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Dictionnaire en ligne: ÉPAULÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.

Publié le 29/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉPAULÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif. I.— Participe passé de épauler* II.— Adjectif. A.— Vieux. [En parlant d'un quadrupède, et en particulier d'un cheval] Dont l'épaule a été rompue, démise, ou qui a été blessé à l'épaule. Ce maquignon a toujours des bêtes épaulées (Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878). [Corneille, baissant la tête :] Oui, monseigneur, fatigué à en mourir... Un boeuf épaulé, comme on dit aux champs, qui ne peut tirer qu'à moitié (GEORGES D'ESPARBÈS, La Chevauchée du grand siècle, 1937, page 193 ). — Au figuré " On appelle une fille qui s'est déshonorée, une bête épaulée. On l'a trompé, on lui a donné en mariage une bête épaulée. On dit aussi familièrement d'une personne qui est absolument sans esprit, que c'est une bête épaulée " (Dictionnaire de l'Académie Française). B.— Qui rappelle l'épaule ou qui est en rapport avec elle. 1. [En parlant d'un fusil, d'une carabine] Dont le talon de la crosse est appliqué au creux de l'épaule pour tirer. Quelques Feldgrau les attendaient, en demi-cercle, deux ou trois l'arme épaulée (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1938, page 62 ). 2. [En parlant d'une arbalète] Qui est placé au creux de l'épaule. « Mal épaulé, je vous dis... Cette arbalète n'est pas en place... » (ALPHONSE DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, page 77 ). C.— Par extension. 1. [En parlant d'un inanimé concret] ARCHITECTURE. Dont la poussée dans la construction est amortie par une maçonnerie massive : Ø 1. La voûte centrale, enserrée par les entretoises posées entre elle et la maçonnerie bien épaulée, et par les voûtains latéraux, ne peut se déformer dans aucun sens. EUGÈNE VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'architecture. 1872, page 96. 2. [En parlant d'une personne] Appuyé de l'épaule contre quelque chose : Ø 2. Il faut les voir [les Japonaises] , à demi couchées de côté (...) ou bien épaulées à un paravent... EDMOND DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, page 206. III.— Substantif masculin. HALTÉROPHILIE. Mouvement consistant à amener la barre d'un seul temps à hauteur des épaules : Ø 3. Premier temps : épaulé. Mains en pronation. La barre doit, en un seul temps, monter à la hauteur des épaules. L'athlète peut fléchir sur ses jambes ou se fendre. Jeux et sports (sous la direction de Roger Caillois) 1968, page 1289. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 17 COMPOSÉS : Épaulé-jeté, substantif masculin, haltérophilie. Mouvement en deux temps dont le premier consiste à amener la barre d'un seul temps à hauteur des épaules et le second à élever la barre jusqu'à complète extension des bras. Maintenant (...) s'amorce une compétition réservée aux espoirs poids moyens (...) en trois mouvements classiques : développé, arraché, épaulé-jeté (ARNOUX, Paris, 1939, page 204). — 1re. attestation 1939 idem; composé de épaulé, participe passé substantivé de épauler*, et de jeté, participe passé substantivé de jeter*. Forme dérivée du verbe "épauler" épauler ÉPAULER, verbe transitif. I.— Vieux. Rompre, démettre l'épaule d'un quadrupède et surtout d'un cheval, ou le blesser à l'épaule. Je lui avais prêté mon cheval, il l'a épaulé (Dictionnaire de l'Académie française. ). — Emploi pronominal réfléchi. Ce cheval s'est épaulé (Dictionnaire de l'Académie française. ). II.— [Le procès met en jeu le concept d'épaule dans une de ses acceptions] A.— ARMÉE. Appliquer le talon de la crosse d'un fusil, d'une carabine au creux de l'épaule pour tirer. Le prince fit le geste d'épauler son fusil (PAUL BOURGET, Le Tapin, Deux épisodes, 1928, page 256 ). — Absolument. Il [le soldat] épaula, fit feu, jeta son fusil à terre avec désespoir et se mit à pleurer (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 368 ). — Familier, rare. Mettre en joue. Comme ils s'estimaient sauvés, (...) ils allèrent cogner contre un garde-chasse qui commençait sa tournée, et qui les épaula aussitôt (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 245 ). · Épauler (un objet). Appliquer au creux de l'épaule à la manière d'un fusil. Tombant en arrêt d'un double coup de talon qui fit fumer les planches, Tartarin, épaulant son piolet en arbalète, se campa (ALPHONSE DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, page 78 ). B.— CHORÉGRAPHIE. emploi intransitif. Effacer une épaule vers l'arrière en avançant l'autre vers le public. Épauler à droite. Effacer l'épaule droite. Cet exercice [contretemps sauté, en raccourci] peut se terminer soit de face, épaulé à droite ou épaulé à gauche (ANTONINE MEUNIER, La Danse classique, 1931, page 178 ). C.— HALTÉROPHILIE. Épauler une barre. L'amener d'un seul temps à hauteur des épaules. Le développé consiste à épauler une barre et à la porter à bras tendus au-dessus de sa tête, sans aucun temps de jambes ou de reins (L'Œuvre. 