. bataillon (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 11, 1914-18, page 280 ). B.— Par métonymie. 1. Préparation des aliments; art, manière d'apprêter les aliments. Faire la cuisine. Leur mère parlait de leur apprendre la cuisine afin qu'elles sussent bien ordonner un dîner (HONORÉ DE BALZAC, La Maison du chat-qui-pelote, 1830, page 17) : Ø 3. La cuisine allemande ressemble assez à la cuisine anglaise par l'emploi de la farine cuite et des pâtes bouillies. Elle en diffère par l'absence presque totale des viandes rôties... LOUIS-EUSTACHE AUDOT, La Cuisinière de la campagne et de la ville, 1896, page 590. SYNTAXE : a) Cuisine bourgeoise, familiale, villageoise; cuisine chinoise, française; cuisine au beurre, à l'huile. b) Cours, livre, recette de cuisine; aide, chef, fille, garçon, servante de cuisine. · Vieilli. Faire aller, faire rouler la cuisine, " Avoir soin de ce qui regarde la dépense ordinaire de la table, donner ordre que la table aille bien. " (Dictionnaire de l'Académie Française). Fonder la cuisine, " Pourvoir à ce qui regarde la subsistance, la nourriture " (Dictionnaire de l'Académie Française). « Dans les nouveaux établissements, il faut commencer par fonder la cuisine. » (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1878). — Par analogie, familier. Préparation d'un produit quelconque. Le patron descendit et se mit à faire sa cuisine dans des godets. Mais le ton cherché n'arrivait pas (JEAN-HENRI FABRE, Roman d'un peintre, 1878, page 142) : Ø 4. On avait eu beau donner un coup de balai, le soir, faire un bout de ménage, après la cuisine sanglante des opérations [à l'ambulance] : le sol mal essuyé gardait des traînées de sang... ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 396. — Au figuré, familier. Manoeuvres, intrigues (généralement obscures et malhonnêtes). La cuisine louche d'une assurance; la basse cuisine de ce monde; la cuisine intellectuelle. Cuisine du savoir-faire (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 7, 1863-69, page 373) : Ø 5. — Je ne t'ai jamais dit que je ne tenais pas à Paule. — Tu as pitié d'elle et tu as des remords; toutes ces cuisines sentimentales, c'est tellement dégueulasse. Quand on n'a plus de plaisir à voir les gens, on laisse tomber, c'est tout. SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 156. · Spécialement. [Dans un contexte politique] Cuisine diplomatique, ministérielle, parlementaire. Je vois d'ici [de Cannes] un échantillon de la cuisine électorale (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à Viollet-le-Duc, 1870, page 91) : Ø 6.... cela bouleversait le monde de la peinture et de la sculpture; une véritable fièvre électorale s'était déclarée, les ambitions, les coteries, les intrigues, toute la basse cuisine qui déshonore la politique. ÉMILE ZOLA, L'Œuvre, 1886, page 293. [Dans le langage des journalistes] Manière de présenter l'information, de l'accommoder au goût du public. Le sel de la cuisine journalistique. Il écrit quelquefois des articles courts, sur un sujet ou un autre, cuisine de journal, plutôt (PAUL LÉAUTAUD, Journal littéraire, 1893, page 22 ). 2. Plats préparés d'une certaine manière. Cuisine épicée. Un excellent déjeuner de perdreaux qui nous a consolés un instant de l'ordinaire cuisine espagnole (ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, page 179) : Ø 7. Les volumes des oeuvres complètes de Stendhal, sortis tout doucement du quai Malaquais et de la vieille boutique de France Thibaut arrivent sur notre table comme les plats d'un restaurant où le service est lent, la cuisine parfaite, les vins admirables et l'atmosphère heureuse. ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature, 1936, page 254. · Vieilli. Être chargé de cuisine. " Être fort gras et avoir un gros ventre " (Dictionnaire de l'Académie Française). Remarque : Supra B 1 syntagmes b. 3. Personnel affecté à la préparation des plats, des repas. Il a aussitôt proposé de faire porter le dîner dans la forêt (...) les ordres ont été donnés à la cuisine de tout préparer (GABRIEL SÉNAC DE MEILHAN, L'Émigré, 1797, page 1725) : Ø 8. — Lorsque t'es accouchée de ton premier [dit Victoire] , c'est-il par devant ou par derrière que tu l'as fait? Toutes les cuisines se tordirent, dans un accès de gaieté canaille... ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 268. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 4 280. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 317, b) 6 890; XXe. siècle : a) 8 721, b) 7 287. DÉRIVÉS : Cuisinette, substantif féminin. Petite cuisine (confer Ginette Mathiot, Comment enseigner l'éducation ménagère, 1957, page 72). Courant (en Suisse) À louer meublé 3 pièces et cuisinette (Tribune de Genève. 29 juin 1971). Forme dérivée du verbe "cuisiner" cuisiner CUISINER, verbe transitif. A.— Préparer, accommoder (un plat, des mets). Cuisiner une soupe, un dîner, des petits plats, des plats délicats. Je crois être quelque temps capable de cuisiner un bon pâté de venaison (ROGER MARTIN DU GARD, Souvenirs autobiographiques, 1942, page CXIV) : Ø 1. Le dîner, de même que le déjeuner et le souper, toujours composés de choses exquises, étaient cuisinés avec cette science qui distingue les gouvernantes de curé entre toutes les cuisinières. HONORÉ DE BALZAC, Les Paysans, 1844-50, page 251. — emploi absolu. Faire la cuisine : Bien cuisiner. D'habitude, il [Loubet] se chargeait volontiers de la popote; et on l'en remerciait, car il cuisinait à ravir (ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 25 ). B.— Au figuré, familier, généralement péjoratif. 1. [Le complément d'objet désigne une manifestation de l'esprit humain] Préparer avec soin (en secret ou d'une manière peu avouable). Il ne faudrait pas me demander de cuisiner une élection (LÉON BLOY, Journal, 1901, page 69 ). · Emploi pronominal à sens passif. [Les] gros clients dont les affaires juteuses se cuisinaient en ce moment (HONORÉ DE BALZAC, Le Colonel Chabert, 1832, page 14 ). — Spécialement (surtout dans la langue des journalistes). Présenter astucieusement, élaborer (un texte, etc.). Déjà ils croyaient lire, au courrier mondain du « Gaulois », l'entrefilet qu'ils cuisineraient eux-mêmes en famille (MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 767 ). 2. [Le complément d'objet désigne une personne] Interroger pour faire avouer. Il me « cuisinerait » à la façon d'un juge d'instruction (JACQUES-ÉMILE BLANCHE, Mes Modèles, 1928, page 242 ). [Il] fut chambré dans une pièce et dûment cuisiné par les officiers du 2e. bureau qui lui tirèrent les vers du nez (BLAISE CENDRARS, La Main coupée, 1946, page 203) : Ø 2. — Écoute, dit Dubreuilh, tout en le soignant, essaie donc de le cuisiner : les drogués parlent facilement, nous saurons peut-être ce qu'il a dans le ventre. SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 561. Remarque : La documentation atteste cuisinage, substantif masculin Action de cuisiner (supra B 2). Pour le cuisinage, un père de famille assisté de la maman et de la mémé bat largement un commissaire de police (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, page 106). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 93. DÉRIVÉS : 1. Cuisinement, substantif masculin. rare. Préparation (d'un plat cuisiné de manière élaborée). Une peinture (...) du troussement, du flambement, du cuisinement d'un « faisan à la géorgienne » (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1896, page 927 ). 2. Cuisinerie, substantif féminin. familier et vieux. Art, manière de cuisiner. Synonyme : cuisine. Cette triple canaille de faux marquis, ton maître en cuisinerie (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Les Beaux Messieurs de Bois-Doré, tome 2, 1858, page 127 ).

« MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 54 ). — Par extension.

(Cuisine) roulante.

Fourneau monté sur roues, qui suit une unité en campagne, et qui est parfois utilisé par les campeurs en plein air.

Local où était installée la cuisine roulante de la...e.

compagnie du...e. bataillon (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 11, 1914-18, page 280 ). B.— Par métonymie. 1.

Préparation des aliments; art, manière d'apprêter les aliments.

Faire la cuisine.

Leur mère parlait de leur apprendre la cuisine afin qu'elles sussent bien ordonner un dîner (HONORÉ DE BALZAC, La Maison du chat-qui-pelote, 1830, page 17) : Ø 3.

La cuisine allemande ressemble assez à la cuisine anglaise par l'emploi de la farine cuite et des pâtes bouillies.

Elle en diffère par l'absence presque totale des viandes rôties... LOUIS-EUSTACHE AUDOT, La Cuisinière de la campagne et de la ville, 1896, page 590. SYNTAXE : a) Cuisine bourgeoise, familiale, villageoise; cuisine chinoise, française; cuisine au beurre, à l'huile.

b) Cours, livre, recette de cuisine; aide, chef, fille, garçon, servante de cuisine. · Vieilli.

Faire aller, faire rouler la cuisine, " Avoir soin de ce qui regarde la dépense ordinaire de la table, donner ordre que la table aille bien.

" (Dictionnaire de l'Académie Française).

Fonder la cuisine, " Pourvoir à ce qui regarde la subsistance, la nourriture " (Dictionnaire de l'Académie Française).

« Dans les nouveaux établissements, il faut commencer par fonder la cuisine.

» (Dictionnaire de l'Académie française.

1835-1878). — Par analogie, familier.

Préparation d'un produit quelconque.

Le patron descendit et se mit à faire sa cuisine dans des godets.

Mais le ton cherché n'arrivait pas (JEAN- HENRI FABRE, Roman d'un peintre, 1878, page 142) : Ø 4.

On avait eu beau donner un coup de balai, le soir, faire un bout de ménage, après la cuisine sanglante des opérations [à l'ambulance] : le sol mal essuyé gardait des traînées de sang... ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 396. — Au figuré, familier.

Manoeuvres, intrigues (généralement obscures et malhonnêtes).

La cuisine louche d'une assurance; la basse cuisine de ce monde; la cuisine intellectuelle. Cuisine du savoir-faire (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 7, 1863-69, page 373) : Ø 5.

— Je ne t'ai jamais dit que je ne tenais pas à Paule. — Tu as pitié d'elle et tu as des remords; toutes ces cuisines sentimentales, c'est tellement dégueulasse.

Quand on n'a plus de plaisir à voir les gens, on laisse tomber, c'est tout. SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 156. · Spécialement. [Dans un contexte politique] Cuisine diplomatique, ministérielle, parlementaire.

Je vois d'ici [de Cannes] un échantillon de la cuisine électorale (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à Viollet-le-Duc, 1870, page 91) : Ø 6....

cela bouleversait le monde de la peinture et de la 2. »

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