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Afrique du Sud : la longue marche vers la normalisation politique

Publié le 03/12/2018

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confirme l'orientation démocratique de la « nouvelle Afrique du Sud ». La décision du Parti national - donc des derniers représentants de la minorité blanche - de quitter la coalition au pouvoir en mai 1996, et la volonté du Parti de la liberté Inkatha (IFP) - ennemi juré de l'ANC - de lui emboîter le pas pourraient laisser à penser que les anciennes lignes de clivage politique se reforment, et que le gouvernement d'unité nationale a été un échec total. Or, si les dirigeants des principales formations de l'opposition (le vice-président De Klerk et le chef de l'Inkatha, M. G. Buthelezi, aussi ministre de l'intérieur) s'éloignent de l'ANC, c'est sans doute pour mieux préparer les prochaines élections générales. Loin d'être un signe de division néfaste, cette recomposition du paysage politique sud-africain pourrait déboucher sur une nouvelle forme de compétition plus ouverte et pluraliste.

En Afrique du Sud, deux ans après l'instauration du premier gouvernement élu à la majorité, les cicatrices de l'apartheid sont loin d'être refermées, mais le chemin parcouru vers la démocratisation est considérable. Dotés, pour la plupart, d'un passé de résistant dans les rangs de l'armée de libération de l'ANC, les dirigeants sud-africains actuels doivent à la fois poursuivre dans la voie libérale choisie par leurs prédécesseurs depuis mai 1994, mais aussi respecter des objectifs économiques et sociaux ambitieux.

 

dans un pays où 95 % des richesses demeurent aux mains de 12,5 % de la population.

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