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1984: Le Royaume-Uni n'est-il plus qu'un vieux pays industriel en crise ?

Publié le 13/04/2011

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analyse du sujet • Nous voici devant un travail de synthèse typique qui nécessite, d'abord, une définition précise du sujet dans l'introduction. Sinon, on risque fortement de s'engager dans une voie éloignée de ce qui est demandé. • Il s'agit aussi d'une interrogation. L'idée qu'elle propose contient probablement une grande part de justesse. Cependant, il faut l'analyser, la discuter et même peut-être la contredire, au moins dans certains aspects. développement Introduction • Il est exact de dire que le Royaume-Uni est un vieux pays industriel puisqu'il fut même le premier au Monde à se doter d'une véritable structure économique liée à des industries lourdes et légères. Il fut, ne l'oublions pas, « l'usine du Monde «. Cependant, la tournure de phrase donne un sens péjoratif au mot « vieux « renforcé par la situation de crise. En quoi consiste cette crise ? Est-elle due justement à l'ancienneté du fait industriel qu'on aurait négligé de moderniser à temps ? Tous les secteurs de ces activités de transformation sont-ils touchés ?

« • Cependant tout n'est pas noir ; ce pays dispose encore de ressources considérables et notamment d'unepuissance économique internationale par le biais de ses grandes firmes et de son rôle financier. II.

Des secteurs modernes et efficaces 1.

Le déclin n'a pas touché que le Royaume-Uni, ni tous ses secteurs industriels • Les voisins européens, les États-Unis ont été touchés par la concurrence du Japon ou des nouveaux producteurs.L'acier et le textile européens sont en crise, l'automobile américaine cherche à remonter le courant.

Le phénomèneest plus récent qu'Outre-Manche mais il existe. • Par ailleurs, certaines industries britanniques sont très efficaces et ont connu une belle croissance : chimieorganique, agro-alimentaire, équipement automobile, notamment.

La prospérité de l'équipement automobile faitcontraste avec la crise des constructeurs.

Mais, ici, on a misé très tôt sur la diversification des produits, ledéveloppement à l'étranger et la création de réseaux de distribution des pièces de rechange indépendants desfirmes automobiles. L'agro-alimentaire a connu un développement précoce et puissant, lié à l'insuffisante production agricole en Grande-Bretagne et aux ressources énormes de l'Empire.

Dès l'origine, il s'agit donc d'une vocation internationale detransformation des produits agricoles.2.

L'économie britannique représente encore une certaine puissance Cette puissance est liée à la présence de grands groupes internationaux et à un flux important d'investissementsvers l'extérieur. • Cependant, ce phénomène découle, en partie, du déclin intérieur.

En effet, les détenteurs de capitaux ont été peuincités à investir sur place en raison de la rentabilité insuffisante des installations vétustés.

Ils ont constitué unstock élevé d'actifs extérieurs fournissant d'importants revenus.

Ce mouvement s'est cependant atténué avec laphase de baisse de la livre dans les années 70.

Toutefois, de cette façon, les Britanniques ont pu acquérir desintérêts dans des secteurs actifs et prometteurs situés à l'étranger. • Les grandes firmes de taille internationale sont parmi les premières du monde ; par exemple : — Dans la chimie, les Impérial Chemical Industries; — dans les hydrocarbures et la chimie : B.P., Shell; — dans l'agro-alimentaire : Unilever (avec les Pays-Bas), Cavenham, Associated British Foods, Tate and Lyle, etc. Au total quinze firmes britanniques se trouvent dans les vingt premiers groupes agro-alimentaires européens.Véritables multinationales, elles ont profité de la place financière de Londres.

La « City » constitue la plus forteconcentration de banques et d'institutions financières du globe ; comme elle est aussi une véritable plaquetournante pour les eurodollars, les grandes sociétés industrielles britanniques y puisent les moyens nécessaires pourrenforcer leur assise internationale.

Le tertiaire financier est devenu depuis longtemps l'élement moteur de cesindustries.

Le Royaume-Uni est d'ailleurs plus un pays tertiaire qu'industriel ; or la balance des services lui rapportebeaucoup de devises. Toutefois, il n'a pas accepté la division de son économie en deux parties séparées : — des secteurs vétustés et en crise. — des secteurs modernes et puissants. Il essaie d'améliorer la productivité, de moderniser, de profiter de ses richesses en hydrocarbures.

Mais iciapparaissent d'autres problèmes.

III.

Les moyens d'une cure de rajeunissement Les Britanniques, conscients du retard accumulé dans certains secteurs de leur industrie, disposent de troispossibilités pour effacer les traces de crise : les hydrocarbures de la mer du Nord, le Marché commun, la politiqued'aménagement régional.

Cependant, ces possibilités ne peuvent être efficaces qu'à condition d'être utilisées avecun état d'esprit différent de la période précédente.

Or, ce n'est pas toujours le cas. 1.

L'indépendance énergétique du Royaume-Uni • Les hydrocarbures de la zone britannique de la mer du Nord assurent cette indépendance : — indépendance coûteuse car le pétrole et le gaz naturel extraits sous la mer ont un prix de revient élevé ;. »

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