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Alberto MORAVIA : La Ciociara

Publié le 08/09/2012

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L'après-guerre est sans doute la période la plus glorieuse de la carrière d'Alberto Moravia, romancier qui reste aujourd'hui l'un des plus célèbres et des plus présents sur la scène italienne, à la fois comme écrivain et comme journaliste. C'est l'époque des Nouvelles romaines, et du Mépris, roman porté à l'écran par Roger Vadim, avec Brigitte Bardot dans le rôle principal. De La Ciociara, publiée en 1957, Vittorio de Sica a également tiré un film en 1960.

« On appelle en Itali e "ciociara" (pronon­cer "tchotchara") une paysanne des environs de Rome.

L e mot vient de "cio­ cie" qui désigne des sandales faites d'un rectangle de cuir re­ tourné sur le pied, et s'attachant à la jambe par des lacets ou des cour roi es.

Le s "ciociare" sont réputées pour l eurs mœurs assez libres, du moins après l e mariage .

Le livre Les environs de Rome pendant la guerre L a belle Cesira vient de la campagne des environs de Rome .

C'est une fille de paysans, à qui un mariage peu satisfaisant sur le plan sentimental a apporté une promotion sociale en en faisant une commerçante aisée.

Elle tient une épicerie dans le vieux quartier romain du Trastevere, situé der­ rière le Vatican.

Quand son mari meurt , elle peut se consacrer à loisir à ses deux passions : sa boutique et sa fille , la jolie Rosetta .

Mai s la guerre survient et, à partir de mai 1943 , Rome est bombardée et menacée de famine.

Cesira regagne alors sa "ciociaria " natale dans les Abruzzes, près de Rome.

Mal­ heureusement , la ferme familiale est désertée , et les deux femmes vont de mésave nture en mésaventure.

Tout n'est pour­ tant pas négatif dan s ce qui leur arrive.

Ainsi la rencontre avec Michel Pes ta, un intellectuel qui se plaît en leur compagnie et leur fait découvrir une nouvelle vision de la vie et une lecture critique des événements politiques.

Avant de revenir dans la capitale, les deux femmes subiront l'épreuve la plu s rude de leur exode : Rosetta est violée par des soldats marocains venus en Italie avec des soldats français.

Curieusement, au lieu de la dégoûter du sexe, ce viol pousse la jeune fille à une sorte de frénésie amoureuse.

Son dernier amant meurt, victime de la guerre, comme Michel Pesta.

Portrait d'une femme du peuple V italité et peur du sexe, ruse et courage , goût profond de la vie caractérisent cette Cesira, dont Moravia a choisi ici de dresser un portrait contrasté et sans complaisance , sur fond de fascisme et de guerre.

Les deux événements sont vus ici à travers les ye ux de deux petites-bourgeoises incultes, mais qui, avant la guerre, ont connu une certaine aisance.

Si le romancie r est fidèle au réali s me de son époque, il offre de Rome et des Italien s une image assez différente de celle que donne habituellement le cinéma italien de l'après-guerre , atta­ ché surtout à la peinture de très petites gens.

Enfin, on retrou­ ve dans ce livre la préocc upation constante de l'écrivain pour les mystères de la sexualité.. »

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