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L'angoisse est-elle liée à l'ignorance ?

Publié le 08/03/2004

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Il en verra aussi la marque dans la croyance religieuse (cf. texte ci-dessous) [La religion] remplit trois fonctions. Par la première, elle satisfait le désir humain de savoir, elle fait la même chose que ce que la science tente avec ses propres moyens, et entre ici en rivalité avec elle. C'est à sa deuxième fonction qu'elle doit sans doute la plus grande partie de son influence. Lorsqu'elle apaise l'angoisse des hommes devant les dangers et les vicissitudes de la vie, lorsqu'elle les assure d'une bonne issue, lorsqu'elle leur dispense de la consolation dans le malheur, la science ne peut rivaliser avec elle. Celle-ci enseigne, il est vrai, comment on peut éviter certains dangers, combattre victorieusement bien des souffrances ; il serait très injuste de contester qu'elle est pour les hommes une puissance auxiliaire, mais dans bien des situations, elle doit abandonner l'homme à sa souffrance et ne sait lui conseiller que la soumission. C'est dans sa troisième fonction, quand elle donne des préceptes, qu'elle édicte des interdits et des restrictions, que la religion s'éloigne le plus de la science. FREUD L'angoisse peut être guérie Dans Cinq psychanalyses, Freud analyse la phobie des chevaux d'un enfant, le petit Hans. Cette phobie, soudaine, a pour cause une agressivité refoulée envers le père. La crainte d'être mordu par un cheval exprime la crainte de l'enfant que son père ne le châtre.

« Sujet : L'angoisse est-elle liée à l'ignorance ? [L'essence de l'angoisse est à comprendre à partir du péché originel.

Avec la connaissance, l'hommea la liberté de choisir.

Cette liberté, qui donne un sens à son existence, est aussi source d'angoisse.] La tentation est au sein de l'innocenceAdam et Ève ne peuvent pas comprendre l'interdit divin: «De l'arbre de la connaissance du bien et du mal tune mangeras pas, car, le jour où tu mangeras, tu mourras certainement» (Genèse, 1,2,17), ainsi que lamenace pesant sur eux, puisqu'ils ne savent pas encore s'il est bien ou mal d'obéir.

Mais précisément cetinterdit leur révèle des possibles d'une nature indéterminable. L'angoisse naît de la tentation et de la crainteKierkegaard montre que toute angoisse découle de la tentation qu'éprouve l'homme de ne pas rester soi et dela crainte de ne pas le demeurer.

L'esprit, qui est le composé de l'âme et du corps, «ne peut ni se fuir nis'accomplir puisqu'il est unité dissonante du fini et de l'infini», dit Sartre [Kierkegaard vivant, colloque del'Unesco, 1966). Pouvoir agir nous angoisseLe péché originel apporte à l'homme la connaissance du bien et du mal.

S'il choisit le bien, l'idée de commettrela mal l'angoissera.

Il éprouvera également une angoisse «démoniaque» s'il choisit le mal, alors qu'il sent qu'ilpourrait se libérer du péché.

C'est de découvrir que j'ai la «possibilité de pouvoir» qui est à l'origine del'angoisse.

L'individu paie cette liberté du choix par l' « angoisse » qui est sentiment de malaise devantl'inconnue de la possibilité.

L'existence est possibilité cad « angoisse ». "L'existentialiste déclare volontiers que l'homme est angoisse.

Celasignifie ceci : l'homme qui s'engage et qui se rend compte qu'il est nonseulement celui qu'il choisit d'être, mais encore un législateurchoisissant en même temps que soi l'humanité entière, ne sauraitéchapper au sentiment de sa totale et profonde responsabilité.

Certes,beaucoup de gens ne sont pas anxieux ; mais nous prétendons qu'ils semasquent leur angoisse, qu'ils la fuient ; certainement, beaucoup degens croient en agissant n'engager qu'eux-mêmes et, lorsqu'on leur dit: mais si tout le monde faisait comme ça ? il haussent les épaules etrépondent : tout le monde ne fait pas comme ça.

Mais en vérité ondoit toujours se demander : qu'arriverait-il si tout le monde en faisaitautant ? et on n'échappe à cette pensée inquiétante que par une sortede mauvaise foi.

Celui qui ment et qui s'excuse en déclarant : tout lemonde ne fait pas comme ça, est quelqu'un qui est mal à l'aise avecsa conscience, car le fait de mentir implique une valeur universelleattribuée au mensonge.

Même lorsqu'elle se masque, l'angoisseapparaît.[...] Il ne s'agit pas là d'une angoisse qui conduirait au quiétisme, àl'inaction.

Il s'agit d'une angoisse simple, que tous ceux qui ont eu desresponsabilités connaissent.

Lorsque, par exemple, un chef militaireprend la responsabilité d'une attaque et envoie un certain nombred'hommes à la mort, il choisit de le faire et, au fond, il choisit seul. Sans doute il y a des ordres qui viennent d'en haut, mais ils sont trop larges et une interprétation s'impose,qui vient de lui, et de cette interprétation dépend la vie de dix ou quatorze ou vingt hommes.

Il ne peut pasne pas avoir, dans la décision qu'il prend, une certaine angoisse.

Tous les chefs connaissent cette angoisse.Cela ne les empêche pas d'agir, au contraire, c'est la condition même de leur action." SARTRE Sartre définit ici l'un des concepts principaux de l'existentialisme, à savoir l'angoisse (lignes 1-12).

L'angoisseest liée, dans le premier paragraphe, à ce que Sartre a dit de la responsabilité totale de l'homme : si chaqueindividu choisit non seulement l'homme qu'il est mais « l'image de l'homme tel que nous estimons qu'il doit être» (p.

32), alors il ne peut éviter l'angoisse face à cette responsabilité écrasante — celle d'être au fondement. »

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