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N'aime-t-on jamais que soi-même ?

Publié le 31/07/2004

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Dépendance et utilité réciproque fondent le lien social.q      Mais la multiplicité des hommes rend les conflits inévitables et dommageables à l'espèce : devenu son propre prédateur, l'homme est un loup pour l'homme. Afin d'y remédier, les hommes rendraient en s'associant leur assistance réciproque tellement nécessaire qu'une agression d'autrui leur serait nuisible à eux-mêmes.q      Rousseau remarquait que supposer originelle une telle méchanceté c'était faire de l'homme en société l'homme d'avant la société. N'est-ce pas aussi présupposer la nature d'un homme déjà social, que de le rendre capable de convention ? Les loups s'associent-ils donc par contrat ? Le problème de l'origine de la société humaine se pose parce que nous ne connaissons l'homme qu'en société.2.      La principe du lien social.A ~ Qu'est-ce que le « contrat social « ?
L’amour est ce sentiment dans lequel je me sens comme dépossédé de moi-même en raison du fait que toute mes pensées sont tournées vers l’aimé(e). Aimer un être c’est lui vouloir du bien, et en ce sens l’amant est près à tout et parfois même au pire pour réaliser cette exigence. Dans cette perspective, l’amour apparaît fondamentalement comme étant un sentiment désintéressé. Il s’apparente alors à la dévotion puisque je considère l’autre comme étant infiniment supérieur à moi. Mais l’amour est-il en son essence de l’ordre de la dévotion ? Nous avons tous entendu au cours de conversations portant sur l’amour, nos amis parler de leurs déceptions amoureuses : « je ne l’aime plus, il ne me fait plus de cadeaux « ou « je me suis trompé, il ne répondait pas à mes désirs. «. Ici on constate avant tout qu’en amour il s’agit d’aimer mais aussi d’être aimé. Or cette preuve d’amour passe souvent par la réalisation de la part de l’aimé des désirs de l’amant. Ainsi l’aimé(e) est parfois utilisé(e),il ou elle devient un moyen pour satisfaire des désirs flattant l’image de l’amant. Dans cette perspective l’amour semble être un phénomène narcissique où l’aimé(e) est utilisé(e) au gré des fantasmes de l’amant. Mais peut-on affirmer que l’amour est fondamentalement un phénomène narcissique ? Dans tout amour, n’aime-t-on jamais que soi ? L’amour revêt plusieurs formes, en ce sens il s’agira de savoir si un amour désintéressé est possible.

« q Principe de l'humanité de l'homme, le lien social en est peut-être aussi le but : si l'homme est fait par la vie en société, il l'est aussi pour la vie en société.

Présentant le paradoxe d'un être qui cherche à devenir ce qu'ilest déjà, l'homme accomplit son humanité en accomplissant son existence d'être social. Ø L'origine est, au sens strict, principe ne précédant pas chronologiquement ce qu'il conditionne, mais coexistant nécessairement avec lui tant qu'il existe : si l'origine se perd, il se perd, sans que l'inverse soit vrai.Au sens large, commencement. Ø Le commencement est le premier instant, dans le temps, qui entraîne tout ce qui lui succède., le commencement s'oppose en ce sens à l'origine qui est condition première non temporellement, mais par ordred'existence nécessaire. Ø Convention : convergence des volontés individuelles aboutissant à un accord que chacun doit par la suite respecter.

La convention qu'est le contrat social marque le passage de la vie naturelle à la vie en société. « L'Amour [...] n'est autre chose qu'une Joie qu'accompagne l'idée d'une cause extérieure.

» Spinoza, Éthique, 1677 (posth.) « Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui, et, à la limite : être, c'est aimer.

» Emmanuel Mounier, Le Personnalisme, 1949. « Celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté l'aime-t-il ? Non, car la petite vérole qui tuera la beauté sanstuer la personne fera qu'il ne l'aimera plus.

Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m'aime-t-on moi?Non, car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même (...).

On n'aime personne que pour des qualitésempruntées.

» Pascal, Pensées, 1670 (posth.) « Je pourrais posséder toute la connaissance et comprendre tous les secrets, je pourrais avoir toute la foinécessaire pour déplacer des montagnes, mais si je n'ai pas d'amour, je ne suis rien.

» Saint Paul, Première Épître aux Corinthiens, der s.

apr.

J.-C. La charité : « C'est la foi quand elle a pour objet le semblable.

Et la charité ne se laisse pas défaire par lespreuves contraires ; c'est pourquoi elle honore l'humanité dans le fou, l'idiot, le criminel, le malheureux.

» Alain, Définitions, 1953 (posth.) « Qui est appelé à vivre parmi les hommes ne doit repousser d'une manière absolue aucune individualité, dumoment qu'elle est déjà déterminée et donnée par la nature, l'individualité fût-elle la plus méchante, la pluspitoyable ou la plus ridicule.

» Schopenhauer, Aphorismes sur la sagesse dans la vie, 1851.. »

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