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Qu'est-ce qu'un acte manqué ?

Publié le 29/12/2004

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Seul celui qui l'utilise sait. Il faut faire la différence entre ce qu'on fait ce qu'on ne doit pas faire en ayant la science mais sans réfléchir sur l'acte et avoir la science et la connaissance réfléchie. La faute paraît d'autant plus grave si on n'a pas réfléchi. Quand il y a deux prémisses, rien n'empêche l'homme qui connaît les deux d'agir contrairement à la science. On peut posséder le savoir, et ne pas savoir l'utiliser, on peut le posséder sans le posséder à proprement parler comme un dormeur ou un homme ivre. Ces deux n'ont aucune maîtrise d'eux-mêmes. La pensée porte sur des propositions générales ou sur des cas particuliers qui sont dès lors soumis à l'appréciation de la sensation. Soit une proposition générale : il faut goûter tout ce qui est doux. Proposition particulière : or cette chose est douce, Rien n'empêche d'exécuter l'acte dès l'affirmation formulée. De même, s'il existe une pensée du type : il ne faut pas goûter au plaisir et quand il y a une autre proposition générale : tout ce qui est doux est agréable à goûter.

« Freud prendra comme voie d'accès à l' inconscient, l'étude des actes manqués, lapsus, oublis, erreurs de lectureou d'écriture, c'est-à-dire tous les phénomènes qui viennent rompre lacontinuité ou l'apparente perfection des paroles et des actions.

Il existe unePsychopathologie de la vie quotidienne (1904), c'est-à-dire que, dans la vie de l'homme considéré comme le plus normal, il est un certain nombre de fauxpas, d'errances, de bizarreries qu'il faut comprendre comme on le fait dupathologique et qui dévoilent, ainsi que les symptômes et les rêves, ce que laconscience veut cacher par le contrôle qu'elle exerce ordinairement, maisqu'elle ne peut maintenir efficacement de façon permanente.

Tous ces petitsincidents qui viennent briser la pureté du dessein que nous nous étionsproposé sont révélateurs de forces psychiques inconscientes et qui semblentne pouvoir se manifester que par mégarde et à l'improviste, déjouant ainsi lavisée unifiante de la conscience. Un grand nombre d'exemples de ce type. L'acte manqué y est compris comme la représentation symbolique d'une idéequi n'était pas faite pour être prise au sérieux par la conscience : ainsi, legeste consistant à tirer de sa poche la clef de son propre appartementdevant la porte du domicile d'un autre signifie un hommage à la maison danslaquelle on se rend.

C'est, écrit Freud, comme si j'avais voulu dire : « Ici jesuis chez moi, car la méprise ne se produisait que devant les maisons oùj'avais des malades pour lesquels j'étais toujours le bienvenu.

» Freud s'est aussi penché sur la croyance aux présages et aux signes, en assimilant cetype de superstition aux actes manqués.

« C'est l'ignorance consciente,explique-t-il, et la connaissance inconsciente de la motivation des hasardspsychiques qui forment une des racines psychiques de la superstition.

C'est parce que le superstitieux ne sait rien de la motivation de ses propres actions accidentelles et parce que cette motivation cherche à s'imposer à sa reconnaissance qu'il est obligé de la déplacer en la situant dans un monde extérieur.

» La superstition n'est doncpas absurde, mais renferme un élément de vérité : le Romain superstitieux qui renonce à un projet parce qu'ensortant de chez lui pour aller le réaliser il trébuche sur le seuil se montre meilleur psychologue que l'incrédule ; carce « présage », qui est un acte manqué, témoigne de son désir inconscient que ce projet n'aboutisse pas.

Conclusion.

Un acte manqué, c'est un acte qui n'aboutit pas aux résultats voulus soit pour des raisons extérieures etindépendantes de la volonté du sujet, soit involontairement par une peur paradoxale de réussir.

Le sujet peut êtreen proie à un conflit intérieur qui l'empêche de réaliser complètement un acte, parfois totalement inconsciemment.La psychanalyse a permis de démêler les ressorts de l'acte manqué dont les raisons sont à présents plus claires.. »

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