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Dictionnaire en ligne: ÉPROUVÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 31/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉPROUVÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de éprouver* II.— Adjectif. A.— [Correspond à éprouver A; avec l'idée que quelque chose ou quelqu'un a subi quelque chose] 1. [En parlant de la qualité d'une personne ou d'une chose] Qui a été soumis à une expérience susceptible d'en établir la valeur positive. a) [La qualité est celle d'une chose concrète ou abstraite] Tu vas voir si vos inventions de méchante serrurerie manoeuvrent comme ces bons vieux outils éprouvés (HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 13 ). Les directeurs des services agricoles seront appelés (...) à entreprendre la vulgarisation des techniques éprouvées (Quelques aspects de l'équipement agricole en France. 1951, page 10 ). b) [La qualité est celle d'une personne] Des hommes d'un civisme éprouvé (JEAN-PAUL MARA, DIT MARAT, Pamphlets, 1792, page 322 ). Ces places exigent des hommes mûrs, d'une capacité éprouvée (HONORÉ DE BALZAC, Spendeurs et misères des courtisanes, 1847, page 647 ). Nos amis sont de vieux amis éprouvés (GASTON LEROUX, Rouletabille chez le tsar, 1912, page 24 ). 2. Qui a subi une expérience pénible d'ordre moral, affectif ou physique. Le 1er. corps britannique cruellement éprouvé dès le 31 octobre, (...) mais reprenant aussitôt toute son ardeur à la bataille, subissant encore de violentes attaques (MARÉCHAL FERDINAND FOCH, Mémoires pour servir à l'histoire de la guerre de 1914-1918, tome 1, 1929, page 241 ). Adrienne, depuis deux ans, avait bien perdu de sa superbe. (...) Il ne restait qu'une épouse éprouvée, une mère anxieuse, surmenée (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 143 ). — Emploi comme substantif, littéraire. L'étreinte donnée à des éprouvés comme moi (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1874, page 959) : Ø 1. Comprends-tu, pauvre cher éprouvé, que, sans les engourdissements, sans les voiles du sommeil, de tels spectacles emporteraient et déchireraient ton intelligence, (...) et raviraient pour toujours à un homme sa raison? HONORÉ DE BALZAC, Séraphita, 1835, page 210. B.— [Correspond à éprouver B; en parlant d'un sentiment] Qui a été ressenti, vécu : Ø 2. L'amour individuel, « l'amour éprouvé se complaisant en soi et se bâtissant lui-même toute sa tragédie », cet amour-passion que Stendhal goûtait chez les autres avec un plaisir un peu artificiel, est, pour M. Mauclair, à l'origine de toutes les folies,... ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature, 1936, page 68. Fréquence absolue littéraire : 2 723. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 5 197, b) 3 040; XXe. siècle : a) 2 791, b) 3 837. Forme dérivée du verbe "éprouver" éprouver ÉPROUVER, verbe transitif. A.— Emploi factitif. [Avec l'idée de faire subir quelque chose à quelqu'un ou à quelque chose] 1. Soumettre une (ou la) qualité d'une personne ou d'une chose à une expérience susceptible d'établir la valeur positive de cette qualité. a) [Le complément d'objet exprimant la qualité est un substantif abstrait suivi d'un complément prépositionnel introduit par de] — [La qualité est celle d'une chose concrète ou abstraite] Éprouver la robustesse d'un appareil, l'efficacité d'une arme à feu; éprouver la valeur d'une théorie. Toutes ces formules et ces pratiques avaient été léguées par les ancêtres qui en avaient éprouvé l'efficacité (NUMA-DENIS FUSTEL DE COULANGES, La Cité antique, 1864, page 213 ). J'allai à la fenêtre, (...) et éprouvai la solidité des barreaux auxquels on n'avait pas touché (GASTON LEROUX, Le Parfum de la dame en noir, 1908, page 103 ). — [La qualité est celle d'une personne] Éprouver la fidélité d'un ami, les capacités d'un ouvrier, l'amour d'une femme. Vous n'avez donc jamais éprouvé l'obéissance des nouveaux serviteurs? (EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, page 221 ). Il conduisit son examen, moins pour éprouver la force du candidat qu'afin de cribler de sarcasmes son gros confrère (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Vie en fleur, 1922, page 434 ). b) [Par métonymie du complément d'objet; le complément d'objet désigne directement la chose ou l'être dont on examine la qualité] La machine à éprouver les cordages (JULES MICHELET, Journal, 1835, page 172 ). Il n'employait à ses besognes (...) que des gens qu'il avait tâtés, éprouvés, flairés (GUY DE MAUPASSANT, Bel-Ami, 1885, page 125 ). — En particulier. [L'épreuve porte sur la valeur religieuse d'une personne] Écoute : Dieu parfois veut éprouver nos coeurs; Et, lorsque de l'épreuve ils sont sortis vainqueurs, Sa colère fait place à la miséricorde (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Charles VII chez ses grands Vassaux, 1831, IV, 6, page 295) : Ø 1. Mais alors Dieu les éprouva, comme disent les chroniqueurs arabes chaque fois que se produit en Islam un fâcheux retour de la fortune. La