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Nos préférences sont-elles des fonctions suffisantes pour juger une oeuvre d'art ?

Publié le 02/12/2005

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■ En ce qui concerne l'agréable en effet, le principe « à chacun son goût » fait loi : tu aimes tel vin que je n'aime pas, ce n'est pas la peine d'essayer de me convaincre. Ce qui est beau, au contraire, doit enlever l'unanimité d'un sentiment pourtant profondément personnel.■ Un homme qui juge mal d'une oeuvre d'art est un homme qui juge moins de sa beauté que de ses agréments. Parce qu'il se laisse dominer par l'intérêt sensuel, tout à fait personnel, qu'il porte à l'objet représenté par un tableau, son jugement de goût n'est pas pur. C'est la raison pour laquelle l'universalité du jugement de goût est moins un fait qu'un idéal à atteindre. L'ignorant ne peut pas jugerLe jugement est une opération intellectuelle qui exige un minimum de culture esthétique. Je ne peux pas juger une oeuvre d'art si je ne la comprends pas. Cela suppose que j'aie des connaissances d'histoire de l'art, que je sois conscient de la démarche de l'artiste, que je dispose de critères objectifs et rationnels pour me prononcer.Pour juger, il faut comprendre "En face d'une oeuvre d'art, il importe de se taire comme en présence d'un prince: attendre de savoir s'il faut parler et ce qu'il faut dire, et ne jamais prendre la parole le premier. Faute de quoi, on' risquerait fort de n'entendre que sa propre voix», dit Schopenhauer dans Le Monde comme volonté et comme représentation.

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