Devoir de Philosophie

Dictionnaire en ligne: ÉBORGNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 23/01/2016

Extrait du document

Dictionnaire en ligne: ÉBORGNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de éborgner* II.— Emploi adjectival. A.— [Correspond à éborgner A; en parlant d'un animé] Qui est privé de l'un de ses yeux, que l'on a rendu borgne. Dingley fit seller son cheval, un alezan éborgné, sans queue (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, Dingley, l'illustre écrivain, 1906, page 78 ). B.— [Correspond à éborgner B 1; en parlant d'une fenêtre] . Par analogie. Dont un (ou plusieurs) carreau(x) est (sont) cassé(s). Petites vitres éborgnées, fermées depuis vingt ans avec un morceau de papier (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, tome 1, 1870, page 11 ). Forme dérivée du verbe "éborgner" éborgner ÉBORGNER, verbe transitif. A.— [Correspond à borgne I; le complément d'objet désigne un animé] Éborgner (un être humain/un animal). Le priver de l'un de ses yeux, le rendre borgne. Quel est ce cri? Le Page. — C'est la gazelle que les faucons éborgnent (JEAN GIRAUDOUX, Ondine, 1939, II, 1, page 94) : Ø 1. L'ours n'ayant pas compris ces paroles d'un sage, Le grand lion clément lui griffa le visage Et l'éborgna; si bien que l'ours, devant témoins, Eut la honte de plus avec un oeil de moins. VICTOR HUGO, L'Année terrible, 1872, page 161. — Emploi pronominal réfléchi. Il s'est éborgné en tombant (Dictionnaire de l'Académie française. ). Emploi pronominal réciproque. Se crever mutuellement un oeil (confer Larousse du 19e. siècle, Littré et Robert. ). — Par exagération, familier. Éborgner quelqu'un.. Lui donner un douloureux coup sur l'oeil. On étendait les bras, au hasard d'éborgner les voisins (JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 61 ). Un vieux a failli m'éborgner avec son parapluie (MAURICE ROLLINAT, Les Névroses, 1883, page 302 ). · Par métaphore, par plaisanterie, familier. Une gamine qui s'est oubliée plus d'une fois sur mes genoux, quand elle était petite! Maintenant, ça vous a une poitrine qui vous éborgne (ÉMILE ZOLA, La Fortune des Rougon, 1871, page 79) : Ø 2.... notre père, charpentier de son état, (...) a fait la sottise de vouloir que son fils entrât dans la magistrature. Ah! si notre chère mère Marianne pouvait revenir dans ce monde, elle croirait être éborgnée en voyant son fils fréquenter des marquis. Il faut laisser les nobles entre eux et les vilains entre eux;... JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Bourgeois de Molinchart, 1855, page 147. · Emploi pronominal réfléchi. Vous êtes fou, mon cher! il fait nuit comme dans un four... Pour nous éborgner, non, ma foi! je tiens à ma figure, moi! (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Halifax, 1842, V, 8, page 9 ). Ø 3. Toutes les sincères ivresses de la joie luisaient aux grimaces de ce peuple gras et trapu, qu'il s'éborgnât pour conquérir les victuailles de la distribution royale, ou qu'il se plût (...) aux faux pas des commères, et aux incongruités des enfants... PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 388. B.— Par analogie. [Le complément d'objet désigne un inanimé] 1. [Correspond à borgne II A 1] Éborgner une maison. " Élever devant elle une autre construction qui lui enlève le jour " (Dictionnaire de l'Académie Française). 2. [Correspond à borgne II B 3 b] HORTICULTURE. Éborgner un arbre fruitier. L'amputer des yeux inutiles avant qu'ils ne se développent en bourgeons. Laisse donc les arbres tranquilles, tu auras demain le temps de les éborgner (PAUL ARÈNE, Contes de Paris et de Provence, 1887, page 88 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 DÉRIVÉS : 1. Éborgnage, substantif masculin. HORTICULTURE. [Correspond à éborgner B 2 a] Action d'éborgner. On pratique l'éborgnage, c'est-à-dire que (...) on supprime le bouton terminal de tous les rameaux latéraux (ALPHONSE DU BREUIL, Culture des arbres et arbrisseaux à fruits de table, 1876, page 621 ). 2. Éborgnement, substantif masculin. rare. a) [Correspond à éborgner A] Action d'éborgner; état qui en résulte. Par exagération, familier. Action de donner un douloureux coup sur l'oeil. Depuis ce temps, Aristide poursuivit le malheureux Perrin dans tous les coins pour le magnétiser, et le tenant sous le péril constant d'un éborgnement (LOUIS-ÉMILE-EDMOND DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, page 142 ). b) [Correspond à éborgner B 2] HORTICULTURE. Synonyme : éborgnage (d'après Vocabulaire forestier (QUÉBEC) 1946).

« foi! je tiens à ma figure, moi! (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Halifax, 1842, V, 8, page 9 ). Ø 3.

Toutes les sincères ivresses de la joie luisaient aux grimaces de ce peuple gras et trapu, qu'il s'éborgnât pour conquérir les victuailles de la distribution royale, ou qu'il se plût (...) aux faux pas des commères, et aux incongruités des enfants... PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 388. B.— Par analogie.

[Le complément d'objet désigne un inanimé] 1.

[Correspond à borgne II A 1] Éborgner une maison.

" Élever devant elle une autre construction qui lui enlève le jour " (Dictionnaire de l'Académie Française). 2.

[Correspond à borgne II B 3 b] HORTICULTURE.

Éborgner un arbre fruitier.

L'amputer des yeux inutiles avant qu'ils ne se développent en bourgeons.

Laisse donc les arbres tranquilles, tu auras demain le temps de les éborgner (PAUL ARÈNE, Contes de Paris et de Provence, 1887, page 88 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 DÉRIVÉS : 1.

Éborgnage, substantif masculin.

HORTICULTURE. [Correspond à éborgner B 2 a] Action d'éborgner.

On pratique l'éborgnage, c'est-à-dire que (...) on supprime le bouton terminal de tous les rameaux latéraux (ALPHONSE DU BREUIL, Culture des arbres et arbrisseaux à fruits de table, 1876, page 621 ).

2.

Éborgnement, substantif masculin.

rare.

a) [Correspond à éborgner A] Action d'éborgner; état qui en résulte.

Par exagération, familier.

Action de donner un douloureux coup sur l'oeil.

Depuis ce temps, Aristide poursuivit le malheureux Perrin dans tous les coins pour le magnétiser, et le tenant sous le péril constant d'un éborgnement (LOUIS-ÉMILE-EDMOND DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, page 142 ).

b) [Correspond à éborgner B 2] HORTICULTURE.

Synonyme : éborgnage (d'après Vocabulaire forestier (QUÉBEC) 1946). 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles