l'histoire est-elle science ou sagesse ?

« définition assez radicale d'ailleurs de ce qu'est la sagesse. « Tantôt ; quelqu'un veut connaître le dénouement d'une action.Alors, il pense à une action identique ayant lieu dans le passé etles événements qui s'y déroulèrent les uns après les autres, ensupposant qu'aux mêmes événements succéderont des actionssemblables.

[…] Cette espèce de pensée est appelée prévision et prudence , ou prévoyance , et quelquefois sagesse .

» Hobbes, Léviathan. · Si la sagesse est simplement l'analyse du passé pour se préparer à l'avenir, l'histoire entre dans la catégorie de ce qu'est lasagesse. · Pourtant, malgré cela, l'histoire ne parvient pas à être réellement une sagesse .En effet, nous connaissons notre histoireet les erreurs du passé.

Ce qui n'empêche, trop souvent, leurrépétition. 3.

Comment pouvons-nous définir l'histoire ? Science ? Sagesse ? · On sait que les définitions de ce que sont al science et la sagesse peuvent se retrouver dans l'histoire.

Mais en partie seulement ; jamais l'histoire ne parvient à être une science ou une sagesse, àpart entière. · Au sens strict, la science apporte une valeur de vérité que ne permet pas l'histoire.

De même, la sagesse est une connaissance juste, ce que ne fait pas non plus l'histoire. · Que pouvons-nous dire alors ? L'histoire est en perpétuelle mutation.

Elle évolue, ne parvient jamais à être statique.

De plus, elle réfère toujours au moment présent.

C'est là qu'elle trouve sonutilité. · Pseudo scientifique, pseudo sage, elle est une aide à part entière pour l'homme.

C'est Kant qui nous donne une définition de l'histoire assez éclairante : « On peut envisager l'histoire de l'espècehumaine en gros comme la réalisation d'un plan caché de la nature pour produire une constitutionpolitique parfaite sur le plan intérieur, et, en fonction de ce but à atteindre, également parfaite sur leplan extérieur.

» Kant, Idée d'une histoire universelle . · En ce sens, l'histoire n'est ni science, ni sagesse.

Par contre, elle vise une fin pour l'humanité. Son statut ne serait alors pas à comprendre comme subordonné à la science ou à la sagesse, maisplutôt comme leur égal. Conclusion. Nous avons pu voir que l'histoire relevait à la fois de la science et de la sagesse, sans pour autant jamais en êtreune à part entière.

Ni tout à fait science, ni tout à fait sagesse, l'histoire est une réalisation d'un plan caché de lanature, selon Kant, une fonction à part entière pour permettre à l'homme de viser sa fin.. »