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La science s'oppose-t-elle à l'opinion ?

Publié le 25/07/2004

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Balibar : « Dessine-moi un atome « le crible de l'o... : Cet état de fait constitue intrinsèquement un sérieux obstacle à la science elle même. Il lui faut sans cesse se rendre « compréhensible «, non seulement aux spécialistes (une découverte scientifique met des années pour s'imposer au milieu scientifique lui-même) mais aussi au profane (à l'ignorant), sinon elle risque de devenir un champ réservé à des spécialistes. ...une nécessité pour la science : trouver de nouveaux bataillon de soldats. Il en va de la survie même de la science : si elle veut progresser, il lui faut trouver de nouveaux cerveaux, et si elle veut en trouver, elle doit s'adresser à ceux qui ne savent pas.

« l'opinion, on se trompe et l'on empêche la science de se développer l'opinion comme obstacle épistémologique.

Selonl' »épistémologue » Bachelard, l'esprit humain serait empêtrés dansdes préjugés qui empêcheraient la construction d'une penséevéritablement scientifique.

Ainsi il est difficile de concevoir que dufer flotte, c'est pourquoi, pendant longtemps, les bateaux ont étéconstruits en bois.

Or maintenant les bat.

Sont en fer et pourtant,ils flottent ! a. mais penser selon l'opinion, c'est déjà penser : opinion estdifférente d'un élan spontané. b. 2. Voilà certainement pourquoi il est si difficile de la combattre.

Eneffet, il semble, pour reprendre l'exemple précédant, couler desource que les bateaux.

Ne seront jamais construits en fer (pourun Grec antique, par ex).

il faut une véritable rupture dans lapensée pour simplement penser que le corps de l'homme flotte (cf.Archimède) connaître l'obstacle pour mieux le contourner.

C'est pourquoi, Bachelard demande que l'on fasse subir à lascience une véritable psychanalyse : il faut apprendre son histoire et comprendre pourquoi elle a dit tantd'erreurs.On comprend que la « psychanalyse de la connaissance objective » qu'entreprend Bachelard n'a que peude rapports avec celle de Freud.

Il ne s'agit ni de plonger dans les profondeurs du moi, ni d'éclairer lesdifficultés présentes de l'individu à partir de son histoire singulière, mais simplement de repérer ce que larencontre des objets du monde suscite en nous de rêves et de productions imaginaires.

Dissiper lessonges qui viennent obstruer l'accès de l'esprit humain au réel pour rendre possible la connaissanceobjective, telle est la première motivation de la « psychanalyse » bachelardienne.

Car ces rêves del'esprit ne vont pouvoir être écartés qu'après avoir été mis en pleine lumière : l'esprit humain ne peut sedéprendre de ses rêves qu'en s'y confrontant.

L'imagination poétique semble donc dans un premier tempsêtre simplement ce qui doit être écarté pour que la rencontre avec l'objet puisse se faire, pour que l'espritdevienne apte à se former à la science.

Ce que la connaissance doit délaisser pour devenir objective nese perd pas, et surtout ne perd rien de sa qualité de production de l'esprit, et va par conséquent seretrouver du côté d'une « métaphysique de l'imagination ».Toutefois, à mesure que Bachelard va progresser dans l'exploration des productions de l'imaginaire, il vaapprendre à en découvrir la consistance et la logique propre.

L'imagination a ses lois propres.

Elle aussidoit se délivrer du « réalisme », elle doit être « purifiée » à son tour de ce qu'il y a de déjà rationnel dansson approche de l'objet.

La poétique de la rêverie, non moins que la connaissance rationnelle, rencontreses obstacles, dont elle doit se dégager pour prendre son essor.

Seule une psychanalyse des images tropfamilières, trop pleines de l'objet, peut libérer les métaphores poétiques.

La psychanalyse bachelardiennerevêt alors un double sens : libérant la connaissance rationnelle de la rêverie, elle libère aussi bienl'imagination des entraves que constituent pour elle les rigueurs de la raison.

Raison et imagination sontdeux facultés jumelles qui ne peuvent, l'une comme l'autre, être pleinement elles-mêmes qu'en étantrigoureusement distinguées.Dès lors, la perspective initiale se voit profondément modifiée, et les productions imaginaires ne sont plusce qu'il s'agit de purement et simplement mettre à l'écart.

Dans la connaissance objective également,l'esprit est loin d'être passif : c'est à lui au contraire que revient l'initiative de poser les questions et deformuler les hypothèses.

Ce qui provient du sujet n'est donc pas pur obstacle à la connaissance du réel,et il y aurait alors deux manières, pour l'esprit, d'être actif dans son exploration du monde : l'imaginationet la raison.

D'où vient à la raison sa puissance d'interroger le réel ? Car si la spontanéité de l'imaginationconstitue sa nature propre, c'est celle de la raison qu'il s'agit d'expliquer.

À mesure que Bachelardapprofondit ses recherches sur l'imagination, celle-ci va venir dans sa pensée supplanter la raison au titrede puissance maîtresse de l'esprit humain.

Faire droit aux exigences de l'imagination, c'est lui reconnaîtretoute sa place dans les productions de l'esprit humain, et non dans les seules productions imaginaires.

Si« l'impulsion originelle » qui oriente l'esprit humain vers le monde « se divise » pour donner naissance àl'imagination et à la raison, la raison humaine ne peut être observée seule, et l'imagination est, elle aussi,porteuse de quelque chose de l'impulsion originelle sans laquelle la raison ne peut être replacée dans savéritable perspective. c. La science ne pourrait-elle pas être l' o d'elle même et avoir à recourir à l'o ? (pour une épistémologieenfin moderne) a. 3.. »

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