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Définition du terme: CUVER, verbe.

Publié le 05/12/2015

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Définition du terme: CUVER, verbe. A.— Domaine des activités physiques. 1. Emploi intransitif. [En parlant des raisins, du moût] Après écrasage, séjourner en cuve afin d'y fermenter. Faire cuver les raisins, la vendange. — Par métonymie (en parlant du vin), emploi participe passé avec valeur adjectif. Tiré du moût qui a fini de cuver. Laisser couler à flots les vins cuvés (CHARLES PÉGUY, Quatrains, 1914, page 532 ). 2. Emploi transitif, au figuré et familier. [Le sujet désigne une personne] Dissiper son ivresse en se reposant au lit, en dormant Cuver son vin rouge, son whisky (confer Camus, Requiem, 1956, page 867); cuver sa cuite, son ivresse; laisser cuver sa saoulerie à quelqu'un : Ø ... tout d'un coup, il ronfla. Alors, Gervaise eut un soupir de soulagement, heureuse de le savoir enfin en repos, cuvant sa soulographie sur deux bons matelas. ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 514. B.— Par métaphore et/ou au figuré. Cuver quelque chose. 1. [Par référence au sens A] a) Garder en soi pour en profiter, pour en jouir. Cuver son or, sa richesse. À demi extasié dans l'épanouissement d'une jubilation infinie, il cuvait le paysage (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Manette Salomon, 1867, page 238 ). Ah! rester là, ivre et dévêtu sous la lune, à cuver la chaleur du jour (ANDRÉ GIDE, Journal, 1910, page 318 ). b) Garder en soi ses sentiments pour les laisser fermenter et mûrir et permettre leur plein effet. Cuver sa vengeance. Dame (...), qui cuvait sa rancune et sa haine en silence (LÉON DAUDET, La Mésentente, 1911, page 87 ). 2. [Par référence au sens A] Garder en soi un ressentiment, etc., de manière à le laisser s'apaiser, à le faire disparaître. Cuver sa colère, son chagrin, sa nostalgie, sa peine. Il faut les laisser à cuver leur fanatisme (ALPHONSE DE LAMARTINE, Correspondance générale. 1831, page 185 ). À la mort de Michel, la famille ne lui laissa pas le temps de cuver sa douleur (FRANÇOIS MAURIAC, Le Mystère Frontenac, 1933, page 47 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 88.

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