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L'adresse inaugurale du Président Roosevelt le 4 mars 1933 (Histoire)

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

roosevelt
... Les prix sont tombés à des niveaux inimaginables; les impôts se sont élevés; nos possibilités de paiement se sont effondrées; l'administration à tous les échelons subit de graves réductions de recettes; les moyens d'échange sont bloqués dans les canaux gelés du commerce; les feuilles sèches de l'industrie jonchent partout le sol; les fermiers ne trouvent plus de marchés pour leurs produits; les économies amassées pendant de nombreuses années par des milliers de familles ont disparu. Plus important encore : une foule de chômeurs ont à résoudre le terrible problème de l'existence et un nombre tout aussi grand peine durement pour un salaire de misère. Seul un optimiste insensé peut nier les sombres réalités du moment. Pourtant notre détresse ne provient pas de la disette... L'abondance est à notre porte, mais la consommation s'affaiblit en face de la production... Notre plus grande tâche, la première, est de remettre le peuple au travail. Ce n'est pas un problème insoluble si nous l'affrontons avec sagesse et courage. Elle peut s'accomplir en partie par une embauche directe par le gouvernement, en agissant comme en cas de guerre, mais en même temps en réalisant par cette embauche les travaux les plus nécessaires pour stimuler et réorganiser l'usage de nos ressources naturelles. Parallèlement à cette action, nous devons avouer franchement que nos centres industriels sont surpeuplés, et en engageant à l'échelon national une nouvelle répartition, nous efforcer de faire mieux utiliser la terre par ceux qui y sont le plus aptes. On peut travailler à cette tâche par des efforts précis pour élever les prix des produits agricoles et, avec eux, le pouvoir d'achat qui absorbera la production de nos cités. On peut y travailler en mettant un terme réel à la tragédie de la disparition croissante de nos petites entreprises et de nos fermes. On peut y travailler en unifiant les activités de secours qui souffrent souvent aujourd'hui de dispersion, de gaspillage et d'inégalité... On peut y travailler de bien des manières, mais jamais seulement en paroles. Il nous faut agir et agir vite... Notre Constitution est si simple et si pratique qu'il est toujours possible de subvenir à des besoins extraordinaires par des changements d'accent et d'interprétation sans perdre sa forme essentielle... Il est à espérer que le jeu normal des pouvoirs exécutif et législatif sera parfaitement apte à réaliser la tâche sans précédent qui nous attend... Je suis prêt à proposer, en vertu de mon devoir constitutionnel, les mesures que peut réclamer une nation blessée au milieu d'un monde blessé... »

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