Devoir de Philosophie

Le corps est-il méprisable ?

Publié le 27/10/2005

Extrait du document

Socrate affirme ici la primauté du psychique sur le somatique.B. Le corps doublement condamnéSocrate incrimine le corps pour des motifs gnoséologiques : le corps est un obstacle à la connaissance, car il perturbe l'exercice de notre âme dans son aspiration à l'absolu. Mais il invoque également des motifs d'ordre éthique : le corps est le principe de toute la négativité du monde (guerres, passions, etc.). Le corps, ce fossoyeur de l'âme.Discussion L'intérêt philosophique de ce texte est double : d'une part, il s'agit d'une discussion métaphysique sur la mort et, d'autre part, d'une question d'épistémologie sur notre faculté à atteindre le vrai. Et de ces deux points de vue, le corps est dévalorisé : mourir n'est pas le malheur absolu, puisque c'est seulement se séparer d'un corps gênant; connaître la vérité est impossible par l'intermédiaire du corps. Le corps nous rive à la sensation. Or de la sensation, nulle connaissance est possible.

« L'intérêt philosophique de ce texte est double : d'une part, il s'agit d'une discussion métaphysique sur la mortet, d'autre part, d'une question d'épistémologie sur notre faculté à atteindre le vrai.

Et de ces deux points devue, le corps est dévalorisé : mourir n'est pas le malheur absolu, puisque c'est seulement se séparer d'un corpsgênant; connaître la vérité est impossible par l'intermédiaire du corps.

Le corps nous rive à la sensation.

Or dela sensation, nulle connaissance est possible.On sait que les stoïciens, Descartes et Kant seront les grands continuateurs de cette philosophie dualiste.

Onpourra opposer le monisme d'un Spinoza ou d'un Nietzsche qui réhabilite le corps et d'une certaine façon lesplaisirs. Dans une deuxième partie, il s'agira de se demander si un tel jugement sur le corps est légitime ou non.

Nietzschefera une critique de ces positions qui conduisent à des idéaux ascétiques.

Oublier le corps, le mépriser, n'est-ce pasen dernière instance mépriser de mépriser soi-même ? NIETZSCHE : C'est aux contempteurs du corps que je veux dire leur fait.

Ils ne doivent pas changer de doctrine et d'enseignement, mais seulement direadieu à leur propre corps - et ainsi devenir muets.

« Je suis corps et âme » -ainsi parle l'enfant.

Et pourquoi ne parlerait-on pas comme les enfants ?Mais celui qui est éveillé et conscient dit : Je suis corps tout entier et rienautre chose ; l'âme n'est qu'un mot pour une parcelle du corps.

Le corps estune grande raison, une multiplicité avec un seul sens, une guerre et une paix,un troupeau et un berger.Instrument de ton corps, telle est aussi ta petite raison que tu appelles «esprit », mon frère, petit instrument et petit jouet de ta grande raison.Tu dis « moi » et tu es fier de ce mot.

Mais ce qui est plus grand, c'est - ce àquoi tu ne veux pas croire - ton corps et sa grande raison : il ne dit pas moi,mais il est moi.Ce que les sens éprouvent, ce que reconnaît l'esprit, n'a jamais de fin en soi.Mais les sens et l'esprit voudraient te convaincre qu'ils sont la fin de toutechose : tellement ils sont vains.

Les sens et l'esprit ne sont qu'instruments etjouets : derrière eux se trouve encore le soi.

Le soi, lui aussi, cherche avecles yeux des sens et il écoute avec les oreilles de l'esprit.Toujours le soi écoute et cherche : il compare, soumet, conquiert et détruit.Il règne, et domine aussi le moi.Derrière tes sentiments et tes pensées, mon frère, se tient un maître pluspuissant, un sage inconnu - il s'appelle soi.

Il habite ton corps, il est ton corps.Il y a plus de raison dans ton corps que dans ta meilleure sagesse.

Et qui donc sait pour quoi ton corps aprécisément besoin de ta meilleure sagesse ? Avez-vous compris l'essentiel ? 1 La raison dépend-elle du moi, de la conscience ?2 Quel est la principale erreur de l'intelligence ?3 Le langage, les mots sont-ils de bons guides pour raisonner ? Réponses: 1 - Non, la raison réside surtout dans le corps, défini comme une « grande raison ».

L'esprit, la conscience, n'ensont que le jouet : la « petite raison ».2 - Elle croit être sa propre finalité et celle de toute chose.3 - Non, ils sont trompeurs.

Il faudrait être muet pour entendre « la grande raison ». En guise de troisième et dernière partie, nous pouvez évoquer la thèse de Spinoza concernant les rapports entrel'âme et le corps.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles