L'abstraction est-elle dangereuse ?
Publié le 14/09/2012
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Le progrès des connaissances, disait ALAIN, ne va point du tout du concret à l'abstrait, mais au rebours de l'abstrait au concret. Paradoxe, sans doute, et réaction contre la tendance des philosophes à valoriser la pensée abstraite. D'ailleurs pour aller de l'abstrait au concret il faut avoir effectué le mouvement en sens inverne. Disons plutôt que la pensée est dans un va-et-vient incessant du concret à l'abstrait et de l'abstrait an concret. A s ·en tenir au concret on ne pense pas. Mais à ne pas y revenir on risque de ne plus penser que des cadres vides...
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A.
- Son domaine.
Ces idées ne concemeul pus seulement des ohjels purement mentaux ou spirituels; nous avons aussi des idées abstraites {?Orres pondant à des propriétés de la matière : l'idée de matérialité, par exemple, est aussi abstraite que celle de spiritualité; l'idée gfuérale de couleur ou de poid'i suppose une abstraction comme celle de joie ou d'ennui.
B.
- Sa nature.
Dans le monde de 1 'el:'prit comme dans rel ni de la matière, l'ab~lraction jconsiste à séparer mentalement cc qui dans la réalité n'est pas séparé lni même séparable : dam une bille, :.
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