Devoir de Philosophie

ACTE II, SCÈNES 17-19 - Le mariage de Figaro de Beaumarchais (commentaire)

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

mariage
Pour la première fois dans la pièce, le Comte se trouve en position d'infériorité et va devoir présenter des excuses à sa femme alors qu'on attendait la situation inverse.
mariage

« Dans la scène 16, Suzanne quitte l'alcôve et faitsortir Chérubin du cabinet.

Il faut que celui-cidisparaisse de la chambre mais le Comte en afermé toutes les portes.

Il ne reste que lafenêtre du jardin que Suzanne juge trop haute ;sans l'écouter Chérubin saute par cetteouverture. Suzanne se rend alors compte que son effroiétait sans objet puisque Chérubin est déjà loin.Elle prend sa place dans le cabinet. La scène 18 correspond au retour du Comte etde la Comtesse.

Celle-ci, convaincue que lasupercherie va être découverte, avoue à sonmari que c'est Chérubin qui se trouve dans lecabinet.

Le Comte est alors pris de fureur et nese con- tient plus.

En vain la Comtesse implore-t-elle sa pitié pour le page.

Mais lorsque le Comte ouvre la porte, c'estSuzanne qui apparaît. COMMENTAIRE La fuite de Chérubin Les scènes 14 et 15 sont courtes et leur rythmerapide est en accord avec l'urgence de lasituation.

Suzanne et Chérubin ont tous deux ététémoins de la colère du Comte et sont conscientsde la nécessité de soustraire le page à sa vue partous les moyens.

Même Suzanne, d'habitude simaîtresse d'elle-même, semble céder àl'affolement lorsqu'elle engage à plusieurs reprisesChérubin à sortir, sans lui proposer d'issue pourautant. C'est le page, en définitive, qui trouve la solutionen pensant à la fenêtre du jardin.

Suzanne, touten affirmant l'impossibilité pour Chérubin de sauterpar la fenêtre, lui donne toutes les raisons de lefaire.

En effet, elle fait allusion aux conséquencesqu'aurait pour la Comtesse la découverte deChérubin par le Comte.

C'est ce qui décideChérubin : « Dans un gouffre allumé, Suzon ! oui,je m'y jetterais, plutôt que de lui nuire...

» Cettedéclaration exaltée fait de Chérubin un héroschevaleresque, conforme à l'idéal quitransparaissait dans sa romance. La courte scène 15 permet de rassurer lespectateur sur le sort de Chérubin : « Il est déjàbien loin.

» La présence de la melonnière sous lafenêtre ainsi que la souplesse de Chérubin, que leComte avait qualifié de « couleuvre » dans lascène 9 du premier acte, rendent vraisemblablel'issue heureuse de ce saut.

Suzanne n'a guère letemps de s'attarder sur le sort de Chérubin.

Elle leremplace dans le cabinet et prévient lesspectateurs de l'attitude qu'elle va adopter : «Vous pouvez à présent, Monsieur le Comte,rompre la cloison, si cela vous amuse ; au diantrequi répond un mot ! » La fureur d'Almaviva Seule la complicité que Beaumarchais a instaurée entre Suzanne et le spectateur permet à celui-ci de conserver lesourire au cours de la scène 16.

Le Comte y apparaît, en effet, sous un jour très défavorable : il se conduit envéritable tyran avec sa femme.

La Comtesse souligne à juste titre que sa conduite est excessive : « Eh, Monsieur,quelle horrible humeur peut altérer ainsi les égards entre deux époux ? » La jalousie du Comte est d'autant plus. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles