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Dictionnaire en ligne: ESCALIER, substantif masculin.

Publié le 31/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ESCALIER, substantif masculin. A.— BÂTIMENT. 1. Suite de degrés permettant de passer d'un niveau à un autre. Escalier droit, de marbre; marche d'escalier; monter, descendre un escalier. Il dégringola l'escalier quatre à quatre, et courut s'enfermer chez lui (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Le Lit, 1884, page 266 ). Un escalier en zigzag s'élevait en tremblant au travers d'une multitude de petits paliers (ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 414) : Ø 1. C'était comme une nef de gare, entourée par les rampes des deux étages, coupée d'escaliers suspendus, traversée de ponts-volants. Les escaliers de fer, à double révolution, développaient des courbes hardies, multipliaient les paliers... ÉMILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 626. SYNTAXE : Le grand escalier; escalier d'honneur, de service; escalier dérobé, secret; escalier tournant, extérieur, intérieur; escalier à vis; escalier en colimaçon, en limaçon, en spirale, en vrille; escalier de (ou en) bois, de fer, de pierre; au pied, au (ou en) bas, en haut d'un escalier; cage, degré, palier, rampe d'escalier; gravir, grimper (quatre à quatre), remonter, redescendre un escalier. — Par métaphore. Du fond du sommeil elle remontait les derniers degrés de l'escalier des songes (MARCEL PROUST, La Prisonnière, 1922, page 74 ). Passé un certain âge, la vie est un escalier qu'on descend à reculons (JULIEN GREEN, Journal, 1942, page 190 ). Je ne refuse point l'escalier des conquêtes qui permet à l'homme de monter plus haut (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 571 ). — Spécialement. Escalier roulant, mécanique. Escalier dont les marches sont montées sur un mécanisme d'entraînement, qui permet, sans son propre effort, de monter ou de descendre. En arrivant à la gare de New York, voici quatre ou cinq jours, j'ai pris l'escalier roulant pour monter au niveau de la rue (JULIEN GREEN, Journal, 1942 page 238 ). Remarque : On rencontre le synonyme escalator. Lui : L'amour me fait presque toujours penser aux escalators des grands magasins : l'un monte pendant que l'autre, parallèle, descend. Moi : Les escalators se croisent à mi-hauteur (J. DUTOURD, Les Horreurs de l'amour, Paris, Gallimard, 1963, page 518). — Par ellipse. Sur, sous (les marches de) l'escalier. Il respira plus librement quand il se vit sur l'escalier (EUGÈNE SUE, Atar Gull, 1831, page 37 ). La petite soeur dormait sous l'escalier qui crie (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 1, 1898, page 195 ). Elle se tordait de rire et était obligée de s'asseoir sur l'escalier (JULES RENARD, Journal, 1908, page 1211 ). — Par comparaison. En (forme d') escalier. Les quartiers de Thiers, dont on aperçoit les maisons en escalier (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922, page 118 ). Partout des champs en escalier (ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 826 ). 2. Par métonymie. Espace où se trouve un escalier, cage d'escalier. S'engouffrer, disparaître dans l'escalier. Un bruit de voix emplit l'escalier (ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 28 ). L'haleine d'octobre emplissait cet escalier et rappelait à Yves les relents du vestibule (FRANÇOIS MAURIAC, Le Mystère Frontenac, 1933, page 256 ). — [Précédé par de] Je m'arrêtais des quarts d'heures entiers, regardant par la fenêtre de l'escalier (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Vie de Henry Brulard, tome 1, 1836, page 177 ). On avait rallumé le gaz de l'escalier (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Nuit de Noël, 1882, page 865 ). — [Précédé par dans] La dame mystérieuse, filant de chez le monsieur du troisième, en ne laissant d'elle, dans l'escalier, qu'un parfum évaporé de verveine (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 271 ). Je vous ai appelée dans l'escalier (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 91 ). — [Précédé par par] Par l'étroit escalier un souffle de musique montait (ÉMILE ZOLA, La Curée, 1872, page 570 ). Remarque : Le pluriel les escaliers est parfois employé, dans le langage populaire ou familier pour désigner la cage d'un escalier (confer DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), repris par DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) 1955). Il (...) regardait comme un homme grossier celui qui passait sans rien dire auprès de lui dans les escaliers (HONORÉ DE BALZAC, César Birotteau, 1837, page 109). 3. Locution figuré à valeur expressive. (Avoir l') esprit de l'escalier (ou d'escalier). Trouver trop tard ses reparties. Il avait dans les yeux ces larmes qui sont si faciles aux hommes nerveux et que sèche l'esprit de l'escalier (MAURICE BARRÈS, L'Appel au soldat, 1900, page 488) : Ø 2. L'autre jour, avec cet esprit de l'escalier qui me caractérise, j'ai réfléchi que vous aviez été des moins explicites quant aux sommes dont Chanzy peut se reconnaître redevable envers moi. PAUL VERLAINE, Correspondance, tome 2, 1886, page 58. B.— [Par analogie de forme] Disposition (d'éléments) en forme d'escalier. Le mont devenait très âpre, l'escalier des rochers s'allongeait indéfiniment (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 315 ). Le palais est en bas, devant un escalier d'eau qui par larges paliers descend entre les arbres (ALBERT T'SERSTEVENS. L'Itinéraire espagnol, 1963, page 227) : Ø 3. [Rose :] — ... Nous emmènerons, à bicyclette aussi, mes suivantes, mes trois petites soeurs (...) onze, neuf et sept ans : ça fera l'escalier derrière moi, un joli effet. ÉMILE ZOLA, Fécondité, 1899, page 540. — Locution. Faire des escaliers dans les cheveux (de quelqu'un). Les lui couper irrégulièrement, sans respecter le dégradé habituel. Remarque : Attesté par la plupart des dictionnaires du XXe. siècle. — Par analogie de disposition et par métaphore. Redescendant aussitôt, quatre à quatre, l'escalier des sons (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 100 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6 789. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 6 463, b) 12 614; XXe. siècle : a) 11 400, b) 9 742.

« d'escalier.

S'engouffrer, disparaître dans l'escalier.

Un bruit de voix emplit l'escalier (ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 28 ).

L'haleine d'octobre emplissait cet escalier et rappelait à Yves les relents du vestibule (FRANÇOIS MAURIAC, Le Mystère Frontenac, 1933, page 256 ). — [Précédé par de] Je m'arrêtais des quarts d'heures entiers, regardant par la fenêtre de l'escalier (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Vie de Henry Brulard, tome 1, 1836, page 177 ). On avait rallumé le gaz de l'escalier (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Nuit de Noël, 1882, page 865 ). — [Précédé par dans] La dame mystérieuse, filant de chez le monsieur du troisième, en ne laissant d'elle, dans l'escalier, qu'un parfum évaporé de verveine (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 271 ).

Je vous ai appelée dans l'escalier (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 91 ). — [Précédé par par] Par l'étroit escalier un souffle de musique montait (ÉMILE ZOLA, La Curée, 1872, page 570 ). Remarque : Le pluriel les escaliers est parfois employé, dans le langage populaire ou familier pour désigner la cage d'un escalier (confer DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), repris par DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) 1955).

Il (...) regardait comme un homme grossier celui qui passait sans rien dire auprès de lui dans les escaliers (HONORÉ DE BALZAC, César Birotteau, 1837, page 109). 3.

Locution figuré à valeur expressive.

(Avoir l') esprit de l'escalier (ou d'escalier).

Trouver trop tard ses reparties. Il avait dans les yeux ces larmes qui sont si faciles aux hommes nerveux et que sèche l'esprit de l'escalier (MAURICE BARRÈS, L'Appel au soldat, 1900, page 488) : Ø 2.

L'autre jour, avec cet esprit de l'escalier qui me caractérise, j'ai réfléchi que vous aviez été des moins explicites quant aux sommes dont Chanzy peut se reconnaître redevable envers moi. PAUL VERLAINE, Correspondance, tome 2, 1886, page 58. B.— [Par analogie de forme] Disposition (d'éléments) en forme d'escalier.

Le mont devenait très âpre, l'escalier des rochers s'allongeait indéfiniment (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 315 ).

Le palais est en bas, devant un escalier d'eau qui par larges paliers descend entre les arbres (ALBERT T'SERSTEVENS.

L'Itinéraire espagnol, 1963, page 227) : Ø 3.

[Rose :] — ...

Nous emmènerons, à bicyclette aussi, mes suivantes, mes trois petites soeurs (...) onze, neuf et sept ans : ça fera l'escalier derrière moi, un joli effet. ÉMILE ZOLA, Fécondité, 1899, page 540. — Locution.

Faire des escaliers dans les cheveux (de quelqu'un).

Les lui couper irrégulièrement, sans respecter le dégradé habituel. Remarque : Attesté par la plupart des dictionnaires du XXe. siècle. — Par analogie de disposition et par métaphore.

Redescendant aussitôt, quatre à quatre, l'escalier des sons (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 100 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6 789.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 6 463, b) 12 614; XXe.

siècle : a) 11 400, b) 9 742. 2. »

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