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Dictionnaire en ligne: DÉBOUCHÉ, substantif masculin.

Publié le 11/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DÉBOUCHÉ, substantif masculin. A.— 1. Passage d'un lieu resserré dans un lieu plus ouvert. Débouché d'une montagne, d'un canal, d'une rivière, d'un passage, d'une rue. Arrêtée au débouché de la rue de Bourgogne par la queue du cortège, la voiture attendait que le passage fût libre (EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, page 443 ). · Spécialement, par extension. CHANT. Débouché d'un pont. Intervalle entre les culées d'un pont, permettant le passage des eaux (Confer Ernest Degrand, Jean Résal, Ponts en maçonnerie, tome 2, 1888, page 338). — Par extension. Issue permettant le passage d'un lieu dans un autre. Synonymes : ouverture, sortie. Des patrouilles gardaient les principaux débouchés de la ville (EDGAR QUINET, Allemagne et Italie, 1836, page 159) : Ø 1.... plusieurs obus, tombés à la même place, ont fini par crever l'épais toit de terre du poste de secours. Ici, quelques reflets blancs plaquent le bleu des capotes, aux épaules et le long des plis. On voit se presser vers ce débouché, pour goûter un peu d'air pâle, se détacher de la nécropole, comme des morts à demi réveillés, un troupeau d'hommes paralysés par les ténèbres en même temps que par la faiblesse. HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 315. · Spécialement. ART MILITAIRE. " Action en force à partir d'une base de départ. (Débouché de chars) " [Aide-mémoire de l'officier d'artillerie sol-sol (document approuvé le 25 mars 1974 sous le n° 4504/DTAI/ART/T.)] . Nos troupes se maintiennent, notre artillerie arrêtant le débouché de l'infanterie ennemie (MARÉCHAL FERDINAND FOCH, Mémoires pour servir à l'histoire de la guerre de 1914-1918, tome 1, 1929, page 54 ). Mais j'ai dit aussi que notre système fortifié était insuffisant pour assurer le débouché de nos armées (MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 202 ). 2. Par analogie. ÉCONOMIE. Synonyme : marché. Ouvrir, procurer un débouché; un manque de débouchés. Les producteurs de beurres extrafins cherchent (...) un débouché à leurs produits (ARMAND-FLORIAN POURIAU, La Laiterie, 1895, page 474) : Ø 2. Dès qu'une de nos industries ne trouve pas à écouler ses produits, il faut qu'une guerre lui ouvre de nouveaux débouchés. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Île des pingouins, 1908, page 193. B.— Au figuré. Perspective d'avenir qu'offrent des études ou une carrière. La licence classique offrait, selon papa, plus de débouchés (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 160 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 351. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 498, b) 325; XXe. siècle : a) 395, b) 655. Forme dérivée du verbe "déboucher" déboucher DÉBOUCHER1, verbe transitif. [Correspond à boucher1 ] Ôter ce qui bouche. A.— 1. Enlever ce qui obstrue. Déboucher un lavabo, un évier; déboucher un chemin, une cheminée. La baignoire bouchée depuis une semaine n'est pas encore débouchée? (JEAN COCTEAU, Les Parents terribles, 1938, I, 2, page 193 ). — Emploi pronominal passif. Le funiculaire part entre les mûriers. Peu à peu, les oreilles se bouchent, le nez se débouche; on arrive (JEAN COCTEAU, Le Grand écart, 1923, page 11 ). Le pont venait de se déboucher de toutes les glaces accumulées (JEAN GIONO, Le Chant du monde, 1934, page 246 ). 2. Par extension. Enlever ce qui fait obstacle au passage de quelque chose, en particulier d'un liquide avant de le verser. Déboucher une bouteille, un flacon; déboucher du vin. — Emploi pronominal passif. Le chien, (...), en jouant, renverse la fiole, qui roule, se débouche (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1930, page 279 ). B.— Figuré. Ouvrir l'esprit. Déboucher l'esprit d'un sot : Ø Tuer un homme ne nous semble pas un moyen de faire la patrie meilleure. Il nous paraît plus utile de déboucher, s'il se peut, les intelligences fermées. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 537. — Emploi pronominal passif. Espérons que mon entendement se débouchera à la fin (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1878, page 115 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Débouché, participe passé adjectivé Le génie éclate et sort librement du cerveau débouché (Alfred de Vigny, Journal poète, 1843, page 1199). Chacun avait près de soi son litre de vin débouché (R. Bazin, Blé, 1907, page 102). b) Déboucheur, substantif masculin Personne qui débouche. Le déboucheur [dans le 75] perce l'évent avec le débouchoir, dont deux pourvoyeurs garnissent constamment les godets de nouvelles cartouches (Lieutenant-Colonel Henri-Jules Paloque, L'Artillerie de campagne, 1909, page 191). c) Débouchonner, verbe transitif [Bonne-Dame :] — ... Tout le monde a été charmant Jusqu'à la vieille gueuse de Sallanches qui nous a fourgouillé son petit bienfait. Il faut croire que le Seigneur lui avait débouchonné le coeur (Estaunié, Bonne-Dame, 1891, page 200). d) Se débouchonner, verbe pronominal Se déboucher. L'encombrement avait dû se débouchonner quelque part (Raymond Queneau, Zazie, 1959, page 145). DÉRIVÉS : Débouchement1, substantif masculin. Action de déboucher. Débouchement des canaux (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). Synonyme : débouchage (confer ce mot exemple 1).

