La pensée peut-elle dépasser les limites du langage ?

« La pensée ne peut pas dépasser les limites du langag e U[·l~t Les mots que j'emploie pour exprimer mes expériences intérieures n'ont de sens que pour moi.

La compréhension au moyen du langage repose sur des définitions logiques valables pour tous.

Le «langage privé» n'obéit à aucune règle vérifiable P ar «langage privé», Ludwig Wittgen­ stein dés igne ce langag e qui assoc ie des mots aux sensations que j'éprouve.

Étant seul à les éprou ­ ver, je suis seul à véri­ tablem e nt savoir ce que je vois lorsque je dis «cec i est rouge» , ce que je res­ sens lorsque je dis «j'a i mal».

Le lan gage privé n'étant pas soumis à des règles vérifiables, il échappe à autrui.

Je dois définir les mots si je veux me faire comprendre D ans ses I nvestiga­ tions philosophiques , Wittgenstein montr e que pour qu'il y ait co rn- •Ce dont on ne peut parler , il faut le taire.

• Ludwig Wittgenstein , Tractatus logico­ phi/osophicus préhension , il faut qu'il y ait conformité des définitions , mais éga­ l ement des jugements.

Cette double condition invalide l' id ée se lon laqu elle un e pen sée pourrait être sa is ie a u m oyen d 'éléments qui ne so nt pas pur emen t lo g iqu es.

La logique est une «image réfléchie du monde» L e lan gage doit être ram en é à des pro­ position s logiqu es.

C'est à cette seule cond ition qu ' il peut dire ce qui est, c'est en quoi il devient , écrit Wittgenstein dans son Tractatus logico-phi­ losophicus , une «image réfl éc hie du monde.» Tout ce qui ne peut pas être tr adu it sous forme de propositions cohé ­ r e n tes échap pe à la com ­ préhe nsi on e t do it ê tre tu.

La pensée ne peut pas être tradui te et comprise en dehors des cadres logiques du langage.

C'est pourquoi il faut taire ce dont on ne peut parler.

On ne pe ut pas co mmuniquer l'incommu nicable .. »