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Dictionnaire en ligne: ÉPUISER, verbe transitif.

Publié le 31/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉPUISER, verbe transitif. A.— [Le complément d'objet direct désigne une chose considérée comme une réserve] 1. Vieux. [Le complément désigne une réserve de liquide] Mettre à sec (à force de puiser). Épuiser une fontaine, un ruisseau, un lac. Synonyme : tarir : Ø 1. — Prenez-moi des sacs à terre et collez-moi un barrage tous les vingt-cinq mètres. Quand ce sera fait, épuisez-moi ça [une tranchée inondée] avec des bouteillons et des seaux de toile. ROGER CRÉTIN, DIT ROGER VERCEL, Capitaine Conan, 1934, page 234. — En particulier. Vider en buvant : Ø 2. Nous n'avions pas d'autre raison (...) que de nous être arrêtés trop longtemps à Collioure pour épuiser quelques bouteilles de rancio... ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1963, page 29. · Par métaphore. Mais Stéphane (...) après avoir épuisé à longues gorgées la citerne de ses souvenirs poursuivait sa narration (ALEXANDRE ARNOUX, Les Gentilshommes de ceinture. 1928, page 100 ). — Par analogie. [Le complément d'objet direct désigne une réserve solide] Vider (quelque chose) de son contenu ou de sa substance. Épuiser un filon, une mine; épuiser le trésor public. Sire, je dis encor Que c'est mal calculer qu'épuiser un trésor Dont la sueur du peuple a trempé chaque pièce (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Charles VII chez ses grands Vassaux, 1831, III, 4, page 280 ). · Emploi pronominal passif. Des crieurs parcourent les rues en courant et l'épais paquet de papiers qu'ils ont sous le bras s'épuise vite (ANDRÉ GIDE, Journal, 1914, page 475 ). Les gîtes aurifères s'épuisent (ALEXANDRE ARNOUX, Rhône, mon fleuve, 1944, page 136 ). — Au figuré. [Le complément d'objet direct désigne un domaine] Traiter quelque chose dans toute son extension. Épuiser un sujet. Rimbaud a épuisé jusqu'à la dernière goutte le thème de la malédiction lisible (JEAN COCTEAU, La Difficulté d'être, 1947, page 249 ). Ainsi, la phonétique n'épuise pas l'étude du langage, que seule la sémantique entreprend (PIERRE SCHAEFFER, À la recherche d'une musique concrète, 1952, page 100 ). 2. [Le complément désigne la terre considérée comme une source de richesse] Rendre stérile. Ces céréales épuisent la terre. Synonyme : appauvrir. La betterave riche épuise moins le sol que la demi-sucrière (ÉMILE SAILLARD, Betterave et sucrerie de betterave, 1923, page 154 ). — Par analogie. Épuiser un état, un pays. Synonyme : ruiner. · Emploi pronominal passif. La race et la terre germaniques ont un moment semblé s'épuiser (CHARLES LALO, La Musique (1898-1899) 1899, page 356 ). B.— [Le complément désigne le contenu d'une réserve] 1. [Le complément est un pluriel ou un collectif] Consommer complètement. Épuiser ses munitions, ses vivres; les soldats ont épuisé leurs cartouches. Ç'avait commencé par (...) l'ordre (...) d'épuiser les stocks (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 130) : Ø 3.... l'enrichissement de Londres a été si facile et si prodigieux que la guerre n'a pu épuiser tout cet or. PAUL MORAND, Londres, 1933, page 42. — Emploi pronominal passif. La pluie entre dans les petits sabots, le froid mord, la provision de bois s'épuise (ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1931, page 1048 ). — Par métaphore ou au figuré. Ce qu'il lui faudrait, ce serait épuiser d'un coup la somme de toutes les voluptés possibles (ÉTIENNE GILSON. L'Esprit de la philosophie médiévale, 1932, page 67 ). 2. Au figuré. a) Épuiser tous les moyens. Les essayer tous. Tant la Justice tenait à épuiser tous les moyens humains pour arriver à connaître le complice de Jean-François Tascheron (HONORÉ DE BALZAC, Le Curé de village. 1839, page 113 ). b) User jusqu'au bout. Épuiser la patience de quelqu'un, son crédit auprès de quelqu'un. Mais ceci est bien loin d'épuiser le contenu de l'idée d'expérience (DICTIONNAIRE DE CULTURE RELIGIEUSE ET CATÉCHISTIQUE (LOUIS E. MARCEL), Journal, 1919, page 176 ). — Emploi pronominal passif. Le peu qui nous restait de forces s'épuisait à conjurer cette (...) atmosphère de veulerie (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 72 ). · [Avec un complément introduit par en indiquant la manière] Mais, abandonnée à elle-même, ne s'épuise-t-elle pas en une démarche stérile (DICTIONNAIRE DE CULTURE RELIGIEUSE ET CATÉCHISTIQUE (LOUIS E. MARCEL), Journal, 1914, page 72 ). Une agitation stupide, qu'il tâchait d'épuiser en paroles (GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1532 ). C.— [Le complément se rapporte à un animé] Réduire à un affaiblissement complet. Épuiser les forces de quelqu'un. Synonymes : exténuer, user, crever (populaire), vider (populaire); antonymes : fortifier, revigorer. Une quinte de toux lui vint qui l'épuisa (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1931, page 65 ). Cet exercice n'est plus de mon âge. Il m'épuise et surtout il m'ennuie (JACQUES CHARDONNE, Les Destinées sentimentales, III, 1936, page 241) : Ø 4. La peste, la chaleur, les visites aux hospices, toutes ces choses m'épuisent, je l'avoue. JEAN COCTEAU, La Machine infernale, 1934, IV, page 124. — Emploi pronominal passif. L'âme de l'ouvrier s'éteint en même temps que son corps s'épuise (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1932, page 130 ). On se dépêche, on s'essouffle, on halète, les jambes s'épuisent à l'escalade (ROGER VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, page 179) : Ø 5. Sais-tu ce que c'est? Le surmenage. Tu t'épuises. Et alors les nerfs ne résistent plus. ALBERT CAMUS, Un Cas intéressant, adapté de Dino Buzzati. 1955, 1er. temps, 2e. tableau, page 625. · [Avec un complément indiquant la manière] Ma mère s'épuisait à mille besognes obscures (GEORGES DUHAMEL, Vue de la Terre promise, 1934, page 135 ). Il (...) s'épuise en tentatives absurdes, effrayantes, pour refaire, en sens contraire, tout l'effort de la création (GEORGES BERNANOS, Journal d'un curé de campagne, 1936, page 1087 ). Pourquoi Grey s'épuise-t-il, depuis dix jours, à vouloir replâtrer les choses par des trucs diplomatiques (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 515 ). L'oisiveté totale les [les hypotendus] épuise en agitations mentales (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 273) : Ø 6. On m'a dit que l'écrivain Carolus Desboeuf s'épuise chaque jour à dicter quinze ou vingt pages d'aveux impitoyables... GEORGES DUHAMEL, Le Notaire du Havre, 1933, page 25. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 656. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 167, b) 1 714; XXe. siècle : a) 2 664, b) 2 671.