« DÉBOUCHER1, verbe transitif. [Correspond à boucher1 ] Ôter ce qui bouche. A.— 1.

Enlever ce qui obstrue.

Déboucher un lavabo, un évier; déboucher un chemin, une cheminée.

La baignoire bouchée depuis une semaine n'est pas encore débouchée? (JEAN COCTEAU, Les Parents terribles, 1938, I, 2, page 193 ). — Emploi pronominal passif.

Le funiculaire part entre les mûriers.

Peu à peu, les oreilles se bouchent, le nez se débouche; on arrive (JEAN COCTEAU, Le Grand écart, 1923, page 11 ).

Le pont venait de se déboucher de toutes les glaces accumulées (JEAN GIONO, Le Chant du monde, 1934, page 246 ). 2.

Par extension.

Enlever ce qui fait obstacle au passage de quelque chose, en particulier d'un liquide avant de le verser. Déboucher une bouteille, un flacon; déboucher du vin. — Emploi pronominal passif.

Le chien, (...), en jouant, renverse la fiole, qui roule, se débouche (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1930, page 279 ). B.— Figuré.

Ouvrir l'esprit.

Déboucher l'esprit d'un sot : Ø Tuer un homme ne nous semble pas un moyen de faire la patrie meilleure.

Il nous paraît plus utile de déboucher, s'il se peut, les intelligences fermées. GEORGES CLEMENCEAU, Vers la réparation, 1899, page 537. — Emploi pronominal passif.

Espérons que mon entendement se débouchera à la fin (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1878, page 115 ). Remarque : On rencontre dans la documentation a) Débouché, participe passé adjectivé Le génie éclate et sort librement du cerveau débouché (Alfred de Vigny, Journal poète, 1843, page 1199).

Chacun avait près de soi son litre de vin débouché (R. Bazin, Blé, 1907, page 102).

b) Déboucheur, substantif masculin Personne qui débouche.

Le déboucheur [dans le 75] perce l'évent avec le débouchoir, dont deux pourvoyeurs garnissent constamment les godets de nouvelles cartouches (Lieutenant-Colonel Henri-Jules Paloque, L'Artillerie de campagne, 1909, page 191).

c) Débouchonner, verbe transitif [Bonne-Dame :] — ...

Tout le monde a été charmant Jusqu'à la vieille gueuse de Sallanches qui nous a fourgouillé son petit bienfait.

Il faut croire que le Seigneur lui avait débouchonné le coeur (Estaunié, Bonne-Dame, 1891, page 200).

d) Se débouchonner, verbe pronominal Se déboucher.

L'encombrement avait dû se débouchonner quelque part (Raymond Queneau, Zazie, 1959, page 145). DÉRIVÉS : Débouchement1, substantif masculin.

Action de déboucher.

Débouchement des canaux (Dictionnaire de l'Académie française.

1932).

Synonyme : débouchage (confer ce mot exemple 1). 2. »

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