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Ai-je raison de m'inquiéter des progrès de la science ?

Publié le 15/03/2005

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    Deuxième partie : Remise en cause de la science.   A l'époque post-moderne, avec tous les problèmes que nous constatons au niveau écologique, au niveau social, etc, la confiance dans la positivité absolue dans les sciences est ébranlée. Nous assistons au contraire à un bilan négatif concernant le développement des sciences et les réalisations techniques qu'elles permettent. A cet égard, l'exemple le plus frappant est la naissance au début du 20ème siècle de la physique atomique. On sait que grâce à celle-ci l'homme est arrivé à décomposer la matière en ses éléments les plus microscopiques afin de maîtriser ses lois internes. On sait aussi que dès l'apparition de ce nouveau pouvoir il y a eu une volonté de l'exploiter à des fins non pacifiques, telle la construction de la bombe atomique.   Troisième partie : science et éthique.   L'histoire de la bombe atomique résume à elle seule le commencement d'une lente dégradation du rapport de l'homme aux sciences et des pouvoirs considérables que possèdent celles-ci. Ainsi le nouveau regard de l'homme sur la science nous pousse à la considérer sous deux angles : un angle positif et un angle négatif. En effet, si grâce aux sciences on peut éliminer les maladies, prévoir les catastrophes naturelles, etc... on peut aussi détruire des espèces, s'attaquer à la couche d'ozone, et perturber profondément le climat.

Il y a un cinquante d’années, une telle question n’aurait eu aucun sens, elle serait même apparue scandaleuse, tant l’époque antérieure accordait une place considérable au progrès de la science. Cela est si vrai que dès lors que le mot, progrès, était prononcé, il évoquait l’évolution des sciences corrélée à celle des techniques. Croire au progrès, cela revenait à croire dans la capacité de notre civilisation à transformer la nature pour le bien de tous. Nous savons que la définition de l’époque moderne est liée à la naissance de la physique au 16ème siècle avec Galilée. Grâce à cette science, l’homme, comme le disait Descartes, deviendrait « maître et possesseur de la nature «. La modernité est donc la naissance d’une physique scientifique, la production de machines liées à celle-ci, et un nouvel optimisme historique qui fait croire que l’histoire est un lent et sûr cheminement vers les lumières aussi bien matérielles que spirituelles.

La post-modernité, c’est-à-dire notre monde actuel, représente précisément la fin ou la remise en question de cette approche de la science et de l’évolution des choses.

« la confiance dans la positivité absolue dans les sciences est ébranlée.

Nous assistons au contraire à un bilan négatifconcernant le développement des sciences et les réalisations techniques qu'elles permettent.

A cet égard, l'exemplele plus frappant est la naissance au début du 20 ème siècle de la physique atomique.

On sait que grâce à celle-ci l'homme est arrivé à décomposer la matière en ses éléments les plus microscopiques afin de maîtriser ses loisinternes.

On sait aussi que dès l'apparition de ce nouveau pouvoir il y a eu une volonté de l'exploiter à des fins nonpacifiques, telle la construction de la bombe atomique.

Troisième partie : science et éthique.

L'histoire de la bombe atomique résume à elle seule le commencement d'une lente dégradation du rapport de l'hommeaux sciences et des pouvoirs considérables que possèdent celles-ci.

Ainsi le nouveau regard de l'homme sur lascience nous pousse à la considérer sous deux angles : un angle positif et un angle négatif.

En effet, si grâce auxsciences on peut éliminer les maladies, prévoir les catastrophes naturelles, etc… on peut aussi détruire des espèces,s'attaquer à la couche d'ozone, et perturber profondément le climat.

Il n'est pas étonnant que l'homme de la post-modernité demeure angoissé face à l'avenir que nous promet l'activité des sciences.

Le regard porté sur celles-cin'est plus bienveillant ni neutre.

On a l'impression que la post-modernité affronte la mort, c'est-à-dire la disparitionpossible de l'espèce humaine de son habitat que constitue la planète terre.

C'est précisément parce que cetteinquiétude est légitime que se mettent en place une série de réflexions philosophiques portant sur l'éthique.Soulignons tout suite que l'éthique est à distinguer de la morale : on entend par morale tout ce qui est abstrait etgénéral, en revanche l'éthique renvoie à la pratique, à l'action. a.

Le monde s'ouvre sur un horizon strictement utilitaire.

Aussi, toute réflexion porte sur l'action et son efficacité.C'est le pragmatisme qui ouvre cette voie d'une lutte contre l'irrationnel, et d'une technocratisation de la société.L'orientation technocratique désigne le pouvoir des techniciens ainsi que l'idée que l'action de gouverner est uneaction technique (gestion technocratique).

Dès lors les techniciens dirigent le pendant socio-économique de lasociété industrielle.

Ainsi J.

Habermas dira que la démocratie n'est plus un gouvernement du peuple par le peuple.

Lepeuple n'a qu'un rôle périodique consistant à voter pour des hommes auxquels on attribue des compétencestechniques.

Et le système social évolue au rythme du progrès scientifique et technique.

Habermas s'inquiète surtoutde l'idéologie technocratique qui s'implante dans la conscience des hommes (cf.

La technique et la science commeidéologie). b.

On remarque aussi que les jugements moraux et religieux sur la technique ont peu d'effets.

Car il apparaît que latechnique engendre une uniformisation des désirs et des besoins.

Aussi, forte de sa place, la technique semble nepas vouloir prendre en considération les critiques qu'on lui adresse.

Hans Jonas montre que les promesses destechno-sciences modernes se sont inversées en menaces, et la perpétuation de l'humanité se trouve mise enquestion.

Refonder une théorie et une pratique de la responsabilité semble donc être l'enjeu le plus important decette ère technologique (Jonas, Le principe responsabilité, une éthique pour la civilisation technologique).

Unemorale doit investir l'espace technique afin de contrôler son progrès, son évolution, et doit avoir un pouvoirdécisionnel permettant de contrer toute orientation capable de mettre en péril l'homme.

Le politique doit instituer unprincipe de précaution, mais surtout s'employer à l'appliquer devant toute possibilité d'un risque pour les espècesvivantes. c.

Des progrès de la recherche en biologie, il est impossible de savoir encore s'ils conduiront au meilleur ou au pire.C'est de la vie qu'il est question, d'où la gravité des enjeux de la recherche.

Ainsi par exemple, les généticienspourraient bientôt être capables de modifier le patrimoine génétique d'un individu, au point de donner à l'humanité lamaîtrise de certains choix décisifs : la question est donc de savoir qui aurait le pouvoir de choisir, qui, par exempledevrait assumer la responsabilité de favoriser la naissance de tel type d'enfants, d'éviter le développement de tellecatégorie d'individus. d.

Un autre débat contemporain semble refléter la dimension profondément éthique des choix majeurs qui peuvents'imposer aux biologistes : c'est celui qui est né du désir de savoir quelles sont les parts respectives, chez un êtrehumain, de l'inné et de l'acquis (cf.

A.

Jacquard, Au péril de la science ?).

Dans l'impossibilité d'isoler tous les effetsdu déterminisme génétique (puisque tous les hommes sont, dès le départ et par nécessité vitale, pris dans unprocessus éducatif), la biologie ne peut prétendre en mesurer précisément l'impact.

Il se trouve pourtant dessavants pour nier cette impossibilité, affirmer la toute puissance du déterminisme génétique, et fournir une caution. »

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