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Acte III scène 3 - Phèdre de Racine (commentaire)

Publié le 16/04/2012

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L’extrait de l’acte III scène 3 que je vais présenter se situe en plein milieu de cette tragédie. Il y a une symétrie dans l’action avec une première moitié de la pièce qui se déroule sans Thésée et une deuxième partie avec le retour inattendue de ce personnage. C’est au début de cette scène qu’oenone annonce que thésée n’est pas mort.  Ce coup de théâtre va entraîner une culpabilité supplémentaire dans le cœur de Phèdre qui va instinctivement reformuler son propre désir de mourir pour ne rien dévoiler de son désir coupable. En face d’elle, Oenone veux tout faire pour la sauver.  On assiste donc à un renversement de situation, et on se demandera suite à cela pourquoi Phèdre apparaît-elle moins répréhensible ? Dans un premier temps, je montrerai comment s’opère le basculement de statut entre les deux personnages. Et ensuite, je parlerai du personnage de phèdre,

qui accablé pas son destin, n’en ressort que plus humanisée. 

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« sa propre dignité ne soit ébranlé en même temps que celle de sa maitresse.

Ainsi, du point de vue de l’honneur, phèdre et oeunone sont sur le même pied d’égalité et c’est en ce sens que le personnage d’oeunone s’élève dans son statu.

Oenone emploie un autre argument dans lequel elle se met en scène et se présente comme incapable de rétablir la réputation de phèdre.

Si phèdre meurt, oeunone désamparée serait je cite « trop facil à confondre » c'est-à-dire que les fautes seraient révélées à coup sur.

L’utilisation de l’impératif « osez l’accuser » amplifie le renversement des statu dans lequel oenone, donnant un ordre à phèdre, quitte son statu de servante pour adopter une attitude égal voir supérieur à celui de sa maitresse.

D’autre part l’utilisation de la première personne « je serai », « je le verrai » implique réelment le personnage d’oenone dans l’action.

Elle se projette à la place de Phèdre, c’est une manière de prendre sa place sociale.

Le futur simple montre que ce qu’elle dit va arriver.

Elle adopte vraiment l’attitude de quelqu’un qui vise à convaincre.

En effet la question rétorique « Qui vous démentira ? » est une man œuvre oratoire efficace ayant pour but d’amener phèdre à prendre la décision d’approuver le mensonge imaginer par oenone. L’ultime argument de cette extrait s’appuie sur l’ inimitié de Phèdre : puisque la reine déteste son beau-fils, qu’elle le considère désormais comme un monstre effroyable, pourquoi ne pas se débarrasser des scrupules qui l’empêche de l’accuser ? Oenone s’emploie à renverser la réalité.

Pour démontrer qu’Hippolyte est coupable, elle fait succéder des justifications et élabore un mensonge plausible : Ainsi l’épée devient pièce à conviction.

La douleur actuelle de la reine et son irritation passée qui avait déjà permis l’exil font de Phèdre une innocente. Dans cette scène, Oenone prend l’initiative d’accuser Hippolyte.

On passe de celle qui compatie à celle qui agit, qui prend l’initiative et la responsabilité du mensonge. Ce personnage secondaire devient si actif parce qu’il y a comme un effet de contamination des passions.

C’est-à-dire qu’elle est par moment dans le même état d’exaltation absolue et condamnable que Phèdre.

Son vocabulaire est atteint par la passion.

L’oxymore « triomphe affreux » au vers 889 en témoigne, ainsi que l’hyperbole « la flamme me dévore » au vers 891. II / L’humanisation et la déculpabilisation de Phèdre L’humanisation de Phèdre dans ce passage contribue à alléger la culpabilité de ce personnage.

Au Vers 3 : « Je mourais ce matin » montre qu’Elle a déjà accepté le fait qu’elle va mourir et qu’ elle est consciente de son destin.

Le champs lexical de la mort est présent « Mourrons », « trépas », « cesser de vivre », « la mort aux malheureux », « je meurs ».

Il évoque un désir de fuite dans la mort qui apparaît comme un ultime lieu de délivrance.

Je cite « de tant d’horreur qu’un trépas me délivre ». Nous trouvons un constat généralisant lié à l’espoir de se délivrer d’une réputation ignoble: « la mort aux malheureux ne cause point d’effroi ».

Cette sorte de dicton intervient comme une parole sage et suggère la légitimité de sa décision.

Notons l’impératif « Mourons » comme empreint d’un caractère royal et volontaire qui symbolisent les dernières forces quelle tente de rassembler en elle.

Ce qui est étonnant c’est que cet ordre auto-destiné susciterai presque notre admiration.

« je meurs déshonoré » marque la fatalité d’une situation où elle évoque son déshonneur tel un simple constat auquel ont ne peux plus rien.

Ce qui a de remarquable par la suite c’est que malgré cette mauvaise posture et au lieu de se lamenter pour elle-même, Phèdre apparait soucieuse des autres, notamment de l’honneur de Thésée et de ses enfants qui jusqu’à présent est toujours intact.

Ainsi il se produit une sorte de décentralisation du personnage tragique qui va destiner son angoisse aux autres et dissimuler dans ses paroles l’espoir de ne pas altérer et salir la réputation de ces proches.

Ce phénomène est particulièrement visible lorsqu’elle pose toute une succession de question « penses- tu que sensible à l’honneur de thésée, Il lui cache l’ardeur dont je suis embrasée ? Laissera-t-il trahir et son père et son roi ? Pourra-t-il contenir l’horreur qu’il a pour moi ? » Cette réaction ne fait que renforcer l’humanité de Phèdre et afaiblir sa culpabibité .

Notons que Les effets de l’angoisse de Phèdre sont à la mesure du coup de théâtre.

Le retour de Thésée la met en présence de sa propre. »

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