27 février 1941). D.— MARINE. [Le sujet désigne un bateau] Épauler la lame ou la mer. " Prendre la mer un peu par le travers, par l'épaule et non nettement par l'avant " (Glossaire des termes de marine (JULIEN LE CLÈRE)). Confer Roger Vercel, Remorques, page 87 dans le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert) Supplément 1970. III.— [Avec l'idée de soutenir, à la manière de l'épaule] A.— [Le sujet et le complément désignent généralement des choses] Soutenir pour empêcher de tomber ou de s'écrouler. L'armoire, plaquée contre la porte (...) je la leste de tout ce qui me tombe sous la main. La table, le lit, les chaises viennent l'épauler (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 194 ). Une digue en terre sera (...) constituée d'un noyau en limon argileux épaulé par deux remblais de sable (GEORGES THALLER, La Houille blanche, 1952, page 46 ). · Emploi pronominal réciproque et réfléchi. [Des maisons] (...) qui ont l'air de s'épauler les unes les autres pour se tenir debout (THÉOPHILE GAUTIER, Tra los montes, 1843, page 3 ). Une vraie colline prisonnière qui s'épaulait à l'est sur un pesant débris de l'enceinte construite par Philippe-Auguste (GEORGES DUHAMEL, Le Jardin des bêtes sauvages, 1934, page 8 ). — Spécialement. · ARCHITECTURE. " Amortir une poussée dans la construction par une maçonnerie massive " (Glossaire des termes techniques à l'usage des lecteurs de la Nuit des temps (DOM MELCHIOR DE VOGÜÉ, DOM JEAN NEUFVILLE) 1971) : Ø 1.... la fenêtre du rez-de-chaussée, (...) doit être solidement close (...). Les piédroits sont en pierre formant deux saillies (...) extérieures qui épaulent les gaines en tôle... EUGÈNE VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'architecture, 1872, page 316. Emploi pronominal réciproque : Ø 2.... grâce à la manière dont les constructions du bâtiment principal se contrebutent et s'épaulent,... EUGÈNE VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'architecture, 1872 page 289. · ART MILITAIRE. Épauler des troupes. " Les mettre à couvert du canon par un épaulement " (Dictionnaire de l'Académie Française). Emploi pronominal. Les troupes s'épaulèrent à l'aide de sacs de terre (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER) ). · CHARPENTERIE. " Diminuer la largeur d'un tenon, pour qu'elle soit égale à celle de la mortaise " (Dictionnaire de technologie (DE CHESNEL) 1857). B.— [Le complément désigne une personne] 1. Soutenir quelqu'un physiquement pour l'empêcher de tomber. Pour la première fois, Kate reposait contre un corps robuste qui l'épaulait, la gardait du vide, veillait sur elle (JOSEPH PEYRÉ, Matterhorn, 1939, page 165 ). — Emploi pronominal réfléchi. Elle [Désirée] s'épaula contre Auguste (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 142 ). Il aperçut s'épaulant contre un réverbère un homme qu'il crut reconnaître (RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 212 ). 2. Soutenir, aider quelqu'un moralement et matériellement dans une tâche à accomplir. C'est vers vous tous que je me tourne, camarades : (...) vers ceux qui m'épaulèrent dans ma tâche et ma vocation (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 10 ). Les forces américaines, celles de la Grande-Bretagne et du Canada épauleraient l'armée européenne dans le cadre de la sécurité commune (Le Monde. 19 janvier 1952, page 3, colonne 1 ). — Emploi pronominal réciproque. Ils s'aimeront de s'épauler l'un l'autre et de bâtir ensemble (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 563 ). C.— Au figuré. Soutenir, renforcer une théorie, un fait. Un élément capital venait épauler les traditions populaires et leur donnait une cohésion, une solidité, qui manquaient tout à fait pour l'âge patriarcal (ERNEST RENAN, Histoire du peuple d'Israël, tome 2, 1889, page 223 ). Haudouin, conscient d'épauler les bonnes moeurs, dénonçait le péché avec une certaine verve, en appelant les choses par leurs noms (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 26 ). — Emploi pronominal réfléchi et réciproque. L'école de Mithridate (...) s'épaulait sur cette unique idée que la bataille est une confusion, où il s'agit, au point essentiel et au moment convenable, de disposer de la supériorité brute et quantitative (LÉON DAUDET, Sylla et son destin, 1922, page 26 ). Tout s'épaule, s'équilibre dans leurs oeuvres [de Villon, de Baudelaire, de Verlaine] (FRANCIS CARCO, Nostalgie de Paris, 1941, page 144 ). Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin épauleur. Homme qui épaule un fusil. Par métaphore Il arrive ce phénomène que l'art fourmille d'épauleurs excentriques. (...) Il leur arrive de tirer juste, mais avant tout, ils épaulent. C'est alors, puisque nous visitions un labyrinthe, une sorte de romantisme classique (Jean Cocteau, Poésie critique I, 1959, page 20). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 86.

