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Ce qu'on appelle la science se compose-t-il exclusivement de vérités démontrées et définitives ?

Publié le 27/02/2008

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De même, en effet, que dans le cas d'un joueur de flûte, d'un statuaire, ou d'un artiste quelconque, et en général de tous ceux qui ont une fonction ou une activité déterminée, c'est dans la fonction que réside, selon l'opinion courante, le bien, le réussi on peut penser qu'il en est ainsi pour l'homme, s'il est vrai qu'il y ait une fonction spéciale à l'homme. Serait-il possible qu'un charpentier ou un cordonnier aient une fonction et une activité à exercer, mais que l'homme n'en ait aucune et que la nature l'ait dispensé de toute oeuvre à accomplir ? Ou bien encore, de même qu'un oeil ou une main, un pied et, d'une manière générale, chaque partie d'un corps a manifestement une certaine fonction à remplir, ne doit-on pas admettre que l'homme a, lui aussi, en dehors de toutes ces activités particulières, une fonction déterminée ? Mais alors en quoi peut-elle consister ? Le simple fait de vivre est, de toute évidence, une chose que l'homme partage en commun même avec les végétaux ; or ce que nous recherchons, c'est ce qui est propre à l'homme. Nous devons donc laisser de côté la vie de nutrition et la vie de croissance. Viendrait ensuite la vie sensitive, mais celle-là apparaît commune avec le cheval, le boeuf et tous les animaux. Reste donc une certaine vie pratique de la partie rationnelle de l'âme, partie qui peut être envisagée, d'une part, au sens où elle est soumise à la raison et, d'autre part, au sens où elle possède la raison et l'exercice de la pensée. [...] Le bien pour l'homme consiste dans une activité de l'âme en accord avec la vertu, et, au cas de pluralité de vertus, en accord avec la plus excellente et la plus parfaite d'entre elles.

« Sans doute l'identification du bonheur et du souverain Bien apparaît-elle comme une chose sur laquelle tout le monde estd'accord ; ce qu'on désire encore, c'est que nous disions plus clairement quelle est la nature du bonheur.

Peut-être pourrait-on yarriver si on déterminait la fonction de l'homme.

De même, en effet, que dans le cas d'un joueur de flûte, d'un statuaire, ou d'unartiste quelconque, et en général de tous ceux qui ont une fonction ou une activité déterminée, c'est dans la fonction que réside,selon l'opinion courante, le bien, le réussi on peut penser qu'il en est ainsi pour l'homme, s'il est vrai qu'il y ait une fonctionspéciale à l'homme.

Serait-il possible qu'un charpentier ou un cordonnier aient une fonction et une activité à exercer, mais quel'homme n'en ait aucune et que la nature l'ait dispensé de toute oeuvre à accomplir ? Ou bien encore, de même qu'un oeil ou unemain, un pied et, d'une manière générale, chaque partie d'un corps a manifestement une certaine fonction à remplir, ne doit-onpas admettre que l'homme a, lui aussi, en dehors de toutes ces activités particulières, une fonction déterminée ? Mais alors enquoi peut-elle consister ? Le simple fait de vivre est, de toute évidence, une chose que l'homme partage en commun même avec lesvégétaux ; or ce que nous recherchons, c'est ce qui est propre à l'homme.

Nous devons donc laisser de côté la vie de nutrition et lavie de croissance.

Viendrait ensuite la vie sensitive, mais celle-là apparaît commune avec le cheval, le boeuf et tous les animaux.Reste donc une certaine vie pratique de la partie rationnelle de l'âme, partie qui peut être envisagée, d'une part, au sens où elleest soumise à la raison et, d'autre part, au sens où elle possède la raison et l'exercice de la pensée.

[...] Le bien pour l'hommeconsiste dans une activité de l'âme en accord avec la vertu, et, au cas de pluralité de vertus, en accord avec la plus excellente etla plus parfaite d'entre elles.

Mais il faut ajouter : et cela dans une vie accomplie jusqu'à son terme car une hirondelle ne fait pasle printemps, ni non plus un seul jour : et ainsi la félicité et le bonheur ne sont pas davantage l'oeuvre d'une seule journée, ni d'unbref espace de temps.

