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l'animalité est-elle essentielle à l'homme ?

Publié le 21/10/2005

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Ainsi, il faut, dans l'étude de la nature, insister davantage sur l'âme que sur la matière, dans la mesure précisément selon laquelle c'est par l'âme que la matière est nature, et non l'inverse; en effet, le bois n'est lit et trépied, que parce qu'il est cela en puissance. »   L'âme, qui fait l'animalité, apparaît bien comme un principe animateur, qui distingue l'animal de la pierre. C'est en ceci qu'elle est au principe de l'animalité, et, par transitivité, au principe de l'homme.   Objections : Contre la rationalité comme différence spécifique : dira t-on du fou ou de l'handicapé mental, tous deux irrationnels, qu'ils ne sont pas des hommes mais seulement des animaux ? Contre l'animalité comme genre : l'homme que des médecins réaniment n'est-il plus un animal, mais seulement l'égal d'une pierre, entre l'arrêt de ses fonctions vitales et le moment où il les retrouve ?   La méthode de la différence spécifique oppose par le biais de la rationalité l'homme à l'ensemble des autres animaux. Nous avons critiqué la rationalité. Nous nous interrogeons maintenant sur le bien-fondé de l'opposition elle-même. Remarquons que cette méthode oppose également l'animal (donc l'homme), au non-vivant, à ce qui n'est pas animé, par le biais d'un principe animateur : l'âme. On peut alors s'interroger, comme notre introduction l'a souligné, sur cette seconde opposition.

La problématique est l’ensemble hiérarchisé des problèmes que posent le sujet (c’est pourquoi si on ne montre pas qu’il y a problème, alors il est impossible de construire une problématique valable). Cherchons le problème qui occupera le sommet de notre hiérarchie. Il semble que la question commune sous-jacente à nos deux interprétations du sujet est la suivante :

L’animalité est-elle le principe irréductible de l’homme ?

Une sous question à laquelle il conviendra de répondre se dévoile alors d’elle-même :

L’animalité épuise t-elle le concept d’homme ? (C’est-à-dire, l’animalité suffit-elle pour définir entièrement ce qu’est un homme ?)

« mode de définition (genre / différence spécifique). Référence : Aristote, Parties des animaux « L'âme disparue, il n'y a plus d'animal et aucune des parties ne demeure lamême, sinon seulement par la configuration extérieure, comme ceux qui, dansla légende, ont été changés en pierres; s'il en est ainsi, il appartiendra aunaturaliste de parler de l'âme et d'en avoir la science, et sinon de toute l'âme,du moins de ce qui fait l'animal ce qu'il est ; le naturaliste doit connaître cequ'est l'âme, ou cette partie spéciale de l'âme, et tout ce qui accompagneson essence, d'autant plus que la nature se dit en deux sens : la matière etla forme.

C'est cette dernière qui joue le rôle de moteur et de fin.

C'est celaqu'est l'âme de l'animal, ou tout entière, ou une partie d'elle-même.

Ainsi, ilfaut, dans l'étude de la nature, insister davantage sur l'âme que sur lamatière, dans la mesure précisément selon laquelle c'est par l'âme que lamatière est nature, et non l'inverse; en effet, le bois n'est lit et trépied, queparce qu'il est cela en puissance.

» L'âme, qui fait l'animalité, apparaît bien comme un principe animateur, quidistingue l'animal de la pierre.

C'est en ceci qu'elle est au principe del'animalité, et, par transitivité, au principe de l'homme. Objections : Contre la rationalité comme différence spécifique : dira-t-on du fou ou de l'handicapé mental, tous deuxirrationnels, qu'ils ne sont pas des hommes mais seulement des animaux ?Contre l'animalité comme genre : l'homme que des médecins ré animent n'est-il plus un animal, mais seulement l'égal d'une pierre, entre l'arrêt de ses fonctions vitales et le moment où il les retrouve ? La méthode de la différence spécifique oppose par le biais de la rationalité l'homme à l'ensemble des autres animaux.Nous avons critiqué la rationalité.

Nous nous interrogeons maintenant sur le bien-fondé de l'opposition elle-même. Remarquons que cette méthode oppose également l'animal (donc l'homme), au non-vivant, à ce qui n'est pas animé,par le biais d'un principe animateur : l'âme.

On peut alors s'interroger, comme notre introduction l'a souligné, surcette seconde opposition.

La pierre, en effet, est également animée, dans le sens où ses constituants (par exempleles atomes qui la constituent), sont perpétuellement en mouvement.

Aristote aurait-il posé l'existence d'une âmepour les hommes simplement parce qu'il ne pouvait pas constater ces mouvements intérieurs de la pierre ? II – Peut-on opposer l'homme à l'animal ? Selon Nietzsche, l'homme, comme tout vivant, est un édifice de pulsionshiérarchisées.

Dans cette perspective, la différence de nature entre l'hommeet l'animal disparaît.

Pourtant, nous constatons toujours une différence entrel'homme et l'animal, ne serait-ce parce que nous sommes capables de dire :ceci est un homme, ceci est un animal.

Quelle différence distingue chezNietzsche l'homme de l'animal ? Il ne s'agit pas d'une différence de nature, mais d'une différenced'organisation : c'est la manière dont nos pulsions sont hiérarchisées qui nousdifférencient de l'animal.

Pour illustrer cette idée, utilisons la métaphore duson que produisent les instruments de musiques : chaque instrument demusique est caractérisé par son timbre, c'est-à-dire, la répartition desharmoniques qui composent le son qu'il produit.

Ces harmoniques sontpareilles aux pulsions chez l'homme : c'est leur hiérarchie, c'est-à-dire, le faitqu'un instrument exprime plus ou moins ses harmoniques à chaque fréquencebasse, aigues, etc., qui détermine entièrement le son, et qui nous permet dedifférencier un hautbois d'un violon, ou même deux guitares entre elles.

Lesharmoniques du hautbois sont hiérarchisées de telle sorte que certainesprédominent chez tous les hautbois, mais il y a toujours, par delà cestendances, des légères différences de timbre, c'est-à-dire de hiérarchie entredeux hautbois.

Ainsi, nous reconnaissons l'homme parmi tous les animauxcomme nous distinguons par son timbre le hautbois parmi tous les instruments. Quelles sont les conséquences pour notre problème ?. »

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