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L'expérience dans la vie a-t-elle les mêmes caractères et le même rôle que dans les sciences ?

Publié le 27/02/2008

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2 L'expérience pratique comme savoir-faire.   « La prudence est la connaissance de ce qu'il y a de plus individuel, lequel n'est pas objet de science, mais de perception. » ARISTOTE, Ethique à Nicomaque, VI 9.     Transition : La finalité commune à l'expérience scientifique et pratique est la connaissance. Cependant celle-ci n'a pas la même nature dans les deux cas et n'est pas acquise de la même manière.     Troisième partie : La confrontation aux contextes de ces deux types d'expérience permet-elle l'affirmation d'une identité ?     3.1 Le contexte contingent de l'action.   « Sur le terrain de l'action et de l'utile, il n'y a rien de fixe. » ARISTOTE, Ethique à Nicomaque, II 2.

Il s’agit de prendre la notion d’expérience en deux sens bien distincts. Le premier sens est pratique, par expérience nous entendons alors l’ensemble de nos actions qui ont marqué notre vie et ont eu un impact sur noter manière d’agir future. L’expérience de l’erreur peut s’avérer fructueuse dans ce cas car elle nous permet ensuite de nous corriger si nous sommes confrontés à une situation du même genre. L’expérience scientifique, quant à elle, est un instrument servant à confirmer ou infirmer une théorie. Dans ce cas la notion d’expérience est rapprochée du critère de vérité. Si le bien et le mal semble bien être ce à quoi se rapporte l’expérience pratique, l’expérience scientifique quant à elle fait plutôt référence au vrai et au faux. Les caractères propres aux deux types d’expérience semblent bien devoir être distingués. Cependant si nous réfléchissons au rôle, à la finalité poursuivie par l’expérience dans ces deux domaines, théorique et pratique, nous remarquons que celle-ci loin de se disjoindre se rapproche bien plutôt. En effet la science a pour fonction de permettre à l’homme une meilleure connaissance du monde. L’expérience pratique quant à elle vise une meilleure adaptation aux circonstances. La connaissance semble donc bien être une finalité commune à ces deux formes d’expérience. Comment la nature de l’expérience peut-elle changer quand elle passe du domaine pratique au domaine théorique et pour autant poursuivre la même finalité ? La différence de caractères n’exclut-elle pas l’identité de fonction ? Pour répondre à ces questions il va falloir tout d’abord montrer sur quoi repose la distinction entre les deux types d’expérience. Ensuite il s’agira de concilier cette différence avec l’identité du rôle imparti à l’expérience. Enfin il faudra se demander si le terme d’identité est adéquat.

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