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L'ATTITUDE PHILOSOPHIQUE PEUT-ELLE ÊTRE DÉFINIE PAR LA DÉCISION DE NE JAMAIS CROIRE ?

Publié le 13/03/2004

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Il y a un scepticisme antique et un scepticisme moderne. Le scepticisme est en quelque sorte une généralisation du doute. Je ne suis sûr de rien, je suis sans cesse trompé par mes sens. La recherche de la vérité n'a pas de terme, je ne peux jamais croire avoir atteint le vrai. b)                 Il s'oppose classiquement au dogmatisme, lequel se pense comme un système, souvent cosmologique ou théologique qui fait des principes des idées des réalités existantes. c)                  Précisément, le scepticisme moderne prend corps initialement dans la remise en question des dogmes ecclésiastiques et des éventuelles difficultés issues de questions métaphysiques insolubles mais aussi dans la découverte d'autres modes de vie. Le scepticisme de Montaigne fait de l'homme un animal de coutume. « L'habitude est une seconde nature, mais je crains que la nature ne soit une première coutume ». L'incrédulité vis-à-vis de croyances situées dans un contexte territorial et linguistique définit le scepticisme moderne. C'est cette crise sceptique que la philosophie moderne aura à coeur de dépasser.

« vrai ? Le moment premier de la remise en question : le scepticisme. 1. a) Le scepticisme désigne des courants philosophiques multiples.

Il y a un scepticisme antique et un scepticisme moderne.

Le scepticisme est en quelque sorte une généralisation dudoute.

Je ne suis sûr de rien, je suis sans cesse trompé par mes sens.

La recherche de la véritén'a pas de terme, je ne peux jamais croire avoir atteint le vrai. b) Il s'oppose classiquement au dogmatisme, lequel se pense comme un système, souvent cosmologique ou théologique qui fait des principes des idées des réalités existantes. c) Précisément, le scepticisme moderne prend corps initialement dans la remise en question des dogmes ecclésiastiques et des éventuelles difficultés issues de questions métaphysiquesinsolubles mais aussi dans la découverte d'autres modes de vie.

Le scepticisme de Montaigne faitde l'homme un animal de coutume.

« L'habitude est une seconde nature, mais je crains que lanature ne soit une première coutume ».

L'incrédulité vis-à-vis de croyances situées dans uncontexte territorial et linguistique définit le scepticisme moderne.

C'est cette crise sceptique quela philosophie moderne aura à coeur de dépasser. d) Toute philosophie, après Descartes, reprendra la nécessité d'un moment de remise en doute.

La critique, la remise en question, devient le modus operandi (la manière d'opérer) de la philosophie La nécessité d'une refondation : le dogmatisme 2. a) Socrate pouvait lancer aux sophistes sa propre ignorance sous la forme célèbre de la formule « je sais que je ne sais rien ».

Ce faisant il mettait en crise le prétendu savoir dessophistes.

En réalité, la distinction philosophie sophisme ne se pense pas comme une distinction croyant et incroyant.

Les sophistes ne sont pas ceux qui croient savoir, ils sont aussi d'habilesincrédules, qui ne cessent de remettre en question les croyances, en visant autre chose que lavérité.

Il ne suffit pas de ne jamais croire pour être philosophe, il faut ne pas croire par amour dela vérité (et non pas pour la gloire de la joute oratoire.) b) Le moment sceptique va être à l'origine d'une nouvelle refondation.

L'effondrement des croyances donne naissance à un désir de refondation en prenant acte de la critique.

Platon, parl'allégorie de la Caverne, exprime la nécessité de ne pas croire aux impressions sensibles.

Il fautremettre en question ce que l'on croit savoir et notamment que l'on croit savoir pour entreprendrela démarche philosophique.

Mais par la suite il s'agit de fonder ou de découvrir le vrai. c) Le doute cartésien n'est qu'une étape, qu'un moment court qu'il faut, précise Descartes, avoir fait « une fois dans sa vie ».

Le doute est ce par quoi, dans les Méditations , Descartes découvre le cogito, première certitude.

Il ne s'agit pas, dans la position de cartésienne, de nejamais croire mais aussi d'être convaincu par la certitude des vérités premières.

Ne s'agit-il paspour autant d'une croyance qui s'ignore ? L'indépassable « je sais que je ne sais rien ». 3. a) Si l'on regarde de plus près l'histoire de la philosophie on ne peut que douter de ce qui suit du doute.

Les systèmes philosophiques établis après le moment sceptique ont souvent étéremis en question par la suite.

La philosophie parvient-elle à son projet de découvrir le vrai ? b) Le problème du scepticisme, c'est quand il ne reconnaît pas la valeur de certaines explications, quand il est nihiliste.

La valeur se juge à partir des conséquences pratiques d'unsystème de pensée.

Néanmoins, cette valeur est relative, le scepticisme est une attitudephilosophique particulière pour laquelle il n'y a pas de vérité en soi. c) La philosophie doit-elle seulement viser le vrai ? S'il faut se demander ce que la philosophie doit être, alors une incroyance générale n'aboutit à rien.

Le doute doit être maintenuvis-à-vis de nos représentations du monde et de la morale mais il faut en reconnaître la valeurpratique.

La philosophie ne vise pas seulement le vrai, elle doit viser le vrai pour le bien. Conclusion : Philosopher ce n'est pas ne jamais croire, mais argumenter en doutant de la véracité des propositions.

Peut- être la philosophie a t-elle besoin de croire qu'elle parviendra au vrai, et si la philosophie est déchue de saprétention à dire le vrai, c'est qu'elle a abandonné pour beaucoup cette prétention.

C'est la science qui prétendaujourd'hui dire le vrai, mais il en est de la science comme de la philosophie, vis-à-vis de ce qu'elle découvre lesmêmes difficultés subsistent quant à leur valeur de la vérité.

Si le moteur de la philosophie est le doute, le désir devérité et l'espérance d'y parvenir doivent être le moteur du doute.. »

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