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La science peut-elle éclairer l'homme sur son origine et sur sa destinée ?

Publié le 20/02/2004

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Cependant les serpents ayant pris l'habitude de ramper sur la terre et de se cacher sous les herbes, leur corps, par suite d'efforts toujours répétés pour s'allonger, afin de passer dans des espaces étroits, a acquis une longueur considérable et nullement proportionnée à sa grosseur. Or, des pattes eussent été très inutiles à ces animaux, et conséquemment sans emploi : car des pattes allongées eussent été nuisibles à leur besoin de ramper, et des pattes très courtes, ne pouvant être qu'au nombre de quatre, eussent été incapables de mouvoir leur corps. Ainsi le défaut d'emploi de ces parties, ayant été constant dans les races de ces animaux, a fait disparaître totalement ces mêmes parties, quoiqu'elles fussent réellement dans le plan d'organisation des animaux de leur classe.( ... ). L'on vient de voir que le défaut d'emploi d'un organe qui devrait exister, le modifie, l'appauvrit, et finit par l'anéantir.( ... ). Je vais maintenant démontrer que l'emploi continuel d'un organe, avec des efforts faits pour en tirer un grand parti dans des circonstances qui l'exigent, fortifie, étend et agrandit cet organe ou en crée de nouveaux qui peuvent exercer des fonctions devenues nécessaires.( .

« des reptiles et qu'ils sont moins voisins des poissons que les batraciens (les grenouilles, les salamandres, etc.).Cependant les serpents ayant pris l'habitude de ramper sur la terre et de se cacher sous les herbes, leur corps, par suited'efforts toujours répétés pour s'allonger, afin de passer dans des espaces étroits, a acquis une longueur considérable etnullement proportionnée à sa grosseur.

Or, des pattes eussent été très inutiles à ces animaux, et conséquemment sansemploi : car des pattes allongées eussent été nuisibles à leur besoin de ramper, et des pattes très courtes, ne pouvant êtrequ'au nombre de quatre, eussent été incapables de mouvoir leur corps.

Ainsi le défaut d'emploi de ces parties, ayant étéconstant dans les races de ces animaux, a fait disparaître totalement ces mêmes parties, quoiqu'elles fussent réellement dansle plan d'organisation des animaux de leur classe.( ...

).L'on vient de voir que le défaut d'emploi d'un organe qui devrait exister, le modifie, l'appauvrit, et finit par l'anéantir.( ...

).Je vais maintenant démontrer que l'emploi continuel d'un organe, avec des efforts faits pour en tirer un grand parti dans descirconstances qui l'exigent, fortifie, étend et agrandit cet organe ou en crée de nouveaux qui peuvent exercer des fonctionsdevenues nécessaires.( ...

)Relativement aux habitudes, il est curieux d'en observer le produit dans la forme particulière et la taille de la girafe (camelo-pardalis) : on sait que cet animal, le plus grand des mammifères, habite l'intérieur de l'Afrique, et qu'il vit dans des lieux où laterre, presque toujours aride et sans herbage, l'oblige de brouter le feuillage des arbres, et de s'efforcer continuellement d'yatteindre.

Il est résulté de cette habitude soutenue depuis longtemps, dans tous les individus de sa race, que ses jambes dedevant sont devenues plus longues que celles de derrière, et que son col s'est tellement allongé, que la girafe, sans sedresser sur ses jambes de derrière, élève sa tête et atteint à six mètres de hauteur (près de vingt pieds) ( ...

).Les efforts dans un sens quelconque, longtemps soutenus ou habituellement faits par certaines parties d'un corps vivant, poursatisfaire des besoins exigés par la nature ou par les circonstances, étendent ces parties, et leur font acquérir des dimensionset une forme qu'elles n'eussent jamais obtenues, si ces efforts ne fussent point devenus l'action habituelle des animaux qui lesont exercés.

Les observations faites sur tous les animaux connus, en fournissent partout des exemples.En veut-on un plus frappant que celui que nous offre le kangourou? Cet animal, qui porte ses petits dans la poche qu'il a sousI'abdomen, a pris l'habitude de se tenir comme debout, posé seulement sur ses pieds de derrière et sur sa queue et de nese déplacer qu'à l'aide d'une suite de sauts, dans lesquels il conserve son attitude redressée pour ne point gêner ses petits.Voici ce qui en est résulté :1° Ses jambes de devant, dont il fait très peu d'usage et sur lesquelles il s'appuie seulement dans l'instant où il quitte sonattitude redressée, n'ont jamais pris de développement proportionné à celui des autres parties et sont restées maigres, trèspetites et presque sans force ;2° Les jambes de derrière, presque continuellement en action, soit pour soutenir tout le corps, soit pour exécuter les sauts,ont au contraire obtenu un développement considérable et sont devenues très grandes et très fortes ;Y Enfin, la queue, que nous voyons ici fortement employée au soutien de l'animal et à l'exécution de ses principauxmouvements a acquis dans sa base une épaisseur et une force extrêmement remarquable.

" Lamarck, Philosophie zoologique, pp.

240 - 256. Quel est le moteur de l'évolution ?· L'adaptation.

Les êtres vivants évoluent sous l'effet du milieu en s'adaptant à lui.

Le défaut d'emploi d'un organe finit par le fairedisparaître, par contre l'emploi fréquent d'un organe le développe.

La fonction crée l'organe.

Ainsi, les girafes ont un long coucar, pour survivre, elles doivent brouter le feuillage des arbres.· L'hérédité des caractères acquis.

En l'absence de cette hérédité, l'évolution serait celle de l'individu et non de l'espèce.

Lamodification acquise au cours d'une existence se transmet à la descendance.Tels sont les deux facteurs essentiels de l'évolution des espèces.

A ces deux facteurs, Lamarck en ajoute un troisième.· La génération spontanée c'est à dire l'apparition incessante d'êtres vivants à partir de la matière inerte.

Lamarck suppose sonexistence car elle permet de comprendre pourquoi il existe encore des formes vivantes élémentaires.Selon Lamarck, l'évolution est un processus finalisé dont les acteurs sont les êtres vivants s'adaptant activement à leur milieu.b) La réfutation du lamarckismeEn 1861 Pasteur montre que la vie ne peut naître spontanément de la matière non organique.

Le vivant ne peut naître que duvivant.

En effet, le lait le bouillon, le sang, peuvent se conserver à l'air, sans altération, pourvu que cet air soit purifié de sesgermes.

Donc les micro-organismes qui prolifèrent sur la viande pourrie ne sont pas nés spontanément de la matière ; ils étaienten germe dans l'air.Peu après, A.

Weismann remettait en question l'hérédité des caractères acquis.

On a beau couper les queues des sourispendant des générations de souris, celles-ci ne transmettent pas le caractère acquis aux générations qui suivent.

Récemment labiologie moléculaire a porté le coup de grâce au concept d'hérédité des caractères acquis en montrant par de nombreusesexpériences que l'adaptation de l'individu à son milieu ne peut entraîner une modification du code génétique et par suite être. »

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