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Vie et oeuvre de John LOCKE

Publié le 13/04/2009

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Né près de Bristol,- John Locke fut étudiant en médecine, puis secrétaire politique de divers hommes d'état, particulièrement du Comte de Shaflesbury et fit de nombreux séjours à l'étranger. A 38 ans, rien n'annonçait encore sa vocation philosophique. Ce fut seulement dans l'hiver 1670-1671 que ses pensées prirent un cours inattendu et que naquit l'idée de son grand ouvrage : « Essai sur l'entendement humain « qui parut en 1690. Il est également l'auteur d'un « Essai sur la tolérance « et de « Pensées sur l'éducation «.

Locke représente la réaction contre Descartes, contre la doctrine de la raison innée et toute puissante. Il se propose de mesurer exactement les forces de l'esprit humain de façon à lui épargner les recherches qui le dépassent. Pour y arriver, il va décrire la formation de nos idées, montrer qu'elles ont toutes pour source l'expérience et constituer l'Empirisme en face du Rationalisme cartésien.

L'essentiel de cette doctrine est donc sa théorie de la connaissance.

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« A la suite des opérations de l'entendement, nous avons des idées complexes de trois types : des idées de modes(abstractions de qualités : comme Beauté, ou Nombre), des idées de substances (abstractions d'espèces, commel'Homme, l'Animal), des idées de relations (perceptions de comparaison : la Ressemblance, la Causalité). 4 — La connaissance proprement dite.

Par-dessus le tout, Locke admet l'existence de la Raison, activité qui permet de tirer les conséquences qui sont impliquées dans les connaissances que nous avons déjà.

11 distinguedans l'exercice de la raison quatre moments, désignés dans le texte suivant : « Le premier et le plus important consiste à découvrir des preuves ; le second à les ranger régulièrement, et dans unordre clair et convenable qui fasse voir nettement la connexion et la force de ces preuves ; le troisième, àapercevoir leur connexion dans chaque partie de la déduction ; et le quatrième, à tirer une juste conclusion du tout.On peut observer ces différents degrés dans toutes les démonstrations mathématiques, car autre chose estd'apercevoir la connexion de chaque partie (rôle de l'entendement) à mesure que la déduction est faite par uneautre personne, et autre chose d'apercevoir la dépendance que la conclusion a avec toutes les parties de ladémonstration, autre chose de faire voir une démonstration par soi-même d'une manière claire et distincte, etencore une chose différente de ces trois-là, d'avoir trouvé le premier ces moyens termes ou ces preuves dont ladémonstration est composée » (Locke.

Essai...

IV.

17). La Raison tirant alors les conséquences de tout ce qui a été dit, est capable de démontrer : A — l'existence du monde extérieur B — l'existence de Dieu. — III — Conclusion.

Locke est empiriste puisqu'il admet comme source de notre connaissance seulement les sens et l'expérience.

Rappelons-nous que son but est de nier les idées innées de Descartes.

Cependant Locke est loin del'empirisme absolu : il reconnaît à l'homme la raison qui permet de dépasser le domaine de l'expérience.

Il prétendseulement que dans cet au-delà de l'expérience, nous pouvons connaître l'existence d'autres êtres, mais non leurnature ni leur essence. De Locke naîtront deux tendances : l'idéalisme qu'illustrera Berkeley et qui, conservant cette critique de l'objectivité de nos sensations, niera l'existencede toute matière; l'empirisme absolu avec Hume et Condillac qui se passeront de cette Raison mystérieuse réintroduite in fine parLocke.. »

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