Aristote Mais la principale différence qui est entre les plaisirs du corps et ceux de l'esprit consiste en ce que, le corps étant sujet à unchangement perpétuel, et même sa conservation et son bien-être dépendant de ce changement, tous les plaisirs qui le regardent nedurent guère ; car ils ne procèdent que de l'acquisition de quelque chose qui est utile au corps, au moment qu'on les reçoit, etsitôt qu'elle cesse de lui être utile, ils cessent aussi, au lieu que les plaisirs de l'âme peuvent être immortels comme elle, pourvuqu'ils aient un fondement si solide que ni la connaissance de la vérité ni aucune fausse persuasion ne le détruisent.

Descartes 2) Cependant, la vérité ne se livre que dans la recherche, marquée par l'erreur et les signes de notre finitude.

Bien plus, ce que cette recherche nous livre est la conscience même de notrefinitude. Personne ne tiendra aisément pour vraie une doctrine, uniquement parce qu'elle rend heureux ou vertueux : à l'exception peut-être des aimables « idéalistes » qui s'enthousiasment pour le bon, le vrai, le beau et font nager dans leur étang pêle-mêle toutessortes d'objets désirables bariolés, lourds et braves.

Bonheur et vertu ne sont pas des arguments.

Mais on oublie volontiers, mêmechez les esprits réfléchis, que rendre malheureux et rendre méchant sont aussi peu des arguments contraires.

Il pourrait y avoirquelque chose de vrai et qui fût au plus haut point nuisible et dangereux : il pourrait même appartenir à la constitutionfondamentale de l'existence que l'on périsse à la connaissance totale du vrai - de sorte que la force d'un esprit se mesurerait à ladose de vérité qu'il pourrait exactement supporter, pour être plus explicite, au degré auquel il lui serait nécessaire qu'elle fûtatténuée, voilée, adoucie, assourdie, faussée.

Mais sans aucun doute, pour la mise au jour de certains éléments de la vérité, lesméchants et les malheureux sont plus favorisés et bénéficient d'une probabilité plus grande de réussite ; sans parler des méchantsheureux - une espèce que les moralistes passent sous silence.

Peut-être la dureté et la ruse fournissent-elles de meilleuresconditions, pour la naissance de l'esprit fort et indépendant et du philosophe, que cette bonhomie douce, fine et souple et que cetart de l'accommodement que l'on apprécie chez l'érudit et que l'on y apprécie à juste titre.

[...] Stendhal apporte au portrait duphilosophe de la pensée libre une dernière touche que je ne veux pas négliger de souligner pour l'édification du goût allemand,car elle va contre le goût allemand.

Pour être bon philosophe, dit ce dernier grand psychologue, il faut être sec, clair, sansillusion.

Un banquier qui fait fortune a une partie du caractère requis pour faire des découvertes en philosophie, c'est-à-dire pourvoir clair dans ce qui est.

Nietzsche 3) La vérité est pourtant ce qui permet à l'homme de s'adapter au monde, de le rendre familier. Elle est également la voie d'accès à une conscience critique de notre condition, conscience quiseule peut nous procurer un apaisement face à notre finitude, de notre ignorance et de nosfaiblesses. Il ne faut pas interpréter cette nécessité où nous nous sommes de créer des concepts, des espèces, des formes, des fins, des lois (unmonde de cas identiques) comme si elle devait nous mettre en mesure de fixer ce qu'est le monde vrai; il faut y voir la nécessité denous accommoder un monde qui nous rende l'existence possible; nous créons par là un monde qui nous paraît prévisible,simplifié, intelligible, etc.

Cette même nécessité existe dans l'activité des sens, soutenue par l'entendement, qui simplifie, grossit,souligne et condense, et nous permet ainsi de «reconnaître» les choses et de nous faire entendre.

Nietzsche Le mot Philosophie, pris dans son sens le plus vulgaire, enferme l'essentiel de la notion.

C'est, aux yeux. »

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