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Victor Hugo a écrit : « Améliorer la vie matérielle, c'est améliorer la vie morale. Faites les hommes heureux, vous les- ferez meilleurs. » Est-il vrai que le progrès matériel entraîne nécessairement le progrès moral ?

Publié le 18/03/2004

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      La richesse et la propriété comme corruption des moeurs     Le degré de développement de richesse et la moralité d'une société est en somme ce que l'on appelle le degré de civilisation. Le progrès matériel  d'une civilisation s'accompagne  également de production artistique et scientifique. Pour Rousseau cette évolution n'est pas signe d'un progrès mais davantage d'une corruption. Pour Rousseau la société est née de la propriété, seulement cet acte est un acte infondé puisque initialement la terre appartient à tous. Rousseau considère ce droit comme une imposture dans la mesure où la terre appartient originellement à tous. Il explique ainsi au cours Du discours sur l'origine et le fondement des inégalités : « Le premier qui ayant enclos un terrain et s'avisa de dire ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire fût le fondateur de la société civile ». En effet précise Rousseau : « Telle fut, ou dut être l'origine de la société et des lois qui donnèrent de nouvelles entraves au faible et de nouvelles force au riche, détruisant sans retour la liberté naturelle fixèrent pour jamais la loi de propriété et de l'inégalité, d'une adroite usurpation firent un droit irrévocable et pour le profit de quelques ambitieux assujettirent désormais tout le genre humain au travail, à la servitude et à la misère ». L'accroissement des richesses s'est accompagné d'une corruption de la société qui a vu naître des inégalités. Plus encore, le progrès matérielle de la société s'est accompagnée selon Rousseau Discours sur les sciences et les arts de l'apparition du luxe, et a entraîne le développement d'une vanité et d'une individualité auxquels à moyen terme, le corps politique ne peut pas survivre. De cette culture tous les éléments sont néfastes : la science vaine recherche d'une vérité inaccessible n'enseigne aux hommes que l'impiété consiste à vouloir rivaliser en sagesse avec le créateur, les lettres apportent un raffinement de langage  qui alliés au raffinement des manières ne sert qu'à mieux tromper autrui ; les arts corrompent le goût naturel et rendent impropre à cette tache virile, la philosophie replie l'individu sur lui-même et multipliant les paradoxes finit par détruire les évidences morales les plus indispensables à la société.
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« Pour Kant la moralité n'est pas fonction du but à atteindre mais de l'intention qui anime l'action.

Or, les philosophesprécédents (Hutcheson, Shaftesbury, Montesquieu) tendent à ramener la moralité sur des mobiles utilitaires.

Plusencore une action n'est pas jugée morale en fonction de l'intention de l'agent mais des résultats qu'il a réalisé.

Orpour Kant, la moralité est un commandement, un impératif catégorique et non hypothétique.

Il faut que la loi moralesoit voulue et vraie par elle-même, indépendamment de toute inclination et dominant lui causent préjudice.L'essentiel c'est que la volonté soit déterminée, « simplement par la loi » « non seulement sans le concours mais àmême l'exclusion de toutes les inclinations qui pourraient être contraires à la loi ».

Toutes les inclinations ensembleforment l'égoïsme qui n'est pas un principe éthique.

Les inclinations changent croissent avec leur satisfaction, ellessont pénibles à un être raisonnables et le contraignent à souhaiter à en être débarrasser ».

L'inclination est aveugleet servile, qu'elle soit ou non d'un bonne espèce, et la raison, là où il s'agit de moralité ne doit pas seulementreprésenter le tuteur de l'inclination mais sans égard pour celle-ci, elle doit uniquement, en tant que raison pratiquepure, prendre soin de son intérêt » Alors que dans le cas de l'impératif catégorique le critère de la moralité dépend de la raison pure législatrice, elle nedépend pas à l'image de l'impératif hypothétique de la fin qu'elle vise.

La raison pure, moralement législatrice, est entant que telle, en tant que source de normes de validité intemporelle quelque chose de suprasensible, d'intelligible,un noumène qui prescrit à l'homme en tant que phénomène, un devoir être.

Le progrès à la moralité ne saurait êtreachevé dans le monde sensible.

Il écrit dans La critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode : « Ainsi donc, il n'y a que le bonheur proportionné à la moralité des être raisonnables grâce à laquelle ils sont dignes, qui constitue le Souverain Bien d'un monde où il faut que nous nous situons, complètement suivant lespréceptes de la raison pure, mais pratique et qu'il n'est à vrai dire qu'un monde intelligible, puisque le monde sensiblene nous promet pas, venant de la nature des choses, une telle unité systématique des fins, dont la réalité, de faitne peut se fonder sur rien d'autre que sur la présupposition d'un souverain bien originaire ».

Conclusion -Le progrès matériel d'une société conduit par l'esprit de commerce peut conduire à adoucir les mœurs d'un pays.

Adéfaut de conduire à la moralité, l'enrichissement matériel peut être un auxiliaire de la vertu.

Mais comment s'assurerque cette enrichissement ne tende pas vers l‘excès c'est-à-dire la soif de posséder par nature égoïste etimmorale ?-Comme le montre Rousseau l'enrichissement peut donc entraîner la corruption de la société, puisque l'amour propre,principe par excellence égoïste tend à se substituer à l'amour de soi.

Ainsi la relation entre le progrès matériel et leprogrès moral d'une société n'est pas un lien nécessaire.

- La solution est donc de séparer ces deux ordres de réalité.

Si bien que la morale doit être envisagée selonl'intention qui anime la volonté et non en fonction de l'enrichissement qu'un individu souhaite obtenir.

Autant que lamoralité doit être jugée à l'aune d'un absolu du bien et non en fonction de nos conditions d'existence.. »

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