1461 : Louis XI est sacré à Reims

« Le roi, maître en son royaume Fin septembre, Louis Xl est à Plessis-lez-Tours, l'une de ses résidences favorites.

C'est là qu'il commence véritablement à régner .

Déjà, fonctionnaires et messagers spéciaux ont pour mission d'informer les grands et les humbles des décisions prises par Sa Majesté.

La pre­ mière préoccupation du roi concerne les impôts.

Aussi s'en­ toure-t-il de conseillers ayant travaillé avec le « prince des marchands », le financier Jacques Cœur .

Louis Xl autorise les membres de la noblesse à pratiquer le commerce en gar­ dant ses privilèges.

Il surveille cependant de près ces der­ niers, et n'hésite pas, à l'occa­ sion, à réduire certaines de leurs prérogatives qui lui sem­ blent dangereuses pour l'unité du royaume - et la Couronne.

Méfiant à l'égard de la noblesse et du clergé, le souverain refuse de confier des commande- ments militaires à ses princi­ paux vassaux.

Contrairement à l'usage, il estime inutile d'ac­ cueillir à la Cour les princes du sang et les membres de la famille royale .

L'ordre nouveau selon Louis Xl est certes cour­ tois, mais ferme.

« Nous vou­ lons et demandons in continent et sans délai », telle est la for­ mule qu'il affectionne .

Des économies draconiennes Louis Xl veut gouverner en fai­ sant des économies .

Il deman­ de à chacun de ses sujets de contribuer à cet effort , et donne lui-même l'exemple .

A Tours , sa Maison étonne par sa simplici­ té.

« Le roi est très riche, mais il ne cherche rien d'autre qu'à accro ître son revenu et à res­ treindre les dépense s inutiles», note l'ambassadeur de Milan.

Louis Xl réduit le nombre des fonctionnaires , tout en enga­ geant ceux qu 'il a gardés à plus d 'efficacité ! Un enrichissement paraît-il douteux? Une pension semble-t-elle trop élevée ? Le EDIT IO NS ATLAS LE ROYAUME DE FRANCE EN 1461 Le domaine royal que trouve Louis Xl à son avènement est fort morcelé.

Jusqu'à sa mort, le roi n'aura de cesse que de l'agrandir et de l'unifier.

La Bretagne, les comtés du Maine, d'Anjou et de la Provence, la Picardie, le duché de Bourgogne, auxquels il prête un intérêt plein de convoitise appartiennent encore aux Maisons d'Armagnac, d'Orléans, ou de Bourbon.

Cela n'empêche pas le royaume de France de s'étendre, du nord au sud, de manière assez homogène, de l 'Ile-de-France à la Normandie, en passant par la Saintonge, le Languedoc et la vallée du Rhône .

La population du royaume atteint les vingt millions d'habitants.

Louis Xl gouverne un pays aux terres bien entretenues et à l'agriculture développée- à laquelle, cependant, il veut donner plus d ' ampleur.

Sous son règne, le commerce et les foires, notamment celle de Lyon, vont prendre leur essor .

roi diligente aussitôt une enquête .

En novembre 1461, il supprime la « Pragmatique Sanction » de Charles VIl, esti­ mant que cette loi - qui libère l 'Église de France de la tutelle de Rome- permet au clergé de s 'enrichir ...

beaucoup trop .

Le roi de France veut tout contrô­ ler .

Tant à l'armée- où l'on a été dûment informé des nouvelles mesures extrêmement précises concernant les cantonnements et la discipline -qu'au Parle­ ment et à la Chambre des Comptes .

Si ces deux institu­ tions gardent leur pouvoir et leurs fonctions, elles sont néan­ moins priées d'obtempérer.

Quant aux maîtres généraux des Monnaies, le roi leur envoie un de ses conseillers chargés de « déclarer la vraie valeur » des espèces sonnantes et trébuchantes.

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