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L'opinion a-t-elle toujours tort?

Publié le 31/01/2005

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L'opinion s'attache aux apparences des choses. Elle est le règne de l'erreur et du préjugé. Pour Platon, la vérité doit s'établir et lutter contre l'opinion. Pour commencer à philosopher, il faut justement détruire l'opinion qui selon le mot d'Heidegger ne pense pas. MAIS, tous les hommes sont doués de raison et la sagesse des peuples témoigne d'une certaine vérité. L'opinion commune n'est pas forcément fausse.
  • DEFINITIONS:
- opinion (latin opinio, opinion, conjecture, croyance) : faculté intermédiaire entre la connaissance et l'ignorance. Type de connaissance inférieur. Jugement collectif, porté par la majorité d'un groupe social. Connaissance ou jugement insuffisamment fondés, point de vue sur le monde, connaissance du problable. - avoir tort : ne pas avoir la raison de son côté; se tromper; être dans l'erreur. - nécessairement : ici, de manière inévitable, immanquablement, à coup sûr.
  • Sens du sujet : la connaissance inférieure - portant non point sur l'intelligible, mais sur les objets du monde sensible - ainsi que le jugement collectif sont-ils dans l'erreur de manière inévitable ? Se trompent-ils immanquablement ?
Y a-t-il de « bonnes « opinions, permettant de saisir les choses qui flottent entre les deux extrêmes, le néant et l'être ? Si cela était, cela ne signifierait-il pas qu'il existe du vraisemblable, du crédible, du croyable ? Le problème est, en définitive, de savoir si la vérité est un absoluou bien si, à côté du certain, il existe ou non mille nuances du vrai, tels le probable, le vraisemblable, etc. La vérité, une ou multiple ? Telle est la problématique, très moderne, du sujet.
  • L'enjeu, ce que l'intitulé nous fait gagner ou perdre, est évident : si l'opinion n'est pas seulement le fruit de la crédulité, alors il peut exister parfois une « bonne « opinion sociale, des attitudes d'esprit dominantes dans un groupe et qui ne soient pas méprisables.

« La vérité, c'est justement que tout n'est pas affaire d'opinion et de vécu personnel; que le vrai n'est passimplement ce qui est «vrai pour moi» et que si on ne disposait pas de l'idée de l'homme en général, on nepourrait même pas parler de l'homme en particulier.

Je me connais parce que je me reconnais dans une chosequi est autre que moi et par laquelle, me comparant à elle, j'en viens à pouvoir me penser.

Cette autre chose,c'est l'idée de ce que je devrais être.

Un idéal du parfait présent en nous, nous permettant de progresser etde nous transformer. "Socrate : Prends donc une ligne coupée en deux segments inégaux, l'un représentant le genrevisible, l'autre le genre intelligible, et coupe de nouveau chaque segment suivant la mêmeproportion; tu auras alors, en classant les divisions obtenues d'après leur degré relatif de clartéou d'obscurité, dans le monde visible, un premier segment, celui des images — j'appelle imagesd'abord les ombres, ensuite les reflets que l'on voit dans les eaux, ou à la surface des corpsopaques, polis et brillants, et toutes les représentations semblables; tu me comprends?Adimante : Mais oui.Socrate : Pose maintenant que le second segment correspond aux objets que ces imagesreprésentent j'entends les animaux qui nous entourent, les plantes et tous les ouvrages de l'art.Adimante : Je le pose.Socrate : Consens-tu aussi à dire, demandai je, que, sous le rapport de la vérité et de soncontraire, la division a été faite de telle sorte que l'image est à l'objet qu'elle reproduit commel'opinion est à la science?Adimante :J'y consens fort bien.Socrate : Examine à présent comment il faut diviser le monde intelligible.Adimante : Comment?Socrate : De telle sorte que pour atteindre l'une de ses parties l'âme soit obligée de se servir,comme d'autant d'images, des originaux du monde visible, procédant à partir d'hypothèses,non pas vers un principe, mais vers une conclusion; tandis que pour atteindre l'autre — quiaboutit à un principe anhypothétique — elle devra, partant d'une hypothèse, et sans le secoursdes images utilisées dans le premier cas, conduire sa recherche à l'aide des seules idées prisesen elles-mêmes." PLATON Ce texte est l'un des passages les plus importants de l'oeuvre de Platon.

Il énonce les propositionsfondamentales non seulement de sa métaphysique, mais aussi de sa théorie de la connaissance.

Ladistinction que Socrate introduit de la ligne 1 à la ligne 7 sépare les êtres sensibles des êtres intelligibles.Les traditions chrétienne et néoplatonicienne trouveront dans ce texte, à tort ou à raison, l'origine del'opposition entre deux mondes, l'un matériel, « l'ici-bas », et l'autre purement idéel, « l'au-delà ».

Quoiqu'il en soit, Socrate propose une hiérarchie des êtres : certains «sont» plus que d'autres et sont plusconnaissables que d'autres.La deuxième partie du texte propose la transcription de ces thèses métaphysiques dans le registre de lathéorie de la science.

À chaque degré de l'être correspond un type de connaissance.

Leur précision etleur vérité vont s'accroissant à mesure que l'on s'élève dans l'échelle des êtres : l'opinion, issue del'expérience perceptive, a pour objet le monde sensible alors que la science se définit par l'accession auxintelligibles.

Y a-t-il pour autant une séparation imperméable entre l'expérience et la science? Certesnon, puisque pour accéder au premier degré des êtres intelligibles, qui ne sont pas encore les Idées, ilest possible de partir de l'expérience sensible et de s'élever à la science par des raisonnements.Toutefois, remarquons que la science suprême, la dialectique, reste entièrement à l'écart de l'expérienceet ne prend sa source que dans des principes intelligibles et donc anhypothétiques. La bêtise de l'opinion. »

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