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Pourquoi désirons-nous connaître ?

Publié le 29/08/2004

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La philosophie essaie, tente, de rendre compte de ce qui est. C'est-à-dire de l'expliquer. Soit simplement en en énonçant les mécanisme, soit en essayant d'en donner le sens. On en arrivera ainsi à des questions dites métaphysiques : « Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? «  (Leibniz). Enfin, si la philosophie, selon Platon, commence par l'aveu de l'ignorance, son but est de faire cesser celle-ci. Son but est la connaissance. Aristote insiste sur ce point essentiel, sur l'image que la science et la philosophie se font d'elles-mêmes : « Il est évident qu'ils poursuivaient la science pour savoir, et non en vue de quelque autre utilité. « Les philosophes recherchent le savoir pour le savoir et non pour une quelconque utilité pratique immédiate. Cela ne veut en aucun cas dire que la philosophie n'a aucun intérêt.

Le désir est l'attente d'un plaisir. La connaissance est une perte par rapport au plaisir. On ne jouit pas de la connaissance de la nature mais de la nature elle même. La connaissance suppose de s'éloigner des choses pour en construire des représentations. La connaissance ne semble pas être guidée par le principe de plaisir. Qu'est ce qui motive la connaissance?

La connaissance est utile : elle nous permet de nous défendre contre la nature et de maîtriser cette même nature. Le désir de connaître vient peut être d'un autre manque que le manque de plaisir, cela peut être le manque d'une connaissance utile.

Mais la nature ne nous pousse pas à connaître, elle nous entraîne plutôt dans l'instant sans distance avec les choses et la vie. Pourquoi désirer connaître si cela nous crée plus de peine que de joie?

Problématique :

Si la connaissance est une perte par rapport au plaisir de l'instant, pourquoi désirons nous connaître?

 

Introduction :

  • I : Le désir de la vérité.

  1. La connaissance comme recherche de la vérité.

  1. La vérité et l'utilité.

  1. La vérité et l'énigme du monde

  • II : Remise en cause des motivations de la connaissance.
  1. L'utilité n'est pas dans la connaissance.

  1. Présupposé moral de la recherche du vrai.

  1. La croyance en un autre monde.

  • III : La connaissance pour elle même
  1. Remise en cause du principe d'utilité.

  1. La joie d'apprendre.

  1. Inventer un monde.

Conclusion

« 3. discours scientifique.

La science est la connaissance des causes, l'angoisse de l'homme porte sur les causespremières, les origines.

La recherche des origines est peut être le désir qui sous tend la quête de la vérité. II : Remise en cause des motivations de la connaissance. L'utilité n'est pas dans la connaissance. 1. Nietzsche a critiqué la conception utilitariste de la vérité : la nature est ellemême trompeuse et survivre pousse plutôt à cultiver l'apparence.

Ce quicompte c'est l'apparence qui a le plus de force, l'utilité supposerait donc demettre ses efforts dans le développement des apparences plutôt que dans larecherche de la vérité. L'illusion possède une fonction vitale.

En effet « on ne peut pas vivre avec laVérité », car découvrir cette vérité, c'est découvrir que n'existe qu'un fluxéternel des choses, un Abîme où toutes s'abîment.

La vie, expression de laVolonté de Puissance, a donc besoin de falsifier le réel, d'affirmer l'être contrele devenir, d'organiser ce flux, de le contraindre à se plier aux options vitalesdu sujet, c'est-à-dire aux valeurs et aux normes définies par la Volonté dePuissance, bref .elfe a besoin de l'illusion, qu'elle érige en vérité.

C'estpourquoi, même la prétendue vérité objective de la science se réduit en fait àune croyance, une illusion qui nous est nécessaire pour vivre. Présupposé moral de la recherche du vrai. 2. Vouloir la vérité signifie soit ne pas vouloir tromper les autres soit ne pasvouloir se tromper soi même.

Nous avons vu que pour soi même la culture del'apparence vaut mieux que celle de la connaissance, c'est donc sur un principe moral que nous cherchons la vérité : nous voulons la vérité par ce que nous ne voulons pas tromper lesautres.

Selon Nietzsche ce principe moral de ne pas vouloir tromper les autres est enraciné en nous par un préjugéreligieux que la coutume a mis au fond de nos croyances. La croyance en un autre monde. 3. Si on maintient la quête étrange de la vérité, c'est peut être qu'à la nature et au monde de la vie on préfère autrechose.

Un autre monde et une autre vie, cela peut il être autre chose qu'un arrière monde garanti par un Dieu? Onchercherait donc à connaître par une foi consciente ou inconsciente en un arrière monde métaphysique. Nietzsche traque sous toutes ses formes l'illusion des arrières-mondes.

Il a baptisé les « hallucinés de l'arrière-monde » ceux qui posent un univers idéal, au-delà de notre monde phénoménal, et ainsi dévalorise ce dernier.L'essentiel pour lui, c'est notre monde en tant qu'il est joie et volonté de puissance.

Il condamne l'évasion, ou lechristianisme en tant que source d'évasion.Le philosophe ne parle à aucun moment de la mort, pourrions-nous dire que c'est une notion spécifique à toutereligion ? En effet, une religion aide à mieux vivre la mort, elle peut paraître comme une force colossale qui a unrapport ambigu avec la réalité.

La mort est une inconnue, elle représente la punition ultime (la peur du purgatoireest omniprésente).

L'immortalité de l'âme et l'existence de Dieu est un monde intelligible.

Si on fait du bonheurconcret la fin dernière de l'homme, il faut bien avouer qu'il est indépendant de la moralité.

Le méchant peut très bienêtre heureux et la vertu infortunée.

Ainsi, la religion possède une certaine volonté d'apaiser l'homme pour combattrela nature, lui donner une force.

Nietzsche montre que la religion est à la fois l'expression de la misère de l'homme etla révolte contre cette misère.

La religion détient un pouvoir d'aliénation (devenir autre) sur l'individu car elle l'amèneà espérer mieux et donc de croire en Dieu.

L'homme serait-il donc misérable ? Nietzsche le sous-entend car l'hommeest aliéné, exploité et vit dans une insuffisance matérielle.

L'espérance religieuse lui donne une raison de vivre, ceque la société est incapable de lui apporter.

L'homme est malheureux et réduit à une faiblesse, il fuit le réel.

Nouspouvons retenir une citation de Kant qui fait allusion à cette dépendance qu'a l'homme du le christianisme : « Lareligion est l'opium du peuple ». III : La connaissance pour elle même Remise en cause du principe d'utilité. 1. Rien ne dit que la connaissance soit seulement fondée sur un intérêt utilitariste.

Le désir de comprendre n'est pastotalement soumis au principe d'utilité.

La connaissance ne dérive pas toujours d'un besoin et elle n'est pas toujoursutile.

Elle n'est pas toujours un moyen en vue d'une fin, elle peut être une fin en elle même.. »

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