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La liberté de l'homme se réduit-elle à l'absence de contraintes extérieures ?

Publié le 04/08/2005

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Si au contraire tu penses que seul ce qui est à toi est à toi, que ce qui t'est étranger - comme c'est le cas - t'est étranger, personne ne pourra plus exercer une contrainte sur toi, personne ne pourra te forcer, tu ne feras plus une seule chose contre ta volonté, personne ne pourra te nuire, tu n'auras plus d'ennemi, car tu ne subiras plus de dommage qui pourrait te nuire. » Ainsi, je serais libre à conditions de faire le partage entre ce qui est en mon pouvoir et ce qui ne l'est pas, c'est aussi neutraliser les contraintes qui me blessent et m'empêchent d'être réellement libres et autonome, être esclave c'est dépendre entièrement des conditions extérieures et non de soi-même, les véritables conditions de la liberté sont en vérité toutes intérieures, il n'appartient qu'à moi de faire ce travail pour atteindre la liberté.     3) Je suis libre quelque soit les contraintes extérieures.    Pour Sartre, il y a la liberté humaine au commencement de tout. On connaît le célèbre paradoxe : « Nous sommes condamnés à être libres. » C'est que cette liberté est vécue le plus souvent comme source d'angoisse, dans la mesure où elle nous contraint à faire en permanence des choix qui nous engagent. Nous sommes nos actes, et de ces actes nous sommes entièrement responsables (« Seuls les actes décident de ce qu'on a voulu. [...] Tu n'es rien d'autre que ta vie », déclare Inès dans Huis Clos). L'homme est condamné à la liberté, constat aussi angoissant qu'exaltant, d'où ses efforts pour y échapper, notamment par la mauvaise foi.

Penser que la liberté se réduit à une absence de contraintes extérieures est une vision assez réductrice de la liberté. L’homme peut difficilement abstraction de toutes contraintes extérieures puisqu’il est un être social, politique, domestique, et c’est croire de surcroît que toute structure sociale est forcément aliénante et liberticide, que l’homme ne serait libre qu’en dehors de la civilisation et de la société. Ce souhait de regagner une liberté perdue en dehors de toute contrainte sociale ne serait-il pas une fiction ?

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