Devoir de Philosophie

1792 : Institution d'un tribunal révolutionnaire

Publié le 15/09/2018

Extrait du document

L'Assemblée obtempère aux exigences de la Commune, qui l'a sommée sous peine d'émeutes de créer un tribunal auquel il doit revenir de juger tous les criminels contre-révolutionnaires. L'avant-veille, Robespierre a soutenu cette proposition. Mais il a décliné d'en assumer la présidence. La création d'un tribunal révolutionnaire est votée.

« Le Tribunal révolutionnaire Une seule peine: la mort Le 17 août 1792, une semaine après la prise des Tuileries, l' Assemblèe crèe un tribunal criminel extraordinaire; ce tri­ bunal est dissous le 29 novembre 1792.

Pourtant, à la fin de l'hiver 1793, les frontières sont menacées; la Vendèe se révolte; des complots royalistes sont dé­ couverts: la patrie est de nouveau en danger.

Aussi, le 10 mars 1793, la Con­ vention vote la création et l'organisation d'un Tribunal révolutionnaire qui devra connaître de tous les attentats contre la liberté et l'unité de la République, la sû­ reté intérieure et extérieure de l'Etat.

Cette Cour comprend douze jurés, cinq juges, un accusateur public et ses deux substituts; les jugements sont exécutoi­ res dans les 24 heures, sans possibilité d'appel ni de cassation.

Les jurés doi­ vent se prononcer à haute voix.

Pendant les six premiers mois de son fonctionne­ ment, sur 200 accusés, le Tribunal révo­ lutionnaire en acquitte 89, et en con­ damne 86 à mort et 25 à des peines diverses.

Peu à peu, de nouveaux décrets modi­ fient la compétence du Tribunal dans le sens de la sévérité.

Au début de la Ter­ reur, en automne 1793, le personnel du Tribunal passe à 80 membres; le 29 octobre, on décide que les débats pour­ ront être limités à trois jours, sur demande du jury; en avril 1794, le res­ sort de la Cour, jusqu'ici limité à Paris, est étendu à toute la France.

La figure dominante du Tribunal est l'accusateur public Fouquier-Tinville, un des princi­ paux agents de la Terreur, qui réclamera la mort pour des centaines de person­ nes, sans émotion apparente.

1793-1795 C'est le Tribunal révolutionnaire qui juge les Girondins, Marie-Antoinette, Charlotte Corday, Mme Roland, Mme du Barry, Madame Elisabeth, sœur de Louis XVI.

Les garanties des accusés disparaissent à mesure que la Terreur s'aggrave.

Le 10 juin 1794, Robespierre accélère la procédure· par les lois de Prairial sur le suspect.

Les interrogatoi­ res préalables sont supprimés, les cons­ pirateurs sont privés d'avocats, la seule peine prévue est la mort.

Après la chute de Robespierre, on peut compter les exécutions ordonnèes par le Tribunal révolutionnaire entre le 3 avril 1793 et le 29 juillet 1794: elles s'élèvent à 2663.

Après le 9-Thermidor, le Tribu­ nal révolutionnaire rétablit les droits de la défense; le 30 juin 1795, le Tribunal est supprimé par la Convention qui le remplace par des tribunaux criminels.

L'HISTOIRE VIVANTE Les débats du Tribunal révolutionnaire ont enregistré des répliques célèbres: à Lavoisier qui demandait un sursis de quinze jours pour terminer une expérience utile à la République, le vice-président du Tribunal répondit: •La République n'a pas besoin de savants/•. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles