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ACTE II, SCÈNES 1-3 - Le mariage de Figaro de Beaumarchais (commentaire)

Publié le 22/02/2012

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L'assurance de Figaro contraste avec les inquiétudes de la Comtesse. Il expose successivement les deux stratagèmes qui doivent lui permettre de riposter au Comte. Il s'agit d'abord de susciter sa jalousie grâce à un billet anonyme mettant en cause la fidélité de la Comtesse puis de lui faire croire que Suzanne accepte le rendez-vous, mais ce sera Chérubin qui ira à sa place. D'abord effrayée par la hardiesse du valet, la Comtesse finit par se laisser convaincre.
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« Lorsque ce projet est rendu caduc par l'arrivée inopinée du Comte, la Comtesse met au point un second stratagème qui consiste à aller elle-même au rendez-vous à la place de Suzanne.

Cette fois-ci seules les deux femmes sont dans la confidence et la Comtesse interdit à sa camériste d'en parler à son fiancé. La jalousie du Comte Figaro, de son côté, a décidé de susciter la jalousie du Comte pour l'occuper et le détourner de Suzanne.

Ce projet va réussir au-delà de toute espérance mais avec des conséquences inattendues.

Il interfère avec la préparation du rendez-vous par la Comtesse et Suzanne, qu'il va placer dans une situation périlleuse.

Le Comte, alerté par lalettre anonyme écrite par Figaro, fait irruption dans la chambre de la Comtesse alors que Chérubin s'y trouve.

Seulsun jeu de cache-cache et la présence d'esprit de Suzanne permettent de sauver la situation et même de la retourner en faveur de la Comtesse.

Mais l'arrivée de Figaro et surtout celle d'Antonio, qui a vu Chérubin sauter dela fenêtre de la chambre, sans cependant pouvoir l'identifier, font renaître les soupçons du Comte. Au premier acte, Marceline avait défini le Comte comme « jaloux et libertin » et le spectateur avait pu constater lui-même sa tendance au libertinage.

Dans le deuxième acte, il assiste à la manifestation de la deuxième composante de son caractère : unejalousie qui peut atteindre une violence inquiétante. Fonction dramatique du décor Plus encore peut-être que dans le premier acte, l'espace est un enjeu stratégique dans le deuxième acte.

AussiBeaumarchais a-t-il décrit très précisément les éléments constitutifs du décor.

Il mentionne successivement « ungrand lit en alcôve », « la porte pour entrer », « celle d'un cabinet », « une porte dans le fond » et enfin « unefenêtre ».

Chacun de ces éléments a un rôle dramatique : l'alcôve permet à Suzanne de se cacher dans la scène 13 et de rester dans la chambre lorsque le Comte la quitte, accompagné de la Comtesse, après en avoir fermé à clé toutes les issues ;la « porte pour entrer » (côté cour constitue l'entrée normale de la chambre ; c'est à cette porte que frappe le Comte à la scène 9 lorsqu'il arrive de façon inopinée ;la porte du cabinet (côté jardin .) permet à Chérubin de se cacher à l'arrivée du Comte puis Suzanne se substitue à lui, en l'absence du Comte et de la Comtesse, dans la scène 15 ;la porte du fond est utilisée par Suzanne lorsque la Comtesse l'envoie chercher des vêtements ; c'est par elle que Suzanne revient dans la scène 13, ce qui lui permet de comprendre la situation et de se cacher dansl'alcôve avant que le Comte ne l'aperçoive ;la fenêtre qui donne sur le jardin permet à Chérubin de quitter la chambre dans la scène 14, alors que le Comte a fermé toutes les autres issues. ACTE II, SCÈNES 1-3 Dans la première scène, Suzanne raconte à sa maîtresse ce qui s'est passé dans sa chambre au premier acte.

Ellecommence par rapporter le comportement de Chérubin — qui attendrit manifestement la Comtesse — puis elle révèleles manoeuvres du Comte qui menace de favoriser les prétentions de Marceline si Suzanne refuse de lui céder.

LaComtesse constate avec amertume que son époux ne l'aime plus mais elle est bien résolue à favoriser le mariage desa camériste.

L'aide de Figaro est nécessaire et le voici qui arrive, au moment où le Comte part pour la chasse. L'assurance de Figaro contraste avec les inquiétudes de la Comtesse.

Il expose successivement les deuxstratagèmes qui doivent lui permettre de riposter au Comte.

Il s'agit d'abord de susciter sa jalousie grâce à un billetanonyme mettant en cause la fidélité de la Comtesse puis de lui faire croire que Suzanne accepte le rendez-vous,mais ce sera Chérubin qui ira à sa place.

D'abord effrayée par la hardiesse du valet, la Comtesse finit par se laisserconvaincre. Dans la courte scène 3, Suzanne et la Comtesse attendent Chérubin qui doit venir dans la chambre afin que lesdeux femmes préparent son déguisement en vue du rendez-vous. Le récit de Suzanne Le récit de Suzanne n'apprend rien de nouveau au spectateur puisque celui-ci a été témoin des événementsrapportés.

En revanche, il lui permet de mesurer l'habileté de la jeune femme qui montre à la fois des talentsd'actrice en imitant Chérubin, lesquels seront bien utiles au cinquième acte, et beaucoup de tact par rapport à laComtesse.

Ainsi elle rapporte les avances du Comte de telle manière que la Comtesse ne puisse éprouver la moindrejalousie à son égard. Il n'est pas tout à fait exact que le Comte veuille « acheter » Suzanne et non la « séduire », mais on comprend quela camériste ne s'attarde pas sur les propos charmeurs du Comte qui seraient denature à faire souffrir sa maîtresse.

De même, lorsqueSuzanne affirme que le Comte a menacé de favoriser. »

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