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En quoi consiste le plaisir que procure une oeuvre d'art ?

Publié le 29/08/2005

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On admire donc dans l'oeuvre d'art cette capacité de l'artiste à exprimer la sacralité, à exprimer le divin, et la puissance spirituelle qui se dégage des oeuvres d'art par le simple emploi de techniques pourtant purement matérielles.   II. Plaisir désintéressé ou pathologique ?        a. Le beau n'est ni le beau, ni l'agréable, ni l'utile (Kant, Critique de la faculté de juger, § 5) : L'agréable, pour Kant, est pathologique. Cela signifie que le sujet qui éprouve l'agréable est soumis à une satisfaction conditionnée par des excitations qui ne relèvent que de lui (caractère subjectif ; inclination). Le bon, quant à lui, caractérise « une pure satisfaction pratique », satisfaction conditionnée en ce sens que le sujet voit un lien existant entre lui et l'objet. Cela ne peut tenir lieu d'un jugement de goût pour l'auteur, puisque « le jugement de goût est seulement contemplatif ; c'est un jugement qui, indifférent à l'existence de l'objet, ne fait que lier sa nature avec le sentiment de plaisir et de peine ». Le jugement de goût ne se base pas sur des concepts, il n'est pas un jugement issu d'une connaissance théorique ou pratique. Ainsi, « Chacun appelle agréable ce qui lui fait plaisir, beau ce qui lui plait simplement ; bon ce qu'il estime, approuve, c'est-à-dire ce à quoi il attribue une valeur objective ».

Le plaisir est promoteur du jugement de goût. Et comprendre le plaisir, cette sensation de proximité du sujet à l’œuvre qu’il contemple, c’est tenter de démêler les nœuds qui causent ce type de procuration particulière. L’œuvre d’art répond à des codes, tout comme sa réception ; ainsi, peut-on voir dans le plaisir esthétique la réponse positive à un schéma affectif engrangé par de multiples facteurs ?      

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