Devoir de Philosophie

CULTURE ET CIVILISATION ?

Publié le 14/12/2009

Extrait du document

culture

A ce point de la réflexion, nous cherchons une sorte “d’invariant” qui permette de définir la culture. On peut donc dire que la recherche d’une constante nous conduit à nous dégager de la perspective historique ou de l’évolution des cultures. L’idée même d’un invariant suppose de se placer soit du point de vue du psychisme humain, soit d’un point de vue synchronique. Il s’agit de comprendre ce qui constitue une culture comme telle. Cette recherche suppose acquise la pluralité des cultures et se présente, relativement à cette pluralité, comme une recherche d’unité.

culture

« nature et à la culture.

B) Nature ou culture La difficulté est telle que l'on pourrait même soutenir que le moindre de nos actes est culturel: ainsi le fait demanger satisfait certes un besoin naturel vital mais la façon de manger et ce que l'on mange nous introduitimmédiatement dans la culture.

Jamais nous ne sommes sûrs d'être en présence d'un fait purement naturel.

Ladistinction entre nature et culture, théoriquement utile, ne se retrouve donc pas de façon aussi nette dans l'hommeréel ou concret.

L'idée d'un “état naturel” de l'humanité, avant l'introduction de l'homme dans la culture, necorrespond à aucune expérience réelle.

La plupart du temps, nos comportement sont dictés par des règlesradicalement distinctes des comportements instinctifs.

Or la règle suppose l'idée de culture.

Il y aurait donc unedistinction entre d'une part la règle et la culture et d'autre part la nature et l'universel.

Ce qui est dit “naturel”serait valable universellement.

Les analyses de Lévi-Strauss tentent de penser le passage de la nature à laculture [10] .

C'est dans cette perspective qu'il s'intéresse à la prohibition de l'inceste. - Lévi-Strauss voit dans cette prohibition le lieu précis du passage de la nature à la culture.

En effet, ils'agit d'une règle sociale mais en même temps d'une règle universelle.

- La prohibition de l'inceste correspond très exactement à l'émergence de la culture.Si la reproduction de l'espèce est un phénomène naturel, néanmoins, la nature n'en fixe pas les règles.

Autrementdit, la nature n'interdit pas ou n'impose pas l'alliance de tel ou tel conjoint.

Donc, la prohibition de l'inceste introduitune règle là où la nature n'en mettait pas.

Cette règle concerne donc les échanges et les alliances; plus encore, elleest la règle des règles.Cette analyse nous conduit à deux remarques.

La première insiste sur le fait que la nature est directementinaccessible pour nous.

Nous devons comprendre que l'action humaine est une action culturelle.

On pourraitsouligner que la mort est précisément objet de culte, que les actes les plus “naturels” sont doublés de règlesculturelles.

Il en va de la sexualité comme de la mort: nous pouvons souligner les différentes représentationsformulées par les sociétés humaines.Cela dit, si nous en restions là, nous nous contenterions de remarquer la diversité des cultures.

Or, l'analyse deLévi-Strauss permet de reconstituer la culture en son moment d'émergence.

La prohibition de l'inceste est bien, enun sens, propre à l'homme.

Mais elle est également universelle.

Cette prohibition ne concerne pas tant les rapportsnaturels ou biologiques entre les individus que leur détermination sociale.

Ainsi, une alliance est interdite parce quesocialement, et non pas génétiquement, les individus sont pensés comme frère et sœur.

Du point de vue culturel, ladimension symbolique est très importante.

C'est ainsi que les “exceptions” apparentes à l'interdit de l'inceste sonttout autant significatives et culturelles.

A titre d'exemple, si l'ordre de l'interdit ne s'applique pas à Pharaon, c'estparce qu'il n'est pas un simple mortel mais divin.

C) Culture de masse et “crise de la culture” Dès lors que nous admettons que la culture est inséparable de la société qu'elle tend à structurer, nous avonstendance à porter un regard sur une société à travers sa culture ou les formes d'expression culturelles.

C'est danscette perspective qu'intervient le débat sur la culture de masse et la crise de la culture.

La culture de massedésigne les représentations et les mythes largement diffusés, dans le cadre d'une technique industrielle.

La questionde la culture de masse est inséparable de celle de l'expansion des médias.

Il y a donc premièrement un fait, ladiffusion et les moyens de diffusion, et, deuxièmement un jugement sur la valeur de cette culture.Le reproche principal que l'on adresse à ce type de culture est d'uniformiser les goûts et les jugements.

Il s'agitdonc d'une sorte de culture “moyenne” [11] .

On pourrait donc distinguer cette culture de la culture savante ou cultivée.

Lorsque la culture de masse s'empare de cette dernière, elle la modifie, la vulgarise et, finalement l'aplanit.Cette culture de masse stériliserait la création et l'originalité, dans l'exacte mesure où elle est soumise aux lois dumarché.L'idée de culture de masse est néanmoins intéressante parce qu'elle signifie que la culture, quelle que soit saqualité, cesse d'être l'apanage de quelques uns.

Il existe cependant une hiérarchie implicite entre la culture demasse et la culture académique puisque la première est définie et jugée relativement à la seconde.

Il y aurait doncune culture idéale dont la culture de masse serait une vague imitation.

Ce qui choque dans cette culture de masse,c'est qu'elle adopte des critères de rentabilité et de profit.

Elle serait comme une sorte de libéralisme économiqueappliqué à la culture.

Autrement dit, la culture ne serait pas un ensemble d'informations ou de savoirs plus ou moinsdésintéressés.

C'est une culture de la large diffusion et donc de la standardisation.

C'est ainsi que la même émission. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles