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NIETZSCHE et la richesse

Publié le 17/04/2009

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nietzsche
«Seul devrait posséder celui qui a de l'esprit: autrement, la fortune est un danger public. Car celui qui possède, lorsqu'il ne s'entend pas à utiliser les loisirs que lui donne la fortune, continuera toujours à vouloir acquérir du bien: cette aspiration sera son amusement, sa ruse de guerre dans la lutte avec l'ennui. C'est ainsi que la modeste aisance, qui suffirait à l'homme intellectuel, se transforme en véritable richesse, résultat trompeur de dépendance et de pauvreté intellectuelles. Cependant, le riche apparaît tout autrement que pourrait le faire attendre son origine misérable, car il peut prendre le masque de la culture et de l'art: il peut acheter ce masque. Par là il éveille l'envie des plus pauvres et des illettrés - qui jalousent en somme toujours l'éducation et qui ne voient pas que celle-ci n'est qu'un masque - et il prépare ainsi peu à peu un bouleversement social : car la brutalité sous un vernis de luxe, la vantardise comédien, par quoi le riche fait étalage de ses "jouissance de civilisé" évoquent, chez le pauvre, l'idée que l'argent seul importe, - tandis qu'en réalité, si l'argent importe quelque peu, l'esprit importe bien davantage.» Nietzsche, Humain, trop humain, II, opinions et sentences mêlées : §310

Dans ce texte, tiré de Humain, trop humain, Friedrich NIETZSCHE développe une théorie sur les conséquences négatives du fait « d’avoir du bien «, c’est-à-dire sur le fait de posséder des richesses. Cet écrit se compose donc de différentes parties grâce à lesquelles l’auteur construit la progression de son argumentation. Ainsi, l’auteur nous dévoile le problème engendré par la possession de biens. On peut ainsi distinguer trois parties qui seront les parties de cette étude de texte. D’une part, Nietzsche nous dévoile sa thèse et le problème engendré par la richesse sur les individus qui la possède. D’autre part, il explique le danger de la possession de richesses. Enfin, l’auteur développe les conséquences désastreuses de ce problème sur les populations pauvres et incultes.    

nietzsche

« possède peu apparaît pauvre économiquement et intellectuellement.

C'est pourquoi Nietzsche qualifie la richesse de« résultat spécieux (trompeur voire vicieux) de la dépendance et de la misère intellectuelles ».

Dans mon dernierexemple, nos deux individus apparaissent l'un riche et l'autre pauvre, en fait.

En réalité, ce n'est qu'une apparencepuisque l'objet peut paraître être ce qu'il n'est pas ; d'où l'importance de distinguer l'être et le paraître car cephénomène d'imitation concerne de nombreux biens tels que les CD gravés, les faux tableaux, contre-façon devêtements de marque, … Comme l'affirme Nietzsche, l'origine réelle d'un bien peut être « masquer » pour denombreuses raisons, dont celles de paraître plus riche ou plus « à la mode », et par de nombreuses manières, dontl'argent, que l'auteur qualifie de « masque ».

Par conséquent, assimiler possession d'un bien à richesse équivaudraitdans certains cas à une tromperie. Troisième partie Enfin, l'auteur développe les conséquences désastreuses de ce phénomène d'imitation sur les populationspauvres et incultes, dans une troisième partie, de « Par là, … » à « …, mais beaucoup plus l'esprit .»Dans la dernière partie de son texte, Nietzsche explique le danger de la possession mais cette fois-ci sur lespopulations non possédante, « les pauvres », et/ou les populations sans esprit , « les incultes » : le danger chezces personnes est donc l'envie créée, non pas par le bien lui-même, mais l'origine de ce bien.

Par exemple, celui quipossède un t-shirt de marque américaine comme NIKE sera plus envié, par ces gens, qu'un autre individu ayant unt-shirt démarqué puisque ces produits américains participent à la diffusion de leur modèle caractérisé comme « unidéal » pour ces populations (d'où problème d'immigration).

En outre, comme l'explique l'auteur « dans le masque nevoient pas le masque [Les pauvres et les incultes]», si le t-shirt NIKE est une contre-façon, le pauvre ou l'inculteest dupé, sans le savoir, et l'envie, créée par ce faux, persiste ; d'où le danger de cette tromperie (« grossièretédorée » et « enflure théâtrale ») qui participe à valoriser les valeurs du capitalisme caractérisées par l'importance del'argent, des capitaux.

La richesse est donc la cause « d'un bouleversement social », d'une envie d'imiter les classesdites « supérieures » ou voire même de profiter de « l'ascenseur social ». Conclusion Dans ce texte, Friedrich Nietzsche dénonce les nombreux dangers liés à la richesse, aussi bien chez le possédantque chez l'envieux, mais aussi l'importance d'avoir de l'esprit afin d'être capable de rechercher une information, uneorigine, distinguer le vrai du faux, de trouver la vérité.

L'exemple sur la fin de vie « paradoxale » de Nietzsche estfrappant et témoigne des nombreux dangers de l'opinion, au sens péjoratif : L'allemand Nietzsche (1844; 1900) estmort avant d'avoir pu terminer son dernier ouvrage centré autour du thème de la volonté de Puissance.L'inachèvement de cette œuvre a permis de multiples interprétations réductrices, récupérées, plus tard, par desidéologues nazis…. »

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