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Dictionnaire en ligne: DÉBROUILLE, substantif féminin.

Publié le 11/12/2015

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Dictionnaire en ligne: DÉBROUILLE, substantif féminin. A.— [Correspond à l'emploi pronominal du verbe] Familier. 1. Gain obtenu par des moyens astucieux. Les cartes étaient son gagne-pain, sa « débrouille » (FRANCIS CARCO, Montmartre à vingt ans, 1938, page 152 ). 2. Pratique astucieuse et efficace mais pour laquelle on ne s'embarrasse pas de scrupules. " Dans le terrible engrenage de la débrouille " (Édouard Henriot dans Grand Larousse de la langue française en six volumes). — En apposition. Système débrouille. Confer système D*. B.— [Correspond à l'emploi transitif du verbe] — Argot. [Au jeu de billes] Autorisation demandée d'enlever les obstacles qui se trouvent dans le champ de visée. Débrouille! sans débrouille! : Ø Quand devant une bille visée se trouve un obstacle (...) [l'enfant] ôte l'objet (...) à moins que son camarade n'ait crié avant lui : sans débrouille! GUSTAVE FUSTIER, Supplément au Dictionnaire de la langue verte d'Alfred Delvau, 1883, page 12. Forme dérivée du verbe "débrouiller" débrouiller DÉBROUILLER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. [Le complément d'objet direct désigne une chose] a) [concret] Mettre en ordre ce qui est emmêlé. Débrouiller les fils d'un écheveau : Ø 1. Il défit tranquillement la grande corde qu'il avait autour du corps et qui s'embrouilla deux fois; il lui fallut beaucoup de temps pour la débrouiller et l'étendre sur le parapet. HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, page 365. b) [abstrait] Au figuré. Rendre clair à l'esprit ce qui était complexe, confus, obscur. Débrouiller une intrigue. Expliquez-vous. J'étais dernier en Histoire Sainte, je n'ai jamais très bien su débrouiller les paraboles (JEAN ANOUILH, La Répétition ou l'Amour puni, 1950, II, page 40) : Ø 2.... à cette vue, il se jette à mes pieds et ajoute (...) que des dépêches importantes arrivées dans le jour exigent sa présence au village voisin où il est attendu par un courrier. — Cette lettre au surplus pourra débrouiller l'énigme. JEAN-HENRI-FERDINAND LA MARTELIÈRE, Robert, chef de brigands, 1793, IV, 4, page 45. Ø 3.... quatre audiences par semaine, de onze heures à cinq heures; toujours les mêmes écheveaux de chicanes à débrouiller;... ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 133. 2. [Le complément d'objet direct désigne une personne] Familier. Débrouiller quelqu'un.. Apprendre à quelqu'un à surmonter ses difficultés, à le rendre plus habile. C'était une petite femme sèche et vive, d'allure paysanne, mais très débrouillée par ses continuels voyages à Paris (ÉMILE ZOLA, Fécondité, 1899, page 133 ). B.— Emploi pronominal. 1. [Le sujet désigne une chose] a) [En parlant de ce qui était brouillé] S'éclaircir Le jour ne se débrouillait pas, sale et triste, un de ces petits jours d'hiver lugubres (ÉMILE ZOLA, L'Œuvre, 1886, page 385) : Ø 4.... aussitôt que (...) les chants de ces pauvres larves eurent cessé, le ciel se débrouilla, laissa voir quelques morceaux de bleu. ALPHONSE DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, page 74. b) Par extension. Apparaître clairement : Ø 5.... la légende de Pierre, premier pape, est écrite d'avance; mais il faudra quatre ou cinq siècles pour que cela se débrouille. ERNEST RENAN, Histoire des origines du Christianisme, L'Antéchrist, 1873, page 35. 2. [Le sujet désigne une personne ou un animal] a) Se tirer habilement d'affaire. Débrouillez-vous! S'arranger avec. Ça va. Il est même là-dessus. Il était signalé. Que la police se débrouille avec lui! (ANDRÉ MALRAUX, La Condition humaine, 1933, page 295) : Ø 6. Quand le chien a empaumé la voie, on le laisse se débrouiller et chacun court prendre un de ces postes que savent bien les chasseurs... HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, page 88. b) Subsister par des moyens astucieux mais privés de tous scrupules (confer débrouillardise). c) Être débrouillé et au participe passé en fonction adjectivale un garçon assez débrouillé. Être dégrossi : Ø 7. Pourtant, il ne fallait pas se fier à l'air bêta de Lucien. Avant un an, lorsqu'il se serait un peu débrouillé, ce serait un gaillard. ÉMILE ZOLA, Une Page d'amour, 1878, page 836. Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin débrouillamini. Action de débrouiller un embrouillamini. Le jour où je voudrai recommencer d'écrire dans ce cahier des notes vraiment sincères, il me faudra d'abord un tel travail de débrouillamini dans ma cervelle encombrée, que j'attends, pour remuer toute cette poussière, de vastes heures vides, un long rhume, une convalescence où se reposent un peu mes curiosités sans cesse ressoulevées (André Gide, Journal, 1890, page 18). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 545 (débrouillé : 70). Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 322, b) 356; XXe. siècle : a) 749, b) 1 399. DÉRIVÉS : Débrouilleur, -euse, substantif. Personne ou chose qui aide à débrouiller. Survient Cuvier au cerveau large, Puissant débrouilleur qui se charge D'écrire ses notes en marge De ce livre prodigieux, Qui fait un savant commentaire À ces chroniques de la terre (AMÉDÉE POMMIER, Océanides et fantaisies, 1839, page 173 ). Emploi adjectival. J'avais oublié de vous dire que c'est lui qui est mon père débrouilleur, mon arracheur et mon père à secrets, mon Amalric (MAURICE DE GUÉRIN, Correspondance, 1832, page 59 ).