« Maintenant (...) s'amorce une compétition réservée aux espoirs poids moyens (...) en trois mouvements classiques : développé, arraché, épaulé-jeté (ARNOUX, Paris, 1939, page 204).

— 1re. attestation 1939 idem; composé de épaulé, participe passé substantivé de épauler*, et de jeté, participe passé substantivé de jeter*. Forme dérivée du verbe "épauler" épauler ÉPAULER, verbe transitif. I.— Vieux.

Rompre, démettre l'épaule d'un quadrupède et surtout d'un cheval, ou le blesser à l'épaule.

Je lui avais prêté mon cheval, il l'a épaulé (Dictionnaire de l'Académie française.

). — Emploi pronominal réfléchi.

Ce cheval s'est épaulé (Dictionnaire de l'Académie française.

). II.— [Le procès met en jeu le concept d'épaule dans une de ses acceptions] A.— ARMÉE.

Appliquer le talon de la crosse d'un fusil, d'une carabine au creux de l'épaule pour tirer.

Le prince fit le geste d'épauler son fusil (PAUL BOURGET, Le Tapin, Deux épisodes, 1928, page 256 ). — Absolument.

Il [le soldat] épaula, fit feu, jeta son fusil à terre avec désespoir et se mit à pleurer (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 368 ). — Familier, rare.

Mettre en joue.

Comme ils s'estimaient sauvés, (...) ils allèrent cogner contre un garde-chasse qui commençait sa tournée, et qui les épaula aussitôt (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 245 ). · Épauler (un objet).

Appliquer au creux de l'épaule à la manière d'un fusil.

Tombant en arrêt d'un double coup de talon qui fit fumer les planches, Tartarin, épaulant son piolet en arbalète, se campa (ALPHONSE DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, page 78 ). B.— CHORÉGRAPHIE.

emploi intransitif.

Effacer une épaule vers l'arrière en avançant l'autre vers le public.

Épauler à droite.

Effacer l'épaule droite.

Cet exercice [contretemps sauté, en raccourci] peut se terminer soit de face, épaulé à droite ou épaulé à gauche (ANTONINE MEUNIER, La Danse classique, 1931, page 178 ). C.— HALTÉROPHILIE.

Épauler une barre.

L'amener d'un seul temps à hauteur des épaules.

Le développé consiste à épauler une barre et à la porter à bras tendus au-dessus de sa tête, sans aucun temps de jambes ou de reins (L' Œuvre.

27 février 1941). D.— MARINE.

[Le sujet désigne un bateau] Épauler la lame ou la mer.

" Prendre la mer un peu par le travers, par l'épaule et non nettement par l'avant " (Glossaire des termes de marine (JULIEN LE CLÈRE)).

Confer Roger Vercel, Remorques, page 87 dans le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert) Supplément 1970. III.— [Avec l'idée de soutenir, à la manière de l'épaule] A.— [Le sujet et le complément désignent généralement des choses] Soutenir pour empêcher de tomber ou de s'écrouler. L'armoire, plaquée contre la porte (...) je la leste de tout ce qui me tombe sous la main.

La table, le lit, les chaises viennent l'épauler (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 2. »

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