« ont épuisé leurs cartouches.

Ç'avait commencé par (...) l'ordre (...) d'épuiser les stocks (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 130) : Ø 3....

l'enrichissement de Londres a été si facile et si prodigieux que la guerre n'a pu épuiser tout cet or. PAUL MORAND, Londres, 1933, page 42. — Emploi pronominal passif.

La pluie entre dans les petits sabots, le froid mord, la provision de bois s'épuise (ÉMILE- AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1931, page 1048 ). — Par métaphore ou au figuré.

Ce qu'il lui faudrait, ce serait épuiser d'un coup la somme de toutes les voluptés possibles (ÉTIENNE GILSON.

L'Esprit de la philosophie médiévale, 1932, page 67 ). 2.

Au figuré. a) Épuiser tous les moyens.

Les essayer tous.

Tant la Justice tenait à épuiser tous les moyens humains pour arriver à connaître le complice de Jean-François Tascheron (HONORÉ DE BALZAC, Le Curé de village.

1839, page 113 ). b) User jusqu'au bout.

Épuiser la patience de quelqu'un, son crédit auprès de quelqu'un.

Mais ceci est bien loin d'épuiser le contenu de l'idée d'expérience (DICTIONNAIRE DE CULTURE RELIGIEUSE ET CATÉCHISTIQUE (LOUIS E.

MARCEL), Journal, 1919, page 176 ). — Emploi pronominal passif.

Le peu qui nous restait de forces s'épuisait à conjurer cette (...) atmosphère de veulerie (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 72 ). · [Avec un complément introduit par en indiquant la manière] Mais, abandonnée à elle-même, ne s'épuise-t-elle pas en une démarche stérile (DICTIONNAIRE DE CULTURE RELIGIEUSE ET CATÉCHISTIQUE (LOUIS E.

MARCEL), Journal, 1914, page 72 ). Une agitation stupide, qu'il tâchait d'épuiser en paroles (GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1532 ). C.— [Le complément se rapporte à un animé] Réduire à un affaiblissement complet.

Épuiser les forces de quelqu'un. Synonymes : exténuer, user, crever (populaire), vider (populaire); antonymes : fortifier, revigorer.

Une quinte de toux lui vint qui l'épuisa (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1931, page 65 ).

Cet exercice n'est plus de mon âge.

Il m'épuise et surtout il m'ennuie (JACQUES CHARDONNE, Les Destinées sentimentales, III, 1936, page 241) : Ø 4.

La peste, la chaleur, les visites aux hospices, toutes ces choses m'épuisent, je l'avoue. JEAN COCTEAU, La Machine infernale, 1934, IV, page 124. — Emploi pronominal passif.

L'âme de l'ouvrier s'éteint en même temps que son corps s'épuise (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1932, page 130 ).

On se dépêche, on s'essouffle, on halète, les jambes s'épuisent à l'escalade (ROGER VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, page 179) : Ø 5.

Sais-tu ce que c'est? Le surmenage.

Tu t'épuises.

Et alors les nerfs ne résistent plus. ALBERT CAMUS, Un Cas intéressant, adapté de Dino Buzzati. 1955, 1er.

temps, 2e.

tableau, page 625. · [Avec un complément indiquant la manière] Ma mère s'épuisait à mille besognes obscures (GEORGES DUHAMEL, Vue de la Terre promise, 1934, page 135 ).

Il (...) s'épuise en tentatives absurdes, effrayantes, pour refaire, en sens contraire, tout l'effort de la création (GEORGES BERNANOS, 2. »

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