« débrouillée par ses continuels voyages à Paris (ÉMILE ZOLA, Fécondité, 1899, page 133 ). B.— Emploi pronominal. 1.

[Le sujet désigne une chose] a) [En parlant de ce qui était brouillé] S'éclaircir Le jour ne se débrouillait pas, sale et triste, un de ces petits jours d'hiver lugubres (ÉMILE ZOLA, L' Œuvre, 1886, page 385) : Ø 4....

aussitôt que (...) les chants de ces pauvres larves eurent cessé, le ciel se débrouilla, laissa voir quelques morceaux de bleu. ALPHONSE DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, page 74. b) Par extension.

Apparaître clairement : Ø 5....

la légende de Pierre, premier pape, est écrite d'avance; mais il faudra quatre ou cinq siècles pour que cela se débrouille. ERNEST RENAN, Histoire des origines du Christianisme, L'Antéchrist, 1873, page 35. 2.

[Le sujet désigne une personne ou un animal] a) Se tirer habilement d'affaire.

Débrouillez-vous! S'arranger avec.

Ça va.

Il est même là-dessus.

Il était signalé.

Que la police se débrouille avec lui! (ANDRÉ MALRAUX, La Condition humaine, 1933, page 295) : Ø 6.

Quand le chien a empaumé la voie, on le laisse se débrouiller et chacun court prendre un de ces postes que savent bien les chasseurs... HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Château des sept portes, 1922, page 88. b) Subsister par des moyens astucieux mais privés de tous scrupules (confer débrouillardise). c) Être débrouillé et au participe passé en fonction adjectivale un garçon assez débrouillé.

Être dégrossi : Ø 7.

Pourtant, il ne fallait pas se fier à l'air bêta de Lucien.

Avant un an, lorsqu'il se serait un peu débrouillé, ce serait un gaillard. ÉMILE ZOLA, Une Page d'amour, 1878, page 836. Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin débrouillamini.

Action de débrouiller un embrouillamini.

Le jour où je voudrai recommencer d'écrire dans ce cahier des notes vraiment sincères, il me faudra d'abord un tel travail de débrouillamini dans ma cervelle encombrée, que j'attends, pour remuer toute cette poussière, de vastes heures vides, un long rhume, une convalescence où se reposent un peu mes curiosités sans cesse ressoulevées (André Gide, Journal, 1890, page 18). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 545 (débrouillé : 70).

Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 322, b) 356; XXe.

siècle : a) 749, b) 1 399. DÉRIVÉS : Débrouilleur, -euse, substantif.

Personne ou chose qui aide à débrouiller.

Survient Cuvier au cerveau large, Puissant débrouilleur qui se charge D'écrire ses notes en marge De ce livre prodigieux, Qui fait un savant commentaire À ces chroniques de la terre (AMÉDÉE POMMIER, Océanides et fantaisies, 1839, page 173 ).

Emploi adjectival.

J'avais oublié de vous dire que c'est lui qui est mon père débrouilleur, mon arracheur et mon père à secrets, mon Amalric (MAURICE DE GUÉRIN, Correspondance, 1832, page 59 ). 2. »

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