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1947 : année des ruptures ?

Publié le 26/02/2011

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   analyse du sujet    • L'énoncé est posé sous une forme interrogative. Le candidat ne doit pas se laisser dérouter par cette question. Il ne faut pas orienter le devoir sur la question de savoir si 1947 est ou n'est pas une année de rupture : la réponse est trop évidemment positive. L'énoncé cherche sans doute à aider les candidats en leur fournissant un thème majeur pour leur devoir.    • Un plan strictement chronologique est évidemment impossible : les événements sont trop rapprochés ou imbriqués pour pouvoir découper l'année 1947 en deux ou trois périodes nettement distinctes. Il faut axer le devoir sur le fait essentiel, la rupture de la « Grande alliance « et le début de la guerre froide.    • Dans une première partie, on peut analyser les principaux signes de la guerre froide, sensibles dans l'évolution intérieure des États : évolution des pays de l'Est vers des régimes de démocratie populaire, mise à l'écart des communistes dans les démocraties libérales occidentales.    • Dans une deuxième partie, on abordera l'aspect plus strictement international de cette rupture opposant désormais États-Unis et U.R.S.S., et qui, chaque puissance regroupant derrière elle un certain nombre d'États, aboutit à une cassure du monde et, plus particulièrement celle de l'Europe, de part et d'autre d'un « rideau de fer «.    • Dans une troisième partie, il faut évoquer les problèmes des Empires : l'indépendance accordée à l'Inde, les révoltes et les guerres qui se poursuivent ou éclatent en 1947 montrent bien que le processus de la décolonisation est amorcé même si les puissances coloniales n'en sont pas encore parfaitement conscientes.

« guerre : les partis de petits paysans d'abord, puis les socialistes.

Ils prennent le contrôle de tous les rouagespolitiques.

Ils contrôlent également les principaux secteurs économiques : seules les petites entreprises et lespetites exploitations agricoles restent dans le domaine privé.

La Tchécoslovaquie échappe provisoirement à cemouvement, mais son tour viendra, en février 1948, avec le « coup de Prague ». 2.

L'anticommunisme des pays d'Europe occidentale • Des régimes encore fragiles.

En Italie, la République s'installe après que, par référendum, la monarchie a été abolie.En France, la IVe République, instaurée en 1946, mais avec le soutien d'une très faible majorité d'électeurs, se meten place : V.

Auriol est élu président.

Mais le régime est déjà menacé par le R.P.F.

de de Gaulle qui ne tarde pas àprouver sa large audience en rassemblant 40 % des suffrages aux élections municipales.

Par ailleurs, comme enItalie, le nouveau régime doit compter avec un parti communiste qui représente environ 25 % des Français.

LaBelgique elle-même est profondément divisée par les affrontements entre partisans et adversaires farouches du roiLéopold III. • L'exclusion des ministres communistes des gouvernements.

En Italie, les démocrates-chrétiens, autour d'A.

de Gasperi, contrôlent, seuls, le nouveau gouvernement et rejettentdans l'opposition les communistes de Togliatti.

En France, le gouvernement de Ramadier se débarrasse des ministrescommunistes accusés d'avoir rompu la solidarité gouvernementale.

Ces exclusions sont suivies de graves troublessociaux : des grèves prennent souvent une allure insurrectionnelle ; les troubles entraînent des scissions au sein dumQuvement syndical : en • Le rejet du plan Marshall est imposé par les Soviétiques aux pays de l'Est, y compris à la Tchécoslovaquie.

Ils craignent que le plan Marshall ne provoque la dépendance deséconomies des pays de l'Est en les liant trop étroitement aux économies des pays « capitalistes ». • La naissance du Kominform (en octobre) vise à renforcer l'unité du « camp » : il regroupe, autour de l'U.R.S.S., lespartis communistes de tous les pays de l'Est auxquels se joignent le P.C.F.

et le P.C.I. • La prudence de Staline, toutefois, est manifeste.

Il craint la supériorité nucléaire américaine et croit encore qu'unegrave crise économique ne manquera pas de secouer le monde occidental.

Il se contente donc d'une action depropagande, ne soutient guère les armées de Markos et n'apporte qu'une aide modeste aux communistes de Mao. 3.

Le problème allemand • C'est pourtant en Allemagne, où Américains et Soviétiques sont en contact direct, que la guerre froide va trouversous peu sa pleine expression.

L'échec de la conférence de Moscou, en avril 1947, précipite la partition del'Allemagne.

Chacun des adversaires s'apprête à attirer sa partie d'Allemagne occupée dans son propre camp. • Les Américains arrêtent le démantèlement de l'industrie allemande dans leur zone et freinent les prélèvements queles Soviétiques effectuent dans la Ruhr au titre des réparations décidées à Yalta. III.

Les problèmes coloniaux 1.

Les revendications d'indépendance Le mouvement d'émancipation des colonies, amorcé avant la guerre par divers partis nationalistes, renforcé parl'affaiblissement des puissances coloniales, s'affirme encore davantage dans l'immédiat après-guerre. • En Indonésie, Soekarno a entrepris la lutte contre les Hollandais. • L'Empire français est particulièrement touché.

En Indochine, Hô Chi Minh et le Viêt-minh ont « pris la jungle » dès1946, après les bombardements de Haiphong et poursuivent la guérilla.

Une insurrection éclate à Madagascar.

Lesultan du Maroc et Bourguiba, en Tunisie, revendiquent la fin du régime de protectorat : des troubles soulignentl'ampleur de la crise. 2.

Des politiques différentes • La souplesse britannique. — La Grande-Bretagne accorde l'indépendance aux Indes et à la Birmanie. — Mais de multiples violences ensanglantent la partition.

Inde et Pakistan s'affrontent militairement au sujet duCachemire. • La résistance française.

La France entend maintenir de force les territoires de son Empire dans le nouveau cadrede l'Union française.. »

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