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Sur quoi prétendons-nous fonder la conviction d'avoir raison ?

Publié le 28/01/2004

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. C'est-à-dire que ceux à qui il est exposé ne voient pas comment il pourrait le falsifier cependant que l'argumentaire est en lui même faux, dans l'absolu. (Ex. : Pendant des siècles on avait la conviction que la terre était plate, mais elle est ronde en vérité.) Fonder une conviction c'est donc en démontrer la vérité, lui donner le rend de certitude, c'est-à-dire montrer à la lumière de la raison en quoi les arguments qui la soutendent sont satisfaisant du point de vue d'un critère de vérité. Avoir Raison : Avoir raison c'est au sens commun être dans le vrai (À L'inverse avoir tort c'est se tromper...). Avoir raison c'est donc tenir un discours vrai, ou être sur le chemin de la vérité. Prétendre : Deux sens de prétendre sont acceptables ici : prétendre c'est affirmer sans preuve, péremptoirement, quelque chose comme vrai mais sans la certitude qu'il le soit (ex. : Certains prétendent que les loup-garou existent.) ; prétendre c'est par ailleurs espérer parvenir à, croire pouvoir faire quelque chose ( Ex.

Nous nous interrogeons sur le fondement de la certitude chez l'homme. Sur quoi prétendons-nous fonder notre conviction d'avoir raison ? Sur quel critère pouvons nous juger que nous avons raison ? Ne teste-t-on pas notre idée dans l'expérience pour savoir si elle est vrai ou fausse ? Dès lors le critère du vrai serait celui d'adéquation avec le réel. Mais en même temps n'y a-t-il pas des idées qui ne peuvent être testée, comment dans ce cas résoudre la recherche du critère de vérité. Ne pourrait-on envisager que dans ce cas le critère légitime soit l'évidence ? Une idée évidente est une idée qui n'a pas besoin d'être démontrée pour être admise comme certaine. Mais ce qui est évident pour l'un est-ce évident pour tous les autres ? Dès lors ne faudrait-il nous demander si la conception qui chercherait à établir un critère de vérité n'est pas elle même fautive ? La science et la connaissance cherchent-elles à établir des certitudes où à tenir un discours rigoureux sur les choses selon les procédures de la raison ? C'est ce que nous tenterons de comprendre en dernier lieu.

« Proposition de plan : 1 .

L'adéquation de l'idée et de l'objet est un critère qui nous permet semble-t-il de fonder la certitude. a) Le premier critère de vérité est semble-t-il celui de la validité logique.

Un raisonnement invalide est unraisonnement qui ne sacrifie pas aux exigences logiques de la raison.

Une première vérification sur le chemin de lavérité est semble-t-il la vérification de la validité : l'illogique ne peut conduire au vrai que par accident et on aaucun moyen de comprendre, puisque le raisonnement est par hypothèse incompréhensible, comment on en estarrivé à la conclusion. b) Mais la vérité ne se réduit pas à la validité.

Ainsi, le raisonnement qui conduisait nos ancètres à voir dans lemouvement du soleil une révolution autour de la terre était valide mais complètement faux.

C'est la terre qui tourneautour du soleil.

L'expérience a permis d'éclaircir ce point. c) Le critère de la vérité semble donc être celui de l'adéquation.

Nous formons des idées qui ne sont que deshypothèses sur les choses.

Pour les tester, il faut en plus de vérifier leur validité logique, confronter ces hypothèsesà l'expérience.

Si nos hypothèses sont en accord avec ce que l'expérience nous apprend des choses, nous pouvonsconsidérer que ces hypothèses sont vraies, celles qui ne le sont pas sont sans doute fausse. Problème : On ne peut pas tout vérifier, l'existence de Dieu par exemple est une hypothèse intestable.

En ce quiconcerne les sciences humaines d'autre part, l'expérience est bien souvent impossible. Transition : A quel autre critère peut-on faire appel ? 2 .

L'évidence permet semble-t-il de fonder la certitude. a) Un autre critère de vérité est l'évidence.

Descartes la définissait par le double critère du « clair et du distinct ». b) Pour Descartes, la science est l'activité qui consiste à enchaîner les raison les unes aux autres en procédant parétape successive : On constitue ainsi par cette activité un ordre des raison, c'est à dire une chaîne de propositionscertaines c) Le critère qui permet d'établir la certitude et donc de progresser dans l'ordre des raison, c'est le clair et ledistinct ou l'évidence.

En procédant à une analyse, on descend du complexe vers le simple, du confus, au clair et audistinct.

On retourne au principe de la chose à l'étude. Problème : étudier les choses ainsi séparée les unes des autres, distinguée par l'analyse conduit bien souvent à unprincipe mais un principe qui n'a plus aucun lien avec la réalité complexe des choses qui ne sont jamais seules enface du reste mais toujours imbriquées les unes dans les autres, en rapport les unes avec les autres.

(Descartes apar exemple extrêmement de mal a retrouvé le sens de l'union de l'âme et du corps après avoir posé en débutd'analyse comme radicalement différent et opposé, l'âme et le corps.) Est-ce bien la tâche de la connaissance quede chercher du certain ? Ne cherche-t-elle pas au contraire à comprendre ? Transition : Mais la connaissance, en tant qu'elle est toujours l'oeuvre des hommes, peut-elle s'épuiser dans la certitude ? 3 .

La connaissance ne sollicite pas de certitude pour connaître, elle a besoin de la raison et de sesprocédures, mais pas de la certitude qui est par bien des aspects son ennemi. a) La science n'a pas pour but de rendre évident, simple, de simplifier, de réduire : elle cherche à comprendre leschoses dans toutes leur complexité.

Elle cherche à synthétiser en un tout (l'explication) la complexité des rapportsdes choses entre elles, tels qu'ils sont dans la réalité. b) Elle est toujours déjà fondée comme tentative de connaissance selon les procédures de la raison, (c'est lavalidité).

La raison nous prescrit que rien n'est jamais certain si par là on entend qu'il serait au dessus d'elle,intouchable à l'abri de la critique.

Une proposition ne peut être déclarée certaine sans en même temps perdre sonstatut de proposition rationnelle, car la raison est mesure, critique et prudence. c) Toute connaissance est complexe alors que la certitude est sans nuance, sans condition.

La connaissance établitdes rapports complexes entre des choses complexes.

Du point de vue de la connaissance toute certitude estinfondé parce qu'elle nie la complexité de la connaissance.

La certitude est inhumaine quand la connaissance et sathéorie tentent justement de prendre en compte la condition des hommes qui sont des êtres rationnel, mais aussides êtres vivants, doté d'un corps et qui par là son sujet à l'erreur.

Leur raison, et leur connaissance doit demeurercritique et se méfier des certitudes qui ne sont pour les hommes que des illusions.. »

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