peste se mit parmi eux. JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, Mille et un jours de l'Islam, II, 1938, page 8. — [Avec expression d'une circonstance particulière de l'épreuve] : Ø 2. [Jacques] . Ma conscience ne me reprocherait rien, monsieur le marquis, si je rapportais à des gens éprouvés au feu, comme monseigneur Rodriguez et vous, la dépêche au cardinal Cordova. FERDINAND FABRE, Le Roi Ramire, 1884, page 169. — Emploi pronominal réciproque ou réfléchi. Leur amour allait croissant parce qu'il était vrai. Ils [Luigi et Ginevra] s'étaient éprouvés en peu de jours (HONORÉ DE BALZAC, La Vendetta, 1830, page 208 ). La soeur [Philomène] regarda [le mort] : elle resta, pour s'éprouver, longtemps à regarder (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Soeur Philomène, 1861, page 121 ). 2. Faire subir à quelqu'un une expérience pénible. a) [Le sujet agent désigne un être puissamment agissant ou des accidents à forte charge affective] Le malheur nous éprouve (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). Ne reprochez pas à la destinée de vous avoir éprouvés trop rudement (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 4, 1855, page 178 ). Mais pourquoi Malherbe traite-t-il d'injurieux ami ce pauvre monsieur Duperrier déjà si éprouvé par la perte de sa fille? (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le crime de Sylvestre Bonnard, 1881, page 239 ). Vous qui avez souffert, résistez [.] Populations civiles éprouvées par les expéditions terroristes des Boches (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 410 ). b) [Le sujet désigne un phénomène naturel, en particulier une force de la nature] En arrivant à Paris, il y a un mois, le changement de climat l'avait un peu éprouvé [le Nabab] (ALPHONSE DAUDET, Le Nabab, 1877, page 8 ). D'autre part, les surfaces éprouvées par un mauvais écoulement des eaux réclamaient de coûteux travaux de desséchement (PAUL VIDAL DE LA BLACHE, Principes de géographie humaine, 1921, page 84 ). — Julie va bien? — Elle sera contente de vous voir. La chaleur l'éprouve, dit Paul d'un ton résolu (JACQUES CHARDONNE, Les Destinées sentimentales II, 1934, page 236 ). B.— Emploi non factitif. Faire sur soi-même l'expérience, généralement forte ou profonde, d'une chose. 1. [L'objet désigne une action, un événement] Synonyme : subir. a) [Le sujet désigne une personne ou une entité] Si, à diverses époques, elles [les opinions des hommes] avaient éprouvé des modifications (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Qu'est-ce-que la propriété?, 1840, page 144 ). [L'art politique] pourra éprouver une transformation analogue à celle qui s'accomplit aujourd'hui pour l'art médical (AUGUSTE COMTE, Cours de philosophie positive,tome 4, 1839-42, page 324 ). — En particulier, vieilli : [Avec une idée de changement important] Ø 3.... après un temps quelconque, ces mêmes individus ayant subi les influences des lieux d'habitation et des habitudes diverses qu'on leur a fait contracter dans chaque pays, (...) ont éprouvé des changements remarquables, et ont formé différentes races particulières. JEAN-BAPTISTE LAMARCK, Philosophie zoologique, tome 1, 1809, page 229. Ø 4. « La ville et la paroisse de Halifax, (...) ont vu, depuis quarante ans, quadrupler le nombre de leurs habitans; et plusieurs villes sujettes aux corporations ont éprouvé des diminutions sensibles... etc. » JEAN-BAPTISTE SAY, Traité d'économie politique, 1832, page 194. · [L'objet désigne quelque chose de pénible] Subir un dommage. Éprouver des revers, des désastres, une perte immense. Vieilli. [D'ordre financier ou économique] La perte éprouvée par le créancier (Code civil des Français (ou Code Napoléon) 1804, article 1151, page 208 ). Le fisc éprouve un déficit (JEAN-BAPTISTE SAY, Traité d'économie politique, 1832, page 513 ). Le système [bancaire] français a éprouvé quelques mécomptes et a connu des crises (JEAN-ALAIN LESOURD, CLAUDE GÉRARD, Histoire économique, 1968, page 78 ). [D'ordre physique] Depuis six mois que nous sommes dans l'île, j'ai éprouvé toute espèce de privations (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 491 ). J'avais alors dix-neuf ans; je n'avais éprouvé aucun malheur ni aucune maladie (ALFRED DE MUSSET, La Confesssion d'un enfant du siècle, 1836, page 27) : Ø 5.... nous parvînmes au district de Camille, (...) non sans avoir éprouvé tous les inconvéniens qui résultent de la nécessité de coucher dans les bois,... MICHEL-GUILLAUME-JEAN, DIT SAINT-JOHN DE CRÈVECOEUR, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'état de New-York, tome 3, 1801, page 130. [D'ordre moral] Que de malheurs il [le marquis] a éprouvés! De combien de scènes d'horreur il a été spectateur! (GABRIEL SÉNAC DE MEILHAN, L'Émigré, 1797, page 1599 ). b) Par extension, plus rare. [Le sujet désigne une valeur physique ou un objet] Il y en [des produits] a néanmoins dont le prix a éprouvé des baisses prodigieuses (JEAN-BAPTISTE SAY, Traité d'économie politique, 1832, page 331 ). Mes vins emmagasinés éprouvent en ce moment la baisse ruineuse que causent l'abondance et la qualité de vos récoltes (HONORÉ DE BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, page 63 ). — En particulier. [Le complément d'objet indique un changement important] En cas que l'immeuble ou les immeubles présens, assujettis à l'hypothèque, eussent péri, ou éprouvé des dégradations (Code civil des Français (ou Code Napoléon) 1804, article 2131, page 386 ). 2. [L'objet désigne une sensation ou un sentiment] Synonymes : sentir, ressentir fortement. a) [Une sensation physique] — [Le sujet désigne une personne ou une partie du corps] J'éprouve maintenant comme un soulagement physique à vous savoir affranchie de toute angoisse (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1872, page 66 ). Léopold prit entre ses mains le petit corps de bronze, et il en éprouvait une chaleur secrète, une sorte d'enthousiasme (MAURICE BARRÈS,La Colline inspirée, 1913, page 286) : Ø 6. Ils eussent éprouvé un bien-être complet, si le bien-être pouvait jamais exister pour qui est loin de ses semblables et sans communication possible avec eux! JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 316. · En particulier. [Une sensation désagréable] Éprouver une douleur, des convulsions, des courbatures, des spasmes, de la fatigue, une détente, un soulagement. Le froid qu'éprouve une accouchée, les premiers jours de sa couche (ÉTIENNE-LOUIS GEOFFROY. Manuel de médecine pratique, 1800, page 894 ). Il [Daudet] me dit qu'il a éprouvé des souffrances intolérables cette nuit (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1885, page 479) : Ø 7. Ces auteurs se sont soumis volontairement à un régime alimentaire déchloruré pendant onze jours, en s'exposant quotidiennement à une forte sudation qui leur faisait perdre du sel. Ils ont éprouvé de l'inappétence, la perte de l'odorat, la désaffection de la cigarette, de l'apathie intellectuelle, puis des nausées et des crampes. JEAN STOCKER, Le Sel, 1949, page 85. · [Le sujet désigne une partie du corps] Quelquefois même le cuisant prurit qu'éprouve la peau, se communique à tout le système nerveux (PIERRE CABANIS. Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 2, 1808, page 419 ). — Par analogie. [Le sujet désigne un objet en mouvement] Au même instant la gondole éprouva une secousse violente, comme si elle avait été touchée par une autre (CHARLES NODIER, Jean Sbogar, 1818, page 160 ). b) [Un sentiment] Éprouver une angoisse, une émotion, de l'impatience, de la joie, de la peine, du plaisir. Je voulais la [Albertine] distraire. À supposer qu'elle eût éprouvé du bonheur à passer les après-midi rien qu'avec moi (MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 855 ). — Rare. Éprouver quelque chose de + nom de personne. Il faudrait que je fusse un harmoniste surhumain (...) pour mêler dans un cantique juste les sympathies et les déplaisirs que j'éprouve d'Antigone (MAURICE BARRÈS, Le Voyage de Sparte, 1906, page 93 ). — En particulier. · [Un sentiment de manque] J'ai éprouvé le besoin de m'expliquer avec vous (GEORGES SIMENON, Les Vacances de Maigret, 1948, page 55 ). · [Un sentiment désagréable] Elle a voulu que son fils lui amenât la personne qu'il va épouser, pour pardonner aussi les peines qu'elle a éprouvées de ce côté (PAUL BOURGET, Nos actes nous suivent, 1926, page 168 ). 3. [L'objet désigne une chose qui procure une connaissance] Arriver à connaître par l'expérience, constater l'existence de quelque chose après expérience faite. Les sentiments factices sont assommants, mais les naturels jouissent quelquefois de ce privilège. J'ai éprouvé aujourd'hui la justesse de cette maxime (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1846, page 364 ). Cette passion des savants en quête d'illumination, je la connais, je l'éprouve, je l'ai durement éprouvée (GEORGES DUHAMEL, Vue de la Terre promise, 1934, page 94 ). a) Vieilli. Ses détracteurs, les bons confrères, qui tant de fois avaient éprouvé la verdeur de son bras et celle d'un bras encore plus écrasant que le sien (LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 57 ). b) Éprouver que, combien. J'ai si souvent éprouvé que la solitude est un bien à qui possède une belle âme (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1831, page 619 ). J'ai souvent éprouvé combien une obligation facilite en moi le bonheur (ANDRÉ GIDE, Journal, 1931, page 1042 ). c) Emploi pronominal. — à sens passif. Vous affirmez que la connaissance est pure quand elle est privée de tout ce qui se voit, s'ouït, se touche et généralement s'éprouve (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Puits de Sainte Claire, 1895, page 20 ). — réfléchi + attribut de l'objet. Maintenant qu'en fait je ne lui [à la vie] demande plus rien, je m'éprouve plus désarçonné, plus dénué que jamais (CHARLES DU BOS, Journal, 1927, page 344 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 10 473. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 18 079, b) 11 915; XXe. siècle : a) 12 008, b) 15 507.

« éprouver ÉPROUVER, verbe transitif. A.— Emploi factitif.

[Avec l'idée de faire subir quelque chose à quelqu'un ou à quelque chose] 1.

Soumettre une (ou la) qualité d'une personne ou d'une chose à une expérience susceptible d'établir la valeur positive de cette qualité. a) [Le complément d'objet exprimant la qualité est un substantif abstrait suivi d'un complément prépositionnel introduit par de] — [La qualité est celle d'une chose concrète ou abstraite] Éprouver la robustesse d'un appareil, l'efficacité d'une arme à feu; éprouver la valeur d'une théorie.

Toutes ces formules et ces pratiques avaient été léguées par les ancêtres qui en avaient éprouvé l'efficacité (NUMA-DENIS FUSTEL DE COULANGES, La Cité antique, 1864, page 213 ).

J'allai à la fenêtre, (...) et éprouvai la solidité des barreaux auxquels on n'avait pas touché (GASTON LEROUX, Le Parfum de la dame en noir, 1908, page 103 ). — [La qualité est celle d'une personne] Éprouver la fidélité d'un ami, les capacités d'un ouvrier, l'amour d'une femme.

Vous n'avez donc jamais éprouvé l'obéissance des nouveaux serviteurs? (EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, page 221 ).

Il conduisit son examen, moins pour éprouver la force du candidat qu'afin de cribler de sarcasmes son gros confrère (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Vie en fleur, 1922, page 434 ). b) [Par métonymie du complément d'objet; le complément d'objet désigne directement la chose ou l'être dont on examine la qualité] La machine à éprouver les cordages (JULES MICHELET, Journal, 1835, page 172 ).

Il n'employait à ses besognes (...) que des gens qu'il avait tâtés, éprouvés, flairés (GUY DE MAUPASSANT, Bel-Ami, 1885, page 125 ). — En particulier.

[L'épreuve porte sur la valeur religieuse d'une personne] Écoute : Dieu parfois veut éprouver nos coeurs; Et, lorsque de l'épreuve ils sont sortis vainqueurs, Sa colère fait place à la miséricorde (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Charles VII chez ses grands Vassaux, 1831, IV, 6, page 295) : Ø 1.

Mais alors Dieu les éprouva, comme disent les chroniqueurs arabes chaque fois que se produit en Islam un fâcheux retour de la fortune.

La peste se mit parmi eux. JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, Mille et un jours de l'Islam, II, 1938, page 8. — [Avec expression d'une circonstance particulière de l'épreuve] : Ø 2.

[Jacques] .

Ma conscience ne me reprocherait rien, monsieur le marquis, si je rapportais à des gens éprouvés au feu, comme monseigneur Rodriguez et vous, la dépêche au cardinal Cordova. FERDINAND FABRE, Le Roi Ramire, 1884, page 169. — Emploi pronominal réciproque ou réfléchi.

Leur amour allait croissant parce qu'il était vrai.

Ils [Luigi et Ginevra] s'étaient éprouvés en peu de jours (HONORÉ DE BALZAC, La Vendetta, 1830, page 208 ).

La soeur [Philomène] regarda [le mort] : elle resta, pour s'éprouver, longtemps à regarder (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Soeur Philomène, 1861, page 121 ). 